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Alors que la dépression qui se creuse au sud des Açores s'éloigne vers le sud, les dix-sept concurrents de cette Transat Bénodet-Martinique n'ont pas d'autre choix que de passer au nord de celle-ci. Ainsi, comme on pouvait s'y attendre ce samedi, les trajectoires convergent toutes vers les Açores et les écarts, déjà faibles, se réduisent encore. Les solitaires sont désormais tous logés à la même enseigne et progressent à bonne vitesse vers le sud de l'archipel, poussés par des vents d'est soutenus.
A l'image de cette nuit, cette journée de samedi s'annonce propice à la vitesse. Et pour cause, ce matin, les marins bénéficient d'un vent d'est nord-est établi autour de 25 nœuds et filent à plus de 11 nœuds sous spi. Très vite, ils vont néanmoins devoir composer avec une mer de plus en plus mauvaise et désordonnée. Joints à la vacation de 5 heures, les leaders de la flotte, Frédéric Rivet (Vendée 1), Eric Péron (Macif 2009) et Nicolas Lunven (Generali) indiquaient déjà sentir le changement. « Ca se creuse doucement. Ca chahute un peu. Pour se reposer, ce n'est pas évident. Il faut rester concentré et passer du temps à la barre » détaillait notamment Péron. L'heure est donc au pilotage aux abords des Açores. Elle est aussi à la réflexion et à l'anticipation car si demain, les conditions vont s'améliorer avec l'éloignement de la dépression vers le sud et, par conséquent, des vents qui vont mollir graduellement, dès demain soir, une seconde dépression va arriver par le nord. « Ca va se gâter. Ce front froid semble très actif. Il va nous passer dessus et renforcer le vent de manière conséquente. Il faudra faire attention » prévient Lunven, déjà en train de surveiller la trajectoire et la vitesse de progression de cette nouvelle dépression qui pourrait apporter jusqu'à 45 nœuds, si l'on en croit les fichiers météo. C'est sans doute cette perspective qui a décidé Gildas Morvan (Cercle Vert), victime de la casse de son étai à s'arrêter au mouillage sous le vent de l'île de Santa Maria – qu'il devrait atteindre en fin d'après-midi, aux alentours de 18 heures - pour réparer cette pièce essentielle qui retient son mât sur l'avant du bateau.
Frédéric Rivet (Vendée 1) : « Je m'attendais un peu à ce que tout le monde revienne mais je ne sais pas trop ce qu'il en est, je n'ai pas encore regardé les classements. En ce moment c'est vraiment sympa de naviguer, même aux abords des Açores. On a de bonnes conditions, on est des privilégiés de faire ça ! On attend un coup de vent pour demain, ça va être un peu la partie difficile à passer. Là ca secoue pas mal. J'ai pu recharger les batteries dans la journée d'hier mais toute la nuit j'étais à la barre. Je me suis accroché pour rester devant. Je pense que c'est un peu un nouveau départ car tout le monde s'est regroupé. »
A l'image de cette nuit, cette journée de samedi s'annonce propice à la vitesse. Et pour cause, ce matin, les marins bénéficient d'un vent d'est nord-est établi autour de 25 nœuds et filent à plus de 11 nœuds sous spi. Très vite, ils vont néanmoins devoir composer avec une mer de plus en plus mauvaise et désordonnée. Joints à la vacation de 5 heures, les leaders de la flotte, Frédéric Rivet (Vendée 1), Eric Péron (Macif 2009) et Nicolas Lunven (Generali) indiquaient déjà sentir le changement. « Ca se creuse doucement. Ca chahute un peu. Pour se reposer, ce n'est pas évident. Il faut rester concentré et passer du temps à la barre » détaillait notamment Péron. L'heure est donc au pilotage aux abords des Açores. Elle est aussi à la réflexion et à l'anticipation car si demain, les conditions vont s'améliorer avec l'éloignement de la dépression vers le sud et, par conséquent, des vents qui vont mollir graduellement, dès demain soir, une seconde dépression va arriver par le nord. « Ca va se gâter. Ce front froid semble très actif. Il va nous passer dessus et renforcer le vent de manière conséquente. Il faudra faire attention » prévient Lunven, déjà en train de surveiller la trajectoire et la vitesse de progression de cette nouvelle dépression qui pourrait apporter jusqu'à 45 nœuds, si l'on en croit les fichiers météo. C'est sans doute cette perspective qui a décidé Gildas Morvan (Cercle Vert), victime de la casse de son étai à s'arrêter au mouillage sous le vent de l'île de Santa Maria – qu'il devrait atteindre en fin d'après-midi, aux alentours de 18 heures - pour réparer cette pièce essentielle qui retient son mât sur l'avant du bateau.
