Créer son blog Recommander ce blog Avertir le modérateur

L'Assemblée Générale de l'IMOCA s'est tenue la semaine dernière à Paris dans le cadre du Nautic. Validation du calendrier 2018-2020, création des Globe Series, Antoine Mermod, Président de la classe, revient sur les grandes décisions prises lors de cette AG


L'Assemblée Générale de l'IMOCA rencontré une forte adhésion de la part des membres de la classe ?
Antoine Mermod : « Oui, clairement. Tous les projets actifs étaient représentés à travers les skippers, les teams managers ou les sponsors. Il y avait environ 65 personnes au total. Tous les membres se sentent concernés par la vie de la classe. Il nous semble intéressant d'organiser une AG au mois de décembre car cela permet de dresser le bilan de la saison écoulée et de se projeter sur l'année suivante. »

La Présidence et le bureau de l'IMOCA avaient été renouvelés lors de la précédente AG le 26 avril dernier. Quels ont été depuis les principaux changements dans le fonctionnement de la classe ?


« La principale modification est d'essayer d'impliquer plus de personnes dans les processus de réflexion et de décision. L'IMOCA est une association, l'objectif est de fédérer. Nous avons ainsi créé une commission sportive regroupant des skippers et des directeurs de course. L'objectif de cette commission est de régler des questions purement sportives, relatives aux règles de qualification pour les courses, par exemple. Il est important de débattre de ces questions bien en amont. Cela soulage par ailleurs le conseil d'administration qui peut travailler sur d'autres sujets. »

La création des GLOBE SERIES

Vous avez beaucoup parlé calendrier durant la dernière Assemblée Générale. Quelles sont les grandes orientations à ce sujet ?
« Nous assumons le fait que le Vendée Globe est notre événement le plus populaire et le plus médiatique. Pour trouver une certaine continuité, il faut créer plus de liens entre les courses pour monter en puissance vers cette épreuve phare. C'est pourquoi nous avons imaginé une refonte de notre Championnat qui sera rebaptisé « Globe Series », avec un système de points et de coefficients sur quatre ans que nous détaillerons prochainement. L'idée est d'organiser chaque année deux grands événements réunissant des flottes importantes, ainsi que d'autres épreuves, appelées « courses exhibition ». En 2018, les deux événements majeurs seront constituées par une nouvelle course organisée à Monaco début juin (dont le nom sera révélé en début d'année), puis la Route du Rhum, destination Guadeloupe en novembre. En 2019, nous aurons la Barcelona World Race et la Transat Jacques Vabre. Puis en 2020, année de Vendée Globe, les skippers de la classe prendront part à The Transat et à la New York-Vendée. Il n'est pas impossible que d'autres courses viennent se greffer à ce calendrier. Mais nous avons déjà mis en place une colonne vertébrale solide car proposer un calendrier de qualité est indispensable pour attirer marins et sponsors. »

Vous évoquiez la nouvelle épreuve organisée à Monaco. Plus globalement, la Méditerranée sera mise à l'honneur au printemps 2018…
« Quitte à faire descendre une flotte d'IMOCA en Méditerranée, nous voulions proposer un programme complet. A l'issue du Grand Prix Guyader à Douarnenez, nous organiserons une course en solitaire vers Cascais (Portugal), qui sera qualificative pour la Route du Rhum. Après l'épreuve à Monaco où nous attendons 10 à 15 bateaux, nous allons proposer aux organisateurs de la Giraglia (entre Saint Tropez et Gênes) d'inscrire la classe IMOCA. Il est à nos yeux primordial de mettre en avant la façade méditerranéenne qui offre des conditions de navigation exceptionnelles au printemps. De plus, la Méditerranée est un marché intéressant pour l'IMOCA, et des projets sportifs se montent là-bas. »

