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"La culture des gens de mer , c'est d'accueillir les marins de retour du grand large "
Notre préfet est à l’image du Président de la République et du Gouvernement dont il est le serviteur, il ne fait pas confiance aux élus locaux pour gérer de manière raisonnable et responsable les arrivées du Vendée Globe.
Au final, dans l’état sanitaire actuel de la Vendée et en l’absence de toute nouvelle mesure de confinement, il a fait le choix de fermer complètement les arrivées au public.
C’est un choix de communication gouvernementale, ce n’est pas un choix pragmatique car l’Etat n’aura pas les moyens de le mettre en oeuvre pour toutes les arrivées du Vendée Globe. Heureusement d’ailleurs car chaque arrivée paralyserait une partie de la ville.
Le préfet et le Gouvernement sont en train d’organiser des arrivées du Vendée Globe à 2 vitesses.
Les + rapides des skippers n’auront pas la chance d’être accueillis par les Sablais le long du Chenal du fait d’un huis clos strict, tandis que les suivants ne bénéficieront probablement pas du même traitement de défaveur.
Je ne comprends pas et ne partage évidemment pas la décision finale du préfet de la Vendée.
La culture des gens de mer c’est d’accueillir les marins de retour du du grand large.
La culture des Sablais, des Vendéens, c’est d’accueillir les skippers du Vendée Globe.
Et la réalité sanitaire des Sables d’Olonne permettrait de faire vivre cette culture séculaire en trouvant un compromis raisonnable qui aurait, par exemple, pu conduire à laisser les riverains des quartiers de La Chaume et du Passage déambuler masqués de manière dynamique sur les quais et les jetées pour acclamer les skippers de retour aux Sables d’Olonne.
Je maintiens qu’il était possible de laisser vivre ce moment intense qui a forgé la légende du Vendée Globe.
Aucune de nos propositions allant vers une jauge strictement contrôlée et limitée aux riverains n’a été prise en considération. La décision du préfet était prise d’avance.
On se retrouve dans la situation où 10.000 personnes, venues des quatre coins de France, peuvent librement profiter du remblai à chaque dimanche ensoleillé tandis que quelques riverains sablais et chaumois, eux, représenteraient une menace sanitaire et, plus grave encore, un danger de communication pour l’image sanitaire de notre gouvernement...
Je prends donc acte de cette décision venue d’en haut, la respecterai et invite mes concitoyens à la respecter.
Que l’Etat et le préfet assument maintenant leurs responsabilités pour mettre en oeuvre un huis clos que je persiste à croire inapplicable pour les 25 arrivées prochaines du Vendée Globe.
Quant à nous, amoureux de la mer, épris de liberté et de rêves de grand large, il nous appartient,
dans le respect des mesures désormais en vigueur pour les arrivées du Vendée Globe,
de trouver d’autres moyens que notre présence sur les quais pour honorer les marins du Vendée Globe.
Yannick Moreau
Maire des Sables d’Olonne
Au final, dans l’état sanitaire actuel de la Vendée et en l’absence de toute nouvelle mesure de confinement, il a fait le choix de fermer complètement les arrivées au public.
C’est un choix de communication gouvernementale, ce n’est pas un choix pragmatique car l’Etat n’aura pas les moyens de le mettre en oeuvre pour toutes les arrivées du Vendée Globe. Heureusement d’ailleurs car chaque arrivée paralyserait une partie de la ville.
Le préfet et le Gouvernement sont en train d’organiser des arrivées du Vendée Globe à 2 vitesses.
Les + rapides des skippers n’auront pas la chance d’être accueillis par les Sablais le long du Chenal du fait d’un huis clos strict, tandis que les suivants ne bénéficieront probablement pas du même traitement de défaveur.
Je ne comprends pas et ne partage évidemment pas la décision finale du préfet de la Vendée.
La culture des gens de mer c’est d’accueillir les marins de retour du du grand large.
La culture des Sablais, des Vendéens, c’est d’accueillir les skippers du Vendée Globe.
Et la réalité sanitaire des Sables d’Olonne permettrait de faire vivre cette culture séculaire en trouvant un compromis raisonnable qui aurait, par exemple, pu conduire à laisser les riverains des quartiers de La Chaume et du Passage déambuler masqués de manière dynamique sur les quais et les jetées pour acclamer les skippers de retour aux Sables d’Olonne.
Je maintiens qu’il était possible de laisser vivre ce moment intense qui a forgé la légende du Vendée Globe.
Aucune de nos propositions allant vers une jauge strictement contrôlée et limitée aux riverains n’a été prise en considération. La décision du préfet était prise d’avance.