Frédéric Rivet (Vendée 1) : « Je m'attendais un peu à ce que tout le monde revienne mais je ne sais pas trop ce qu'il en est, je n'ai pas encore regardé les classements. En ce moment c'est vraiment sympa de naviguer, même aux abords des Açores. On a de bonnes conditions, on est des privilégiés de faire ça ! On attend un coup de vent pour demain, ça va être un peu la partie difficile à passer. Là ca secoue pas mal. J'ai pu recharger les batteries dans la journée d'hier mais toute la nuit j'étais à la barre. Je me suis accroché pour rester devant. Je pense que c'est un peu un nouveau départ car tout le monde s'est regroupé. »

Après 5 jours de course s’il est une certitude, c’est que cette transat Bénodet – Martinique est partie sur des bases de vitesse élevées. Pour le reste, bien malin celui qui peut aujourd’hui prévoir de manière certaine à quelle sauce vont être mangés les 17 skippers dans les prochains jours. Pour l’heure, c’est aux sudistes de marquer des points ! Leur option tactique déclenchée mardi soir paye en ce vendredi matin et Frédéric Rivet (Vendée 1) et Eric Péron (Macif) en récoltent les fruits. Au classement de 9h00, le skipper de VENDEE 1 menait la flotte.
D'un extrême à l'autre...
Les jours se suivent et ne se ressemblent pas pour Frédéric Rivet et ses 16 compagnons d’aventure. Après avoir été confrontés mardi à des conditions particulièrement difficiles de vent et de mer, les concurrents de la Transat Bénodet – Martinique ont bataillé hier toute la journée dans de très petits airs. Des situations diamétralement opposées mais dans les 2 cas un calvaire à vivre pour un coureur au large, comme l’expliquait hier soir Frédéric Rivet : « Mardi c’était l’enfer ! 35 nœuds de vent, une mer hachée, le bateau enfourchait dans les vagues… Je suis même passé tout prêt de la correctionnel : le bateau a planté violemment au point que les safrans sont sortis de l’eau ! Je me suis fait peur, heureusement que j’étais harnaché. En fin de journée, j’étais KO… Jeudi : schéma inverse ! 4 à 5 nœuds de vent, pas plus… Obligé de passer mon temps à la barre et à régler pour faire avancer tant bien que mal le bateau. Et si j’avais le malheur de rentrer 5 minutes à l’intérieur pour regarder la météo ou pour manger, le seul déplacement de mon poids sur le bateau suffisait à l’arrêter ! C’est très dur… »
Frédéric Rivet mène la danse !
Des efforts malgré tout payant puisque Frédéric et son VENDEE 1 menaient donc la flotte ce matin. Une position favorable que l’homme de l’Ile d’Yeu savoure : « Je me doutais un peu de ma place. Je suis super content ! J’ai pris le choix d’aller au sud assez rapidement, après le cap Finisterre. J’ai pris l’option à fond et tant mieux. Pour une première course au large je suis plutôt satisfait. Le début de nuit a été compliqué car l’air rentrait doucement. Il a fallu beaucoup manœuvrer, changer de voile… Maintenant je peux me reposer. J’étais à fond depuis le début de course. A présent, il fait beau, tout va bien. On va aller chercher la petite dépression dans le sud, c’est le prochain phénomène météo à négocier. On va gérer le virage et ça s’annonce un peu musclé mais ce n’est pas plus mal, ça va permettre de creuser l’écart avec les autres et d’avoir des conditions un peu moins fatigantes. Pour revenir, ils vont devoir attaquer ! Jusqu’ici, j’ai l’impression de faire une étape de la Solitaire du Figaro et je ne pourrai pas tenir comme ça jusqu’au bout ! Ces dernières 48 heures, j’ai du dormir moins de deux heures. Je vais essayer de dormir régulièrement, de me recaler un peu. ».