Comment se présente la prochaine Barcelona World Race, dont le départ sera donné le 12 janvier 2019 ?
« Une conférence de presse est organisée aujourd'hui à Barcelone pour dessiner les contours de la prochaine édition. La situation politique est complexe à Barcelone et c'est un vrai défi pour la FNOB d'organiser une telle course. Mais les nouvelles sont bonnes. Des teams sont vraiment intéressés et nous espérons que l'épreuve réunira une dizaine d'IMOCA. »
Rédigé par le Mercredi 20 Décembre 2017 à 07:57 Facebook Twitter LinkedIn Viadeo Pinterest
Les solitaires sont arrivés à Bordeaux
Arrivés hier à la tombée de la nuit dans le Port de la Lune de Bordeaux après une remontée bucolique de l’estuaire de la Gironde qui a fini en apothéose avec la grande parade entre le pont Jacques Chaban-Delmas et le ponton d’honneur, les 43 concurrents de la Solitaire URGO Le Figaro sont enfin amarrés à Bordeaux. Après le briefing d’accueil de ce matin suivi de la traditionnelle photo officielle, ils ont rendez-vous à 18h00 sur la Placette Munich pour la présentation des skippers au grand public.


Le coup d’envoi de la 48e édition de la Solitaire URGO Le Figaro a été donné à Bordeaux hier avec l’inauguration de la Fête du Fleuve par Alain Juppé, ancien Premier Ministre, Maire de Bordeaux et Président de Bordeaux Métropole, qui s’est réjouit d’accueillir pour la 3e fois le grand départ de la « reine des solitaires » : « La Solitaire URGO Le Figaro est l’une des plus grandes courses. Les marins qui l’ont gagnée ont aussi remportés d’autres grandes compétitions. Elle a donc sa place dans le calendrier international. On est très fier de l’accueillir à Bordeaux ».

Une parade magique sous le soleil

Après avoir remonté l’estuaire de la Gironde sur 29 milles, la flotte a fait son entrée en musique dans le Port de la Lune aux alentours de 21h30. Orchestrée par David Proteau et François Parrot, la Parade des Héros a attiré quelque 30.000 spectateurs, qui se sont massés sur les rives de la Garonne pour acclamer les solitaires et profiter du magnifique feu d’artifice tiré pour l’occasion. « Assister à l’arrivée des 43 Figaros en parade au ponton d’honneur du Port de la Lune hier soir était un spectacle magnifique. C’est une grande fierté pour le Groupe et ses collaborateurs de voir ce partenariat se concrétiser aux couleurs d’URGO. À une semaine de la course, cette édition promet d’être passionnante et pleine de surprises, avec un parcours nautique exigeant et audacieux. Le compte à rebours est lancé. Il ne me reste plus qu’à souhaiter bon vent à nos 43 Figaristes », commente Hervé Le Lous, le PDG d’URGO.

Les marins, qui avaient chacun un enfant du Secours Populaire à bord, garderont tous un très bon souvenir de cette parade, à l’instar d’Anthony Marchand (Ovimpex Secours Populaire), particulièrement touché par l’initiative du Secours Populaire :
« C’était vraiment une chouette parade. Les enfants avaient des étoiles plein les yeux. Le discours qu’a fait Julien Lauprêtre, le Président du Secours Populaire, lors du briefing à Pauillac a touché pas mal de coureurs et a permis de mettre un coup de projecteur sur les objectifs du Secours Populaire ».

« La parade s’est très bien passée. On a eu un temps magnifique. J’en ai profité pour inviter à bord un ami du lycée que je n’avais pas vu depuis très longtemps », raconte de son côté Alexis Loison (Custo Pol), ravi également d’avoir embarqué un enfant à bord. « L’initiative du Secours Populaire était très sympa et a été très bien reçue par les skippers. Maya-Hélène, qui a embarqué avec moi, était ravie. Elle a barré le bateau et m’a posé plein de questions. On a passé un super moment ensemble. L’arrivée à Bordeaux avec tout ce monde sur les quais m’a donné des frissons. On pouvait parler avec les gens en longeant la rive. Maintenant que nous sommes à Bordeaux, on est vraiment dans la dernière ligne droite. C’est du concret », ajoute-t-il.