On se retrouve dans la situation où 10.000 personnes, venues des quatre coins de France, peuvent librement profiter du remblai à chaque dimanche ensoleillé tandis que quelques riverains sablais et chaumois, eux, représenteraient une menace sanitaire et, plus grave encore, un danger de communication pour l’image sanitaire de notre gouvernement...
Je prends donc acte de cette décision venue d’en haut, la respecterai et invite mes concitoyens à la respecter.
Que l’Etat et le préfet assument maintenant leurs responsabilités pour mettre en oeuvre un huis clos que je persiste à croire inapplicable pour les 25 arrivées prochaines du Vendée Globe.
Quant à nous, amoureux de la mer, épris de liberté et de rêves de grand large, il nous appartient,
dans le respect des mesures désormais en vigueur pour les arrivées du Vendée Globe,
de trouver d’autres moyens que notre présence sur les quais pour honorer les marins du Vendée Globe.
Yannick Moreau
Maire des Sables d’Olonne
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Les Sables d'Olonne Info
Ils étaient murmurants. Voici qu’ils redonnent de la voix. Ce n’est pas encore un véritable hurlement, mais un cri de rappel aux marins du Vendée Globe pour leur dire : "vous êtes toujours ici, dans le Grand Sud". À 2000 milles du Cap Horn, la dépression subtropicale qui a remplacé le gigantesque anticyclone du Pacifique, restitue aux Cinquantièmes leur réputation de latitudes hostiles.
Il y a du vent, de la mer, il fait froid, les bateaux faiblement toilés et les marins chaudement habillés se font brinquebaler.
Après presque 10 jours de valse soporifique avec les hautes pressions, les solitaires avaient presque oublié qu’ils étaient en territoire hostile et doivent se réhabituer à ces conditions plus typiques des mers australes. « C’est dingue l’ampleur du contraste d’un jour à l’autre » reconnait Boris Herrmann (7e) dans une vidéo envoyée ce lundi matin. « J’ai déjà presque oublié comment c’était hier. Et il faut vraiment être fort dans sa tête parce que chaque jour, on est projeté dans quelque chose de nouveau. Il y a cette anxiété permanente de devoir régler sans cesse le bateau. Sortir de sa sieste pour modifier les voiles, encore et toujours. Mieux vaut ne pas trop y penser, mais je peux dire que je me sens fatigué mentalement » reconnaissait le marin allemand dans un triste sourire.
Isabelle Joschke (5e), emmitouflée sous de multiples couches de vêtements, évoquait elle aussi ce changement brutal : " La nuit dernière ça tapait énormément. J’ai même eu le mal de mer tellement je n’avais plus l’habitude ! ». Et d’avouer une lourde fatigue physique qui l’empêche de renvoyer la bonne toile.
Même écho chez Benjamin Dutreux (10e) dont l’impératif est de reprendre des forces après une ascension dans le mât pour affaler son J2 déchiré en deux, une grimpette dans la mer formée qui l’a transformé en poupée de chiffon dangereusement balloté entre l’espar, et sa voile d’avant. Il s’en sort contusionné et groggy, épuisé par ce gros coup de stress.
Bestaven s’offre un matelas pour ses 48 ans
En ce 28 décembre, aux commandes de la course, Yannick Bestaven, aurait pu se réjouir de souffler ses 48 bougies. Mais le skipper de Maître CoQ n’a pas le coeur à la fête non plus. Dans la lumière rouge de son habitacle (c’était la nuit pour lui lorsqu'il a été joint en visio pour l’émission du Vendée Live), le Rochelais se fait secouer comme un prunier et ses yeux fatigués trahissent son désir : « Il me tarde de sortir des mers du Sud » confesse-t-il.
À l’avant de la dépression qui s’est formée autour du fameux point Nemo - l’endroit de la planète le plus éloigné de toute terre émergée -, Yannick est dans le dur, au portant, certes, mais avec 40 nœuds de vent de Nord-Ouest et une mer de face. Sa position lui garantit de conserver son trône - un siège qu’il occupe depuis 12 jours -, et d’augmenter son matelas d’avance sur son dauphin Charlie Dalin, ralenti au centre de la dépression. Mais à ce stade du parcours, tout le monde veut d’abord arriver en un seul morceau au Cap Horn. Alors on ne fanfaronne pas.
De près ou de loin, cette dépression concerne les 14 premiers bateaux qui naviguent tous dans des vents soutenus, à des vitesses flirtant avec les 20 nœuds. Et on n’en finit pas de s’extasier devant le spectacle d’une meute aussi compacte après plus de 15 000 milles de navigation. 387 milles seulement séparent le premier du 10e. En comparaison, cet écart s’élevait à plus 5700 milles il y a quatre ans ! Or, les rangs pourraient encore se resserrer et les positions faire le yoyo à mesure que la troupe progressera vers le Cap Horn (passage des premiers prévu le 2 janvier) et vers une nouvelle dépression !