D’autant que le jeu de yoyo des conditions va reprendre son cours dans les prochaines heures. Le vent d’une nouvelle dépression venue du Nord Ouest, rentré cette nuit devrait en effet se renforcer dans les prochaines heures avec des pointes à 30 nœuds…
Le classement de 9 h 00 ce vendredi 15 avril :
1. Frédéric Rivet (VENDEE 1) à 2639.9 milles de l'arrivée
2. Eric Péron (MACIF) à 0,6 milles du leader
3. Eric Drouglazet (LUISINA) à 14,6 milles
4. Nicolas Lunven (GENERALI) à 15,9 milles
5. Erwan Tabarly (NACARAT) à 18,1 milles
D'un extrême à l'autre...
Les jours se suivent et ne se ressemblent pas pour Frédéric Rivet et ses 16 compagnons d’aventure. Après avoir été confrontés mardi à des conditions particulièrement difficiles de vent et de mer, les concurrents de la Transat Bénodet – Martinique ont bataillé hier toute la journée dans de très petits airs. Des situations diamétralement opposées mais dans les 2 cas un calvaire à vivre pour un coureur au large, comme l’expliquait hier soir Frédéric Rivet : « Mardi c’était l’enfer ! 35 nœuds de vent, une mer hachée, le bateau enfourchait dans les vagues… Je suis même passé tout prêt de la correctionnel : le bateau a planté violemment au point que les safrans sont sortis de l’eau ! Je me suis fait peur, heureusement que j’étais harnaché. En fin de journée, j’étais KO… Jeudi : schéma inverse ! 4 à 5 nœuds de vent, pas plus… Obligé de passer mon temps à la barre et à régler pour faire avancer tant bien que mal le bateau. Et si j’avais le malheur de rentrer 5 minutes à l’intérieur pour regarder la météo ou pour manger, le seul déplacement de mon poids sur le bateau suffisait à l’arrêter ! C’est très dur… »
Frédéric Rivet mène la danse !
Des efforts malgré tout payant puisque Frédéric et son VENDEE 1 menaient donc la flotte ce matin. Une position favorable que l’homme de l’Ile d’Yeu savoure : « Je me doutais un peu de ma place. Je suis super content ! J’ai pris le choix d’aller au sud assez rapidement, après le cap Finisterre. J’ai pris l’option à fond et tant mieux. Pour une première course au large je suis plutôt satisfait. Le début de nuit a été compliqué car l’air rentrait doucement. Il a fallu beaucoup manœuvrer, changer de voile… Maintenant je peux me reposer. J’étais à fond depuis le début de course. A présent, il fait beau, tout va bien. On va aller chercher la petite dépression dans le sud, c’est le prochain phénomène météo à négocier. On va gérer le virage et ça s’annonce un peu musclé mais ce n’est pas plus mal, ça va permettre de creuser l’écart avec les autres et d’avoir des conditions un peu moins fatigantes. Pour revenir, ils vont devoir attaquer ! Jusqu’ici, j’ai l’impression de faire une étape de la Solitaire du Figaro et je ne pourrai pas tenir comme ça jusqu’au bout ! Ces dernières 48 heures, j’ai du dormir moins de deux heures. Je vais essayer de dormir régulièrement, de me recaler un peu. ».
D’autant que le jeu de yoyo des conditions va reprendre son cours dans les prochaines heures. Le vent d’une nouvelle dépression venue du Nord Ouest, rentré cette nuit devrait en effet se renforcer dans les prochaines heures avec des pointes à 30 nœuds…
Le classement de 9 h 00 ce vendredi 15 avril :
1. Frédéric Rivet (VENDEE 1) à 2639.9 milles de l'arrivée
2. Eric Péron (MACIF) à 0,6 milles du leader
3. Eric Drouglazet (LUISINA) à 14,6 milles
4. Nicolas Lunven (GENERALI) à 15,9 milles
5. Erwan Tabarly (NACARAT) à 18,1 milles
La tendance était déjà amorcée hier, elle s'est confirmée cette nuit : les sudistes reprennent l'avantage au classement. Deux, voire trois fois plus rapides que leurs adversaires plus proches de la route directe ces dernières 24 heures, Frédéric Rivet (Vendée 1) et Eric Péron (Macif 2009) pointent en tête ce vendredi matin et se réjouissent d'entrer à présent dans une phase plus océanique de la course après quatre premiers jours mouvementés et éprouvants.