Présentation des skippers à 18h00 sur la scène Placette Munich

Ce matin, les solitaires sont entrés dans le vif du sujet avec un premier briefing d’accueil en présence d’Alain Juppé, d’Hervé Le Lous et de Pierre Moustial, le directeur général d’URGO, suivi par la photo officielle dans le Palais de la Bourse. « Le briefing de ce matin avait pour but de nous présenter l’organisation de la course et de nous rappeler les différents évènements prévus pendant la semaine. Il y a énormément de choses organisées autour de la Solitaire », indique Anthony Marchand.

« Pour moi, la Solitaire a commencé quand on s’est tous retrouvé à Pauillac, mais l’arrivée de la parade marque vraiment le début de la 1ère étape. À partir du moment où l’on arrive à quai, on se met vraiment en mode course, on commence à étudier la météo… », explique Pierre Quiroga (Skipper Espoir CEM). « Le briefing de ce matin a eu lieu en présence de Mr Juppé. On a vraiment ressenti l’importance de l’évènement au sein de la ville, que c’est un événement majeur en France, qui est très bien organisé », poursuit-il.

Ils ont dit

Hervé Le Lous : « Pour moi c’est la course magique, mythique par excellence. C’est la course école où les grands maîtres remettent ça en jeu à chaque fois. C’est ça qui est formidable. Ce n’est pas un monde de grosses têtes, c’est vraiment un monde de gens sérieux et professionnels, et c’est une image pour l’entreprise. C’est pour ça qu’on l’a choisi ».

Pierre Quiroga : « On m’avait dit que la parade était fantastique. J’attendais ce moment depuis que je me suis inscrit à la course en début d’année. Arriver à Bordeaux par le fleuve est vraiment quelque chose de magique. C’était fantastique de voir autant de monde sur les quais. J’ai vraiment savouré la parade avec mes invités. C’était exactement comme je l’avais imaginé ».
Rédigé par le Lundi 29 Mai 2017 à 09:24 Facebook Twitter LinkedIn Viadeo Pinterest

Départ du ponton, descente du chenal : après trois semaines à terre, les 29 marins engagés dans le 8e Vendée Globe ont vécu ce dimanche matin des moments d'intense émotion aux Sables d'Olonne. Mais en bons compétiteurs, ils ont repris leurs esprits et sont rentrés pleinement dans leur course. A 13h02, ils se sont élancés dans des conditions exceptionnelles. Moins d'une heure plus tard, l'Espagnol Didac Costa a constaté des problèmes électriques consécutifs à l'arrachage d'un ballast. Didac a fait demi tour vers les Sables d'Olonne. Les autres concurrents filent à bonne allure vers le cap Finisterre, la flotte étant emmenée par Sébastien Josse (Edmond de Rothschild), Jean-Pierre Dick (StMichel-Virbac) et Vincent Riou (PRB).


Les marins du Vendée Globe en mode course
« On va prendre un shoot de positif avant de passer en mode guerrier ! » Thomas Ruyant résumait parfaitement l'état d'esprit général qui prévalait ce matin à Port-Olona. Un à un, de 8h50 à 10h42, les 29 skippers du Vendée Globe 2016-2017 ont largué les amarres pour l'aventure d'une vie : le tour du monde en solitaire, sans escale et sans assistance.