Pause technique envisagée pour Le Diraison
Le ventilateur austral est également en marche pour le reste des monocoques qui progressent tant bien que mal vers l’Est dans le train perturbé. C’est même Arnaud Boissières (16e) qui, à la longitude de la Nouvelle-Zélande, détient la palme de la meilleure progression en 24 heures (414 milles).
Derrière, Stéphane Le Diraison (19e) a mis sa course sur pause. Son chariot de hook de grand voile est cassé. Il envisage de s’abriter sous le vent de l’île Macquarie – comme l’avait fait avant lui Louis Burton - pour tenter de réparer. Time for Oceans est actuellement 150 milles dans le Nord-Ouest de cette réserve naturelle vers laquelle il progresse à petite vitesse, grand-voile affalée sur le pont.
Enfin, Alexia Barrier (25e) a sorti le champagne au petit matin (heure française) pour célébrer son passage du Cap Leeuwin. Ari Huusela est le prochain sur la liste.
Ouverture dans le passage de Drake
Le terrain de jeu s’ouvre de part et d’autre du Cap Horn ! En relation avec CLS (Collecte Localisation Satellite), chargé de la surveillance des glaces pour le Vendée Globe, la Direction de Course a descendu 9 des 11 points de la Zone d’Exclusion Antarctique. Cette opération permet d’élargir significativement - 180 milles au lieu de 85 - le couloir de circulation autorisé entre le Cap Horn et l’Antarctique, autrement appelé passage de Drake. Même ouverture pour le début de la remontée vers les îles Falkland avec une marge de 100 milles supplémentaires.
Il y a du vent, de la mer, il fait froid, les bateaux faiblement toilés et les marins chaudement habillés se font brinquebaler.
Après presque 10 jours de valse soporifique avec les hautes pressions, les solitaires avaient presque oublié qu’ils étaient en territoire hostile et doivent se réhabituer à ces conditions plus typiques des mers australes. « C’est dingue l’ampleur du contraste d’un jour à l’autre » reconnait Boris Herrmann (7e) dans une vidéo envoyée ce lundi matin. « J’ai déjà presque oublié comment c’était hier. Et il faut vraiment être fort dans sa tête parce que chaque jour, on est projeté dans quelque chose de nouveau. Il y a cette anxiété permanente de devoir régler sans cesse le bateau. Sortir de sa sieste pour modifier les voiles, encore et toujours. Mieux vaut ne pas trop y penser, mais je peux dire que je me sens fatigué mentalement » reconnaissait le marin allemand dans un triste sourire.
Isabelle Joschke (5e), emmitouflée sous de multiples couches de vêtements, évoquait elle aussi ce changement brutal : " La nuit dernière ça tapait énormément. J’ai même eu le mal de mer tellement je n’avais plus l’habitude ! ». Et d’avouer une lourde fatigue physique qui l’empêche de renvoyer la bonne toile.
Même écho chez Benjamin Dutreux (10e) dont l’impératif est de reprendre des forces après une ascension dans le mât pour affaler son J2 déchiré en deux, une grimpette dans la mer formée qui l’a transformé en poupée de chiffon dangereusement balloté entre l’espar, et sa voile d’avant. Il s’en sort contusionné et groggy, épuisé par ce gros coup de stress.
Bestaven s’offre un matelas pour ses 48 ans
En ce 28 décembre, aux commandes de la course, Yannick Bestaven, aurait pu se réjouir de souffler ses 48 bougies. Mais le skipper de Maître CoQ n’a pas le coeur à la fête non plus. Dans la lumière rouge de son habitacle (c’était la nuit pour lui lorsqu'il a été joint en visio pour l’émission du Vendée Live), le Rochelais se fait secouer comme un prunier et ses yeux fatigués trahissent son désir : « Il me tarde de sortir des mers du Sud » confesse-t-il.
À l’avant de la dépression qui s’est formée autour du fameux point Nemo - l’endroit de la planète le plus éloigné de toute terre émergée -, Yannick est dans le dur, au portant, certes, mais avec 40 nœuds de vent de Nord-Ouest et une mer de face. Sa position lui garantit de conserver son trône - un siège qu’il occupe depuis 12 jours -, et d’augmenter son matelas d’avance sur son dauphin Charlie Dalin, ralenti au centre de la dépression. Mais à ce stade du parcours, tout le monde veut d’abord arriver en un seul morceau au Cap Horn. Alors on ne fanfaronne pas.