Engagés dès la première nuit sur une route sud, Frédéric Rivet et Eric Péron sont restés fidèles à leur choix de départ. Aujourd'hui, près de 180 milles les séparent de leurs adversaires les plus au nord. Et si ces derniers ont jusqu'à hier soir eu les faveurs du classement, à 5 heures ce vendredi, ce sont bien Vendée 1 et Macif 2009 qui pointent en tête. Une surprise ? Pas vraiment. Et pour cause, en choisissant de rallonger leur route, ils ont pu garder un flux de nord-est rarement inférieur à 5 nœuds au moment où le reste de la flotte peinait dans une dorsale se déplaçant, comme eux, vers l'ouest, et affichait des vitesses quasi nulles. Le verdict est donc ce matin sans appel. Rivet et Péron comptent même maintenant une quinzaine de milles d'avance sur leurs poursuivants par rapport à la distance au but. Ces deux-là ne sont toutefois pas les seuls à profiter de leur positionnement. Eric Drouglazet (Luisina), dans une situation un peu plus intermédiaire, récolte lui aussi les fruits de son option. Idem, un peu plus en arrière, pour Yannig Livory (One Network Energies) ou Amaiur Alfaro (EDM Pays Basque Entreprises) qui se rapprochent ainsi du top 10. Pour eux, contrairement à leurs camarades, le vent est désormais plus stable en force et en direction. Depuis peu, il s'est établi autour de 8-12 nœuds et devrait continuer de se renforcer tout au long de la journée pour atteindre 15-20 nœuds en prenant de l'ouest. Des conditions qui seront propices à la glisse et qui vont permettre aux nouveaux leaders de recharger les batteries après une nouvelle nuit lors de laquelle il a fallu enchaîner les manœuvres, envoyer tour à tour spi ou génois. Frédéric Rivet confiait ce matin à la vacation avoir eu ses premières hallucinations et ne cachait pas sa satisfaction d'entrer à présent dans une phase plus « océanique ». Même son de cloche chez Eric Péron qui voyait pour sa part « la fin des galères » et surtout une nouvelle possibilité de faire le break sur ses concurrents plus au nord d'ici quelques jours, avec l'arrivée d'une nouvelle dépression musclée.
Frédéric Rivet (Vendée 1) : « Je me doutais un peu de ma place. Je suis super content ! J'ai pris le choix d'aller au sud assez rapidement, après le cap Finisterre. J'ai pris l'option à fond et tant mieux. Pour une première course au large je suis plutôt satisfait. Le début de nuit a été compliqué car l'air rentrait doucement. Il a fallu beaucoup manœuvrer, changer de voile… Maintenant je peux me reposer. J'étais à fond depuis le début de course. Il fallait être à la barre en permanence, sinon on n'avançait pas. A présent, il fait beau, tout va bien. On va aller chercher la petite dépression dans le sud, c'est le prochain phénomène météo à négocier. On va gérer le virage et ça s'annonce un peu musclé mais ce n'est pas plus mal, ça va permettre de creuser l'écart avec les autres et d'avoir des conditions un peu moins fatigantes. Pour revenir, ils vont devoir attaquer ! Jusqu'ici, j'ai l'impression de faire une étape de la Solitaire du Figaro et je ne pourrai pas tenir comme ça jusqu'au bout ! Ces dernières 48 heures, j'ai du dormir moins de deux heures. Je vais essayer de dormir régulièrement, de me recaler un peu. »
Engagés dès la première nuit sur une route sud, Frédéric Rivet et Eric Péron sont restés fidèles à leur choix de départ. Aujourd'hui, près de 180 milles les séparent de leurs adversaires les plus au nord. Et si ces derniers ont jusqu'à hier soir eu les faveurs du classement, à 5 heures ce vendredi, ce sont bien Vendée 1 et Macif 2009 qui pointent en tête. Une surprise ? Pas vraiment. Et pour cause, en choisissant de rallonger leur route, ils ont pu garder un flux de nord-est rarement inférieur à 5 nœuds au moment où le reste de la flotte peinait dans une dorsale se déplaçant, comme eux, vers l'ouest, et affichait des vitesses quasi nulles. Le verdict est donc ce matin sans appel. Rivet et Péron comptent même maintenant une quinzaine de milles d'avance sur leurs poursuivants par rapport à la distance au but. Ces deux-là ne sont toutefois pas les seuls à profiter de leur positionnement. Eric Drouglazet (Luisina), dans une situation un peu plus intermédiaire, récolte lui aussi les fruits de son option. Idem, un peu plus en arrière, pour Yannig Livory (One Network Energies) ou Amaiur Alfaro (EDM Pays Basque Entreprises) qui se rapprochent ainsi du top 10. Pour eux, contrairement à leurs