La sortie du chenal : 20 minutes pour l'éternité
La sortie du chenal des Sables d'Olonne est un moment symbolique fort, un dernier contact avec la foule avant de longs mois en solitaire. Qu'ils soient bizuths ou non, tous ont vécu avec émotion cette parade dans un véritable stade nautique surchauffé. Près de 350 000 spectateurs se sont massés le long des digues. Avant la solitude, dans des conditions de vie spartiates, les skippers ont fait le plein d'ondes positives. Quand les conditions se durciront, ou durant les inévitables baisses de moral, ils pourront repenser à toutes ces marques de soutien…

Les favoris aux avant-postes, Didac Costa en difficulté
Emus, forcément, les 29 candidats au Vendée Globe sont rapidement passés en mode course. Franc soleil, vent portant d'une quinzaine de nœuds, mer sage : les marins ne pouvaient espérer meilleur scénario à une période où les dépressions peuvent frapper durement. Les concurrents ont coupé la ligne à 13h02. Certains étaient semble-t-il trop impatiens d'en découdre : Bertrand de Broc (MACSF) et Enda O'Coineen (Kilcullen Voyager-Team Ireland) ont été signalés « Rappel Individuel » pour avoir mordu la ligne quelques secondes trop tôt. Ils ont dû repasser la ligne et donc perdre un peu de temps. Mais cela n'est pas grand chose à l'échelle d'un tour du monde. Cette petite mésaventure n'était rien comparée à celle vécue par l'Espagnol Didac Costa (One Planet One Ocean). A 13h54', il décidait de faire demi tour après avoir constaté une voie d'eau et des problèmes électriques. Son équipe montée à bord a pu établir un diagnostic précis de l'incident qui parait moins grave qu'envisagé : il s'agit d'un tuyau de ballast qui s'est arraché et qui s'est déversé. Le problème électrique est une conséquence.
Escorté par un bateau de la SNSM, il était attendu vers 17h30 au ponton de Port-Olona où il établira dans la soirée un diagnostic plus précis et prendra une décision quant à la suite de la compétition.
Pas de souci signalé pour les 28 autres concurrents qui vont avaler le golfe de Gascogne à bonne allure. Les favoris ont rapidement pris les devants. Au pointage de 16h, Sébastien Josse devançait Jean-Pierre Dick et Vincent Riou, seul bateau à dérives droites à faire de la résistance puisqu'il était suivi par les trois foilers d'Armel Le Cléac'h (Banque Populaire VIII), Jérémie Beyou (Maître CoQ) et Morgan Lagravière (Safran).
Les skippers devront rester prudents dans la nuit puisque une masse d'air froid arrive sur le Golfe de Gascogne et génère beaucoup d'instabilité avec des grains possibles. Le vent pourrait monter à 25-30 nœuds avec des rafales possibles à 35 nœuds dans une mer formée. A ce rythme au lever du jour lundi, les leaders devraient déjà être au large du cap Finisterre…

Ils ont dit sur le ponton du Vendée Globe :

Morgan Lagravière (Safran) :
« Il y a des moments importants à vivre. Ce départ du Vendée Globe en est un. C'est un moment que je n'oublierai pas, une émotion positive qu'il faut vivre pleinement. Il va falloir se mettre dans la course le plus rapidement possible. On sait que les débuts de course sont souvent un peu rapides, on veut sortir les muscles mais ce n'est pas forcément une bonne chose. Il va falloir le faire intelligemment, sans se bruler les ailes. »

Sébastien Josse (Edmond de Rothschild) :
« Peut être que l'on va pouvoir fermer l'œil quelques minutes la nuit prochaine mais je pense que nous pourrons vraiment nous relâcher seulement au niveau du cap Saint-Vincent (pointe sud du Portugal). La course va partir assez vite avec quelques manœuvres où il va falloir faire les bons choix de voiles. C'est important d'être dans le peloton de tête parce que le petit temps nous rattrape rapidement par derrière.
Partir sur ces aventures nous captive. On a des ambitions, des envies et être au départ du Vendée Globe, c'est une tranche de vie. On ne va pas le faire dix fois : deux, trois, peut-être quatre fois maximum dans son parcours. »

