L’Atlantique-sud mène la vie dure à Jean Le Cam qui joue avec les bascules de vent dans 25 nœuds en moyenne dans une mer cassante et dure. Mais la ténacité du skipper de SynerCiel lui permet de surmonter les obstacles et de progresser dans la course.

Ça secoue sévère
« Je ne peux pas faire pipi debout, je ne peux pas me faire un café, je peux difficilement me faire à manger. Tu poses du matériel à l’arrière du bateau, tu le retrouves à l’avant. Il avance centimètres par centimètres. Heureusement, mes copains à bord (Marsupi, Mr Costaud, Ushou et Théo) sont bien callés dans leur bannette et font du rappel, donc ça va. »

Sur le chemin du bonheur
« Dès que le vent repasse au nord, je vais virer vers le large. J’ai encore 8h de mer dure et après ça mollit. Sur les routages, c’est comme si c’était écrit l’enfer et après ce sera le bonheur. Je rentrerai dans une phase plus cool. »

Soldat au rapport
« Je suis en train de faire le parcours du combattant, comme si je rampais sous les barbelés dans la boue avec l’adjudant-chef qui a mis des pièges partout. Dans quelque temps, je serai sur le chemin des écoliers, jouant avec mes copains et mangeant des bonbons en cachette. »

Classement du 19 janvier 2013 à 12h
1er : Macif - François Gabart à 2 280,1 milles de l’arrivée
2e : Banque Populaire – Armel Le Cleac’h à 139,8 milles du premier
3e : Virbac Paprec 3 – Jean-Pierre Dick à 508,3 milles du premier
5e : SynerCiel - Jean Le Cam à 2241,6 milles du premier.

Le Cam pointe 425 milles dans le nord-ouest de Golding, mais en termes de distance au but, l'avantage du skipper français n'est plus que de 20 milles.

Hier, Golding a persévéré pendant 100 milles au nord-est, avant de virer dans la soirée. Juste avant ce virement, son déficit face à Le Cam en termes de distance à l'arrivée s'était réduit à 16 milles.

Malgré l'écart latéral qui les sépare, les vitesses de progression des deux concurrents restent très similaires. Golding semble avoir entre 18 et 20 noeuds de Nord-Est, il avance entre 7 et 9 noeuds.

Les modèles météo indiquent toujours qu'il devrait toucher légèrement plus de vent au fil de la journée de ce samedi. Mike a encore environ 1410 milles à parcourir pour rallier l'équateur.

Quand àJean-Pierre Dick, il a finalisé, mercredi, deux réparations importantes à bord de Virbac-Paprec 3. Le skipper peut désormais aborder sereinement la remontée de l’Atlantique Nord et compte saisir les opportunités pour revenir sur les leaders. Le skipper niçois a passé son « dernier équateur en solo » ce matin à 11h02 et navigue désormais dans l’hémisphère nord après un mois et demi passé dans le sud.

Il confie : « Mercredi était une bonne journée. Je suis content d’avoir finalisé deux réparations importantes : la consolidation de l’étai sur le pont (endommagé le 7 janvier), et, le déblocage et le remplacement de la deuxième drisse en haut du mât (bloquée depuis le 22 décembre). »

Opérationnel pour l’Atlantique Nord
« Virbac-Paprec 3 est désormais opérationnel. Je vais pouvoir utiliser le solent grâce à la réparation de l’étai et envoyer toutes mes voiles de tête grâce au remplacement de la drisse. C’est une bonne nouvelle pour ces derniers jours de course pour attaquer. Il y a des opportunités à saisir. »

Passage de l’équateur
« Je suis désormais plus proche des Sables d’Olonne que du Cap Horn. C’est plaisant de sentir que l’arrivée approche en étant dans le tiercé de tête. A priori, c’est la dernière fois que je passe l’équateur en solo. Un sacré moment ! »