camarades, le vent est désormais plus stable en force et en direction. Depuis peu, il s'est établi autour de 8-12 nœuds et devrait continuer de se renforcer tout au long de la journée pour atteindre 15-20 nœuds en prenant de l'ouest. Des conditions qui seront propices à la glisse et qui vont permettre aux nouveaux leaders de recharger les batteries après une nouvelle nuit lors de laquelle il a fallu enchaîner les manœuvres, envoyer tour à tour spi ou génois. Frédéric Rivet confiait ce matin à la vacation avoir eu ses premières hallucinations et ne cachait pas sa satisfaction d'entrer à présent dans une phase plus « océanique ». Même son de cloche chez Eric Péron qui voyait pour sa part « la fin des galères » et surtout une nouvelle possibilité de faire le break sur ses concurrents plus au nord d'ici quelques jours, avec l'arrivée d'une nouvelle dépression musclée.
Frédéric Rivet (Vendée 1) : « Je me doutais un peu de ma place. Je suis super content ! J'ai pris le choix d'aller au sud assez rapidement, après le cap Finisterre. J'ai pris l'option à fond et tant mieux. Pour une première course au large je suis plutôt satisfait. Le début de nuit a été compliqué car l'air rentrait doucement. Il a fallu beaucoup manœuvrer, changer de voile… Maintenant je peux me reposer. J'étais à fond depuis le début de course. Il fallait être à la barre en permanence, sinon on n'avançait pas. A présent, il fait beau, tout va bien. On va aller chercher la petite dépression dans le sud, c'est le prochain phénomène météo à négocier. On va gérer le virage et ça s'annonce un peu musclé mais ce n'est pas plus mal, ça va permettre de creuser l'écart avec les autres et d'avoir des conditions un peu moins fatigantes. Pour revenir, ils vont devoir attaquer ! Jusqu'ici, j'ai l'impression de faire une étape de la Solitaire du Figaro et je ne pourrai pas tenir comme ça jusqu'au bout ! Ces dernières 48 heures, j'ai du dormir moins de deux heures. Je vais essayer de dormir régulièrement, de me recaler un peu. »
Frédéric Rivet (Vendée 1): "Il y a eu de belles figures de style. J'ai fait un beau planté, c'est impressionnant
Ca va vite, très vite même dans la Transat Bénodet - Martinique. Partis depuis trois jours du port breton, les solitaires avalent les milles - 240 en 24 heures pour les premiers - et affichent des moyennes très élevées à bord de leurs monotypes. Après un épisode musclé au large du cap Finisterre, les dix-sept marins pansent leurs plaies et renouent avec le plaisir de la glisse. Dans des conditions de vent de retour à la modération et l'anticipation d'une phase de transition sensible, sonne l'heure des premiers placements pour une flotte toujours emmenée par le tenant du titre, Gildas Morvan (Cercle Vert).
Passées les inquiétudes ressenties dans la journée d'hier, les voix du large allaient aujourd'hui dans le sens d'un retour à la normale et d'une évaluation plus ou moins optimiste des dégâts occasionnés par le bras de fer avec les éléments. Le coup de vent est dans le sillage des solitaires, laissant des traces plus ou moins prononcées. En la matière, il y a les taiseux, les "anciens" de la série, qui savent que la moindre information lâchée sur les ondes est une arme donnée à un adversaire qui saura s'en servir au moment voulu. Alors, quelle que soit l'étendue d'éventuels problèmes, on ne dit mot, privilégiant le plaisir d'une glisse retrouvée. Puis il y a les nouveaux venus, ces petits jeunes qui ont très souvent expérimenté sur cet épisode ibérique le premier tête à tête avec la frayeur, la peur, en solitaire. C'est par exemple le cas d'un Anthony Marchand (Bretagne - Crédit Mutuel Espoir) dont le bateau a enfourné jusqu'au mât avant de se retrouver couché après un malheureux enchaînement, de Fabien Delahaye (Port de Caen Ouistreham) victime de la perte de son petit spi et de chocs à répétition avec des billes de bois, ou encore de Frédéric Rivet (Vendée 1) qui confiait ce midi à la vacation avoir multiplié les figures de style. Visiblement sonnés, ces bizuths éprouvaient tous le besoin de revenir sur "leur" passage du cap Finisterre, pour raconter, partager et évacuer dans leur sillage une première confrontation virile avec le large. Mais loin de s'appesantir sur ce passé chahuté, tous savaient que l'heure était à l'attaque, à la maîtrise éventuelle d'une hémorragie de milles sur les premiers et surtout à la culture intensive d'un moral d'acier.