Vincent Riou (PRB) :
« Ce départ est l'aboutissement de beaucoup de choses à quoi s'ajoute ce matin l'émotion du départ. Bien sûr, on est fébrile et on vise déjà la victoire de revenir. Si c'est devant, ce ne sera que mieux. Cette course est exceptionnelle, mais attention, les faits de tous les jours nous rappelleront que c'est aussi une aventure... »

Kito de Pavant (Bastide Otio) :
« Il va se passer plein de choses, nous savons bien qu'il y aura aussi des larmes sur ce Vendée Globe, mais nous allons essayer de vous raconter une belle histoire. »

Jérémie Beyou (Maître CoQ) :
« Le Vendée Globe n'est pas une course comme les autres. Le début de course sera technique notamment à partir de l'Espagne avec du vent fort au portant. Il faudra être devant, trouver ses marques, ne pas percuter un pêcheur. Mon objectif : naviguer à mon rythme, ménager le bateau et finir devant. J'ai le bateau pour aller au bout et si j'y arrive je ne serai pas loin des premières places. »

Kojiro Shiraishi (Spirit of Hungary) :
« Je suis très content d'être ici et je donne rendez-vous ici dans trois mois. J'ai fait en sorte d'être un bon exemple comme premier marin asiatique ! »

Alan Roura (La Fabrique) :
« C'était le rêve de ma vie, je suis trop heureux. Je vis le jour le plus important de ma vie. Je pleure mais ce sont des larmes de bonheur, maintenant il faut qu'on parte, il faut y aller... »
Rédigé par le Lundi 7 Novembre 2016 à 08:47 Facebook Twitter LinkedIn Viadeo Pinterest
Cinq femmes pour donner le « la » sur l’eau
Cinq femmes sur une flotte de 39 bateaux prendront dimanche, à 13h02, le départ de la 47ème Solitaire Bompard Le Figaro, l’une des éditions les plus féminines de l’histoire de cette grande dame de la course au large. Claire Pruvot (Port de Caen Ouistreham) en route pour une 4è participation, Sophie Faguet (Région Normandie), récidiviste après avoir disputé la course l’année dernière, la Suissesse Justine Mettraux (TeamWork), la Britannique Mary Rook (Artemis 37) et Cécile Laguette (Deauville) en lice toutes les trois pour une grande première, composent les rangs de cette délégation de filles qui promettent de faire parler d’elles.

La victoire de Florence Arthaud sur La Route du Rhum, les parcours exemplaires d’Ellen Mac Arthur et de Samantha Davies sur le Vendée Globe parlent d’eux-mêmes. Ces beaux faits d’armes rappellent que le métier de marin se conjugue volontiers au féminin et que la mixité a toujours le vent en poupe dans une discipline sportive qui aime tous les genres.

Une bonne dynamique féminine

Sur La Solitaire Bompard Le Figaro, en 1975, Clare Francis est la première femme à remporter une étape et signe une troisième place au général, démontrant que les femmes ont les moyens de rivaliser au meilleur niveau de performance avec leurs concurrents masculins. L’histoire récente du circuit Figaro Bénéteau reste aussi marquée par la persévérance d’Isabelle Joschke qui compte parmi les plus solides talents de la navigation en solitaire, et de Jeanne Grégoire qui endosse aujourd’hui le rôle de coach au Pôle Finistère Course au Large.
« Les filles sont nombreuses cette année et elles sont surtout inscrites dans une bonne dynamique. En Figaro, à l’exception de la remontée du mouillage qui peut demander plus de temps à une solitaire, je pense sincèrement, que dès lors qu’elles sont en pleine forme physiquement, les femmes naviguent sur un pied d’égalité face aux hommes », explique Jeanne qui entraîne aujourd’hui certains des favoris de la course.

À armes égales

Pas de guerre des roses qui tienne et sur l’eau c’est bien à armes égales que ces cinq filles vont se battre tout au long du parcours long de 1 525 milles. La voile et plus particulièrement la course au large reste l’un des rares sports, avec l’équitation, où les hommes et les femmes se battent avec les mêmes armes, tout particulièrement en solitaire. « Les femmes n’ont globalement pas la même puissance physique que les hommes. Sur le circuit, j’ai pu voir que je ne hisse pas mon spi aussi vite que Gildas Morvan mais en solitaire il y a tellement de paramètres différents qui comptent, les compartiments du jeu sont si nombreux que ce n’est pas la vitesse à laquelle le spi arrive en tête de mât qui fait la différence », complète Samantha Davies, ambassadrice en France du Magenta Project, le premier réseau sportif international de navigatrices professionnelles qu’elle a lancé avec ses anciennes co-équipières de la Volvo Ocean Race.

Justine Mettraux, un talent à suivre

« Les filles sont un peu plus nombreuses cette année, mais aucune d’elle n’a suffisamment de participations à son actif pour compter dans les favoris. Mais une chose est sûre, il faudra compter avec elles et Justine Mettraux est tout à fait capable de gagner le classement Bénéteau des bizuths. Elle est travailleuse, elle sacrifie beaucoup de choses à la performance. A bord de SCA sur la Volvo Ocean Race, c’était la meilleure barreuse de petit temps. Et dans quelques années, tout comme les autres si elles persévèrent, elle sera capable de gagner La Solitaire », ajoute Samantha Davies.

Attendu aussi aux côtés des cinq filles de la course sur la conférence autour de la mixité, Anthony Marchand (Ovimpex – Secours Populaire) ne se laisse pas tromper. Gare aux filles qui n’ont pas fini de faire des étincelles. « Elles sont de plus en plus nombreuses et se préparent physiquement avec beaucoup de conviction. La question dépend aussi beaucoup du bateau et de la puissance physique qu’il réclame. A mon sens, le Figaro, c’est la série parfaite pour les femmes. » Messieurs, vous êtes prévenus !

Elles ont dit...

Sophie Faguet (Région Normandie) : « C’est plutôt sympa toutes ces nanas ! Sur toutes les courses d’avant-saison, cela nous a permis de nous pousser un peu plus, notamment avec l‘arrivée de Justine (Mettraux) qui a une forte expérience en Mini. Elle est aussi une bonne sportive qui a un gros potentiel en stratégie. Ce sont de nouvelles concurrentes aussi bonnes que les mecs. Avec Claire (Pruvot) et Cécile (Laguette), on était en coloc’ cette année et une entraide s’est mise en place tout naturellement. C’est positif pour l’état d’esprit. Cette année, en terme de préparation, je suis beaucoup mieux cette année. Mon objectif est d’accrocher les 20 premiers, voire de faire des incursions dans les 15, c’est-à-dire faire bien mieux que l’année dernière ! Je vais essayer de plus me pousser dans mes retranchements et mieux appréhender la préparation de la météo. »

Claire Pruvot (Port de Caen Ouistreham) : « En 2013 j’étais toute seule, nous étions deux en 2014, puis trois en 2015, cette année on explose les scores ! Nous nous connaissons toutes bien, avec Mary Rook aussi car nous étions concurrentes en match racing. L’ambiance est super sympa ! Mon bateau est quasi prêt, j’ai hâte de partir. Ce sera ma dernière Solitaire Bompard Le Figaro (projet Class40, ndlr), alors je vais en profiter au maximum. J’aimerais finir sur une bonne note, faire le mieux possible. Si je fais les choses bien, ça suivra, je vais prendre chaque étape l’une après l’autre. Il va falloir rester zen jusqu’au bout. »

Mary Rook (Artemis 37) : « Mon objectif est de finir cette Solitaire et surtout d’en profiter un maximum et essayer d’apprendre le plus possible. J’ai besoin de naviguer en Figaro Bénéteau avant de faire des résultats corrects. Il faut avant tout que je termine la course, c’est le plus important. Je connais Justine (Mettraux), on s’est entraînée ensemble et je connais Claire (Pruvot) par le match-racing. C’est super que l’on soit cinq filles et puis ce sont de grandes compétitrice, mais franchement pour moi il n’y aucune différences entre les hommes et les femmes… »