Gérer la transition
"L'avenir stratégique est vaste!", cette expression toute droit sortie de la bouche de Jeanne Grégoire (Banque Populaire) à l'occasion de la vacation de la mi-journée, résumait à elle seule la situation actuelle et à venir. Ainsi, sur l'échiquier, chacun a-t-il choisi une tendance plus ou moins marquée pour affronter le prochain obstacle. En cause, une zone de transition générée par la succession d'une dorsale, synonyme de petit temps pour la journée de demain, et d'une dépression à suivre qui se creuse au Sud des Açores. Pour résoudre cette équation et de se sortir au mieux de cette situation, les solitaires ont choisi trois tendances. Au plus proche de la route directe, le leader, Gildas Morvan et son dauphin, Thomas Rouxel (Bretagne - Crédit Mutuel Performance), ont choisi l'Ouest. Avec une centaine de milles d'écart en latéral, Eric Drouglazet (Luisina), Frédéric Rivet ou encore Yannig Livory (One Network Energies) ont choisi le plongeon et une voie sudiste. Rassemblant une large majorité de solitaires, l'inspiration centriste est emmenée par le duo Nicolas Lunven (Generali)/Erwan Tabarly (Nacarat). Première dissidence au sein de la flotte, ces choix marqués pour assumer la transition et contourner la dépression par le Nord pour une majorité, par le Sud pour un plus petit nombre, ne livreront bien évidemment pas leur verdict avant 48 heures. En attendant, il faudra aux marins composer avec du petit temps - un flux de secteur Nord Est faiblissant - et rester convaincus du bien fondé de leurs engagement ; moins de vent sur le chemin le plus court, ou une route plus longue mais plus rapide... Un peu de piment pour épicer une Transat Bénodet - Martinique déjà pourtant bien relevée !
Frédéric Rivet (Vendée 1)
"Il y a eu de belles figures de style. J'ai fait un beau planté, c'est impressionnant. J'ai eu un peu de casse comme tout le monde mais rien de trop trop grave. J'avais un peu de mal hier soir, mais j'ai bien dormi cette nuit et bien mangé donc ca va beaucoup mieux. J'ai eu un petit doute hier soir sur mes options ; mais le problème c'est que j'avais un peu trop attaqué en début de course, le sommeil me manquait. C'est conforme à ce que j'avais prévu ! Aujourd'hui le programme c'est de faire avancer la bourrique ! Le bateau est bien rangé, il n'y a pas trop de soucis. Au niveau technique j'ai un petit spi à réparer, mais ca va être facile. Là, faut attaquer ce n'est pas le moment de décrocher. J'ai environ 18 nœuds de vent, un peu refusant et puis on va chercher un petit point au sud des Acores. La mer est belle, le ciel un peu couvert, ca se réchauffe doucement, c'est assez agréable ! Hier j'étais content de moi, de maintenir la cadence, mais à attaquer trop on s'est pris les pieds dans le tapis ! J'ai été impressionné car je n'avais jamais fait ça en Figaro ; les safrans sont sortis de l'eau !"