Cécile Laguette (Deauville) : « J’ai vraiment hâte d’y être, de naviguer. Je commence à me mettre la course bien dans la tête. Forcément, il y a un peu d’appréhension et de stress qui montent progressivement, mais j’essaye de temporiser. Je fais beaucoup de sport et de yoga, ça m’aide à garder la pression positive. J’espère faire une belle course, rester accrochée au paquet afin de pouvoir garder l’énergie et la niaque tout au long des quatre étapes. Je trouve ça super qu’on soit cinq cette année, mais il faudrait que cela devienne la norme. Je pense qu’on aura gagné quand on arrêtera d’en parler ! »

Justine Mettraux (TeamWork) : « Je trouve que c’est positif qu’il y ait cinq femmes au départ. Habituellement, il y en deux ou trois, j’espère vraiment que la courbe va continuer dans ce sens là ! La Solitaire Bompard Le Figaro, c’est là où il y a le plus haut niveau en solitaire. C’est pour moi une manière de progresser et de m’améliorer en entrant sur ce circuit. Mon objectif est le classement « bizuth », mais j’ai aussi envie d’être satisfaite de ma façon de naviguer. Les étapes vont être longues, il faudra que je trouve mes marques au niveau de la gestion de moi-même. Mais je me sens prête, Guillaume Farcy m’a bien aidé au niveau de la préparation. J’ai fait ce que je pouvais, il falloir maintenant bien naviguer. »

Rédigé par le Vendredi 17 Juin 2016 à 07:01 Facebook Twitter LinkedIn Viadeo Pinterest
A la suite du chavirage de leur Maxi80 Prince de Bretagne, hier, aux environs de 20h15 (heure de Paris), alors qu’ils évoluaient au près à 140 milles du cap Finisterre, Lionel Lemonchois et Roland Jourdain avaient annoncé ne pas demander assistance.


Or, aujourd’hui, la situation a évolué défavorablement, les conditions météorologiques étant prévues de se dégrader. En effet, si, pour l’heure, les deux hommes composent avec des creux de quatre mètres et un vent de sud-ouest pour 30 nœuds, demain ce flux devrait se renforcer jusqu’à 40 nœuds. En accord avec leur équipe à terre et leur partenaire Prince de Bretagne, Lionel et Roland ont donc pris la décision de déclencher leur balise de détresse à 16h20 et ainsi d’engager les secours, leur sécurité étant, bien évidemment, la priorité. Une opération d’hélitreuillage va donc, en conséquence, s’organiser rapidement, coordonnée par le CROSS Gris Nez et le MRCC Madrid.


Tags : Jacques Vabre
Rédigé par le Mardi 27 Octobre 2015 à 17:34 Facebook Twitter LinkedIn Viadeo Pinterest
1 2 3 4 5 » ... 37







Archives



Galerie
route6.jpg
route 5.jpg
route 4.jpg
Les Sables Horta Les Sables : photo Stéphanie Gaspari
Les Sables Horta Les Sables  2011
Les Sables Horta Les Sables : photo Christophe Breschi


RSS ATOM RSS comment PODCAST Mobile


Jacques Fournier et Jean-Christophe Caso... par francebleu-nordnormandie


Info voile

Google-Translate-English to French Google-Traduction-Français-en-espagnol  Google-Traduction-Français-en-allemand  Google-Traduction-Français-en-italien  Google-Traduction-Français-en-allemand BETA Google-Translate-Chinese (Simplifié) BETA Google-Traduction-Français-en-japonais  Google-Traduction-Français-en-coréen BETA
Traduit par
+ Obtenir ce Widget

Départ du Vendée Globe le 10 novembre 2012


Transat Jacques Vabre: départ le 3 novembre à 13h02