Passées les inquiétudes ressenties dans la journée d'hier, les voix du large allaient aujourd'hui dans le sens d'un retour à la normale et d'une évaluation plus ou moins optimiste des dégâts occasionnés par le bras de fer avec les éléments. Le coup de vent est dans le sillage des solitaires, laissant des traces plus ou moins prononcées. En la matière, il y a les taiseux, les "anciens" de la série, qui savent que la moindre information lâchée sur les ondes est une arme donnée à un adversaire qui saura s'en servir au moment voulu. Alors, quelle que soit l'étendue d'éventuels problèmes, on ne dit mot, privilégiant le plaisir d'une glisse retrouvée. Puis il y a les nouveaux venus, ces petits jeunes qui ont très souvent expérimenté sur cet épisode ibérique le premier tête à tête avec la frayeur, la peur, en solitaire. C'est par exemple le cas d'un Anthony Marchand (Bretagne - Crédit Mutuel Espoir) dont le bateau a enfourné jusqu'au mât avant de se retrouver couché après un malheureux enchaînement, de Fabien Delahaye (Port de Caen Ouistreham) victime de la perte de son petit spi et de chocs à répétition avec des billes de bois, ou encore de Frédéric Rivet (Vendée 1) qui confiait ce midi à la vacation avoir multiplié les figures de style. Visiblement sonnés, ces bizuths éprouvaient tous le besoin de revenir sur "leur" passage du cap Finisterre, pour raconter, partager et évacuer dans leur sillage une première confrontation virile avec le large. Mais loin de s'appesantir sur ce passé chahuté, tous savaient que l'heure était à l'attaque, à la maîtrise éventuelle d'une hémorragie de milles sur les premiers et surtout à la culture intensive d'un moral d'acier.
Gérer la transition
"L'avenir stratégique est vaste!", cette expression toute droit sortie de la bouche de Jeanne Grégoire (Banque Populaire) à l'occasion de la vacation de la mi-journée, résumait à elle seule la situation actuelle et à venir. Ainsi, sur l'échiquier, chacun a-t-il choisi une tendance plus ou moins marquée pour affronter le prochain obstacle. En cause, une zone de transition générée par la succession d'une dorsale, synonyme de petit temps pour la journée de demain, et d'une dépression à suivre qui se creuse au Sud des Açores. Pour résoudre cette équation et de se sortir au mieux de cette situation, les solitaires ont choisi trois tendances. Au plus proche de la route directe, le leader, Gildas Morvan et son dauphin, Thomas Rouxel (Bretagne - Crédit Mutuel Performance), ont choisi l'Ouest. Avec une centaine de milles d'écart en latéral, Eric Drouglazet (Luisina), Frédéric Rivet ou encore Yannig Livory (One Network Energies) ont choisi le plongeon et une voie sudiste. Rassemblant une large majorité de solitaires, l'inspiration centriste est emmenée par le duo Nicolas Lunven (Generali)/Erwan Tabarly (Nacarat). Première dissidence au sein de la flotte, ces choix marqués pour assumer la transition et contourner la dépression par le Nord pour une majorité, par le Sud pour un plus petit nombre, ne livreront bien évidemment pas leur verdict avant 48 heures. En attendant, il faudra aux marins composer avec du petit temps - un flux de secteur Nord Est faiblissant - et rester convaincus du bien fondé de leurs engagement ; moins de vent sur le chemin le plus court, ou une route plus longue mais plus rapide... Un peu de piment pour épicer une Transat Bénodet - Martinique déjà pourtant bien relevée !
Frédéric Rivet (Vendée 1)
"Il y a eu de belles figures de style. J'ai fait un beau planté, c'est impressionnant. J'ai eu un peu de casse comme tout le monde mais rien de trop trop grave. J'avais un peu de mal hier soir, mais j'ai bien dormi cette nuit et bien mangé donc ca va beaucoup mieux. J'ai eu un petit doute hier soir sur mes options ; mais le problème c'est que j'avais un peu trop attaqué en début de course, le sommeil me manquait. C'est conforme à ce que j'avais prévu ! Aujourd'hui le programme c'est de faire avancer la bourrique ! Le bateau est bien rangé, il n'y a pas trop de soucis. Au niveau technique j'ai un petit spi à réparer, mais ca va être facile. Là, faut attaquer ce n'est pas le moment de décrocher. J'ai environ 18 nœuds de vent, un peu refusant et puis on va chercher un petit point au sud des Acores. La mer est belle, le ciel un peu couvert, ca se réchauffe doucement, c'est assez agréable ! Hier j'étais content de moi, de maintenir la cadence, mais à attaquer trop on s'est pris les pieds dans le tapis ! J'ai été impressionné car je n'avais jamais fait ça en Figaro ; les safrans sont sortis de l'eau !"
Après un départ en douceur hier après-midi, les dix-sept concurrents de la Transat Bénodet Martinique ont bénéficié de conditions agréables cette nuit et continuent de filer à 9-10 noeuds sous spi ce lundi matin, Gildas Morvan (Cercle Vert) toujours en tête.
« Ca glisse, ça glisse » lâchait ce matin Gildas Morvan, skipper de Cercle Vert et vainqueur de la dernière édition en 2009 à la vacation. De fait, le leader de la flotte - depuis le premier passage de la bouée de Bénodet hier après-midi - et ses poursuivants progressent sur la route à plus de 9 nœuds, sous spi, poussés par un vent de 15-20 nœuds. Dans ces conditions, c'est bien sûr la vitesse qui prime. Tous les solitaires sont donc concentrés sur les réglages. Ils enchaînent les manœuvres avec précision et passent un maximum de temps à la barre. « Je ne l'ai quasiment pas lâchée de la nuit. Il faut être dessus car le pilote ne tient pas et les adversaires ne sont pas loin » a indiqué le géant vert. De fait, écarts sont infimes. Les huit premiers au classement de 5 heures se tiennent en moins de 2 milles et le dernier, Louis-Maurice Tannyères (ST-Ericsson) ne compte pas plus de 6 milles de retard. La flotte reste donc très groupée même si l'on note quelques décalages. Au vent du groupe de tête composé notamment de Nicolas Lunven (Generali), Thomas Rouxel (Bretagne – Crédit Mutuel Performance), Erwan Tabarly (Nacarat), Anthony Marchand (Bretagne – Crédit Mutuel Espoir) et Eric Drouglazet (Luisina), un petit groupe est emmené par Jeanne Grégoire (Banque Populaire) tandis que Francisco Lobato (Roff) et Eric Péron (Macif 2009), tentent une route plus abattue. Dans les heures qui viennent, le vent devrait temporairement légèrement mollir mais la course de vitesse va se poursuivre. Très vite, les marins vont devoir empanner et choisir le meilleur moment pour déclencher la manœuvre. Ils vont également devoir essayer d'engranger un peu de sommeil avant leur atterrissage sur le cap Finisterre. Et pour cause, le passage de la pointe nord-ouest de la péninsule ibérique s'annonce délicat avec des vents assez forts et pourrait bien être le premier jalon de la course.
« Ca glisse, ça glisse » lâchait ce matin Gildas Morvan, skipper de Cercle Vert et vainqueur de la dernière édition en 2009 à la vacation. De fait, le leader de la flotte - depuis le premier passage de la bouée de Bénodet hier après-midi - et ses poursuivants progressent sur la route à plus de 9 nœuds, sous spi, poussés par un vent de 15-20 nœuds. Dans ces conditions, c'est bien sûr la vitesse qui prime. Tous les solitaires sont donc concentrés sur les réglages. Ils enchaînent les manœuvres avec précision et passent un maximum de temps à la barre. « Je ne l'ai quasiment pas lâchée de la nuit. Il faut être dessus car le pilote ne tient pas et les adversaires ne sont pas loin » a indiqué le géant vert. De fait, écarts sont infimes. Les huit premiers au classement de 5 heures se tiennent en moins de 2 milles et le dernier, Louis-Maurice Tannyères (ST-Ericsson) ne compte pas plus de 6 milles de retard. La flotte reste donc très groupée même si l'on note quelques décalages. Au vent du groupe de tête composé notamment de Nicolas Lunven (Generali), Thomas Rouxel (Bretagne – Crédit Mutuel Performance), Erwan Tabarly (Nacarat), Anthony Marchand (Bretagne – Crédit Mutuel Espoir) et Eric Drouglazet (Luisina), un petit groupe est emmené par Jeanne Grégoire (Banque Populaire) tandis que Francisco Lobato (Roff) et Eric Péron (Macif 2009), tentent une route plus abattue. Dans les heures qui viennent, le vent devrait temporairement légèrement mollir mais la course de vitesse va se poursuivre. Très vite, les marins vont devoir empanner et choisir le meilleur moment pour déclencher la manœuvre. Ils vont également devoir essayer d'engranger un peu de sommeil avant leur atterrissage sur le cap Finisterre. Et pour cause, le passage de la pointe nord-ouest de la péninsule ibérique s'annonce délicat avec des vents assez forts et pourrait bien être le premier jalon de la course.
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