De près ou de loin, cette dépression concerne les 14 premiers bateaux qui naviguent tous dans des vents soutenus, à des vitesses flirtant avec les 20 nœuds. Et on n’en finit pas de s’extasier devant le spectacle d’une meute aussi compacte après plus de 15 000 milles de navigation. 387 milles seulement séparent le premier du 10e. En comparaison, cet écart s’élevait à plus 5700 milles il y a quatre ans ! Or, les rangs pourraient encore se resserrer et les positions faire le yoyo à mesure que la troupe progressera vers le Cap Horn (passage des premiers prévu le 2 janvier) et vers une nouvelle dépression !
Pause technique envisagée pour Le Diraison
Le ventilateur austral est également en marche pour le reste des monocoques qui progressent tant bien que mal vers l’Est dans le train perturbé. C’est même Arnaud Boissières (16e) qui, à la longitude de la Nouvelle-Zélande, détient la palme de la meilleure progression en 24 heures (414 milles).
Derrière, Stéphane Le Diraison (19e) a mis sa course sur pause. Son chariot de hook de grand voile est cassé. Il envisage de s’abriter sous le vent de l’île Macquarie – comme l’avait fait avant lui Louis Burton - pour tenter de réparer. Time for Oceans est actuellement 150 milles dans le Nord-Ouest de cette réserve naturelle vers laquelle il progresse à petite vitesse, grand-voile affalée sur le pont.
Enfin, Alexia Barrier (25e) a sorti le champagne au petit matin (heure française) pour célébrer son passage du Cap Leeuwin. Ari Huusela est le prochain sur la liste.
Ouverture dans le passage de Drake
Le terrain de jeu s’ouvre de part et d’autre du Cap Horn ! En relation avec CLS (Collecte Localisation Satellite), chargé de la surveillance des glaces pour le Vendée Globe, la Direction de Course a descendu 9 des 11 points de la Zone d’Exclusion Antarctique. Cette opération permet d’élargir significativement - 180 milles au lieu de 85 - le couloir de circulation autorisé entre le Cap Horn et l’Antarctique, autrement appelé passage de Drake. Même ouverture pour le début de la remontée vers les îles Falkland avec une marge de 100 milles supplémentaires.
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Les Sables d'Olonne Info
Vers 19h00 UTC hier - samedi 21 novembre, le skipper britannique Alex Thomson a informé son équipe à terre d'un éventuel problème structurel à bord de HUGO BOSS.
À ce moment-là, Alex Thomson se trouvait à environ 800 milles à l'est de Rio de Janeiro dans l'Atlantique Sud et était à 13 jours de course depuis le départ du Vendée Globe des Sables d'Olonne, le 8 novembre dernier.
Alex et son équipe, ainsi que les architectes navals et les ingénieurs impliqués dans la construction du bateau, travaillent maintenant ensemble pour évaluer l'étendue de ce problème structurel et pour déterminer un programme et un planning de réparation.
Alex est en sécurité et en bonne santé à bord, et dialogue régulièrement avec l'équipe. L'organisation de la course du Vendée Globe a été informée et est tenue au courant fréquemment de l'avancée de la situation.
Nous demandons au public de ne pas tenter de contacter l'équipe pour le moment. Une nouvelle mise à jour sera publiée ce dimanche 22 novembre dans la journée.
Ross Daniel, directeur technique chez Alex Thomson Racing :
"Hier soir (samedi 21 novembre), alors qu'Alex effectuait une inspection de routine à bord de HUGO BOSS, il a repéré ce qu'il pensait être une avarie structurelle au niveau de la proue du bateau. Il m'en a immédiatement informé, ainsi que l'équipe à terre, et nous lui avons donné des instructions claires pour lui permettre de procéder à une inspection complète des dégâts.
"Cette inspection a révélé des dommages structurels sur une poutre longitudinale à l'avant du bateau. Les dommages semblent être isolés à cette seule zone. On ne sait pas encore très bien ce qui a causé ces dégâts. Il n'y a eu aucun incident préoccupant à bord du bateau pendant la course jusqu'à présent.
"Avec nos ingénieurs et nos architectes navals, nous avons travaillé toute la nuit pour mettre au point un plan de réparation complet pour Alex. Pendant ce temps, Alex en a profité pour se reposer afin de procéder aux travaux de réparation ce matin.
"Alex a maintenant mis le bateau dans une position sûre afin de réduire les mouvements causés par la mer à bord pendant qu'il effectue la réparation. Il a tout le matériel nécessaire à bord, un plan détaillé à suivre et une équipe d'ingénieurs de classe mondiale qui le conseille. Nous sommes donc confiants dans sa capacité à mener à bien la réparation.
"Notre objectif est d'effectuer la réparation nécessaire rapidement et efficacement, afin de minimiser les miles perdus et de reprendre la course.
"Une nouvelle mise à jour sera faite par l'équipe en temps utile".
À ce moment-là, Alex Thomson se trouvait à environ 800 milles à l'est de Rio de Janeiro dans l'Atlantique Sud et était à 13 jours de course depuis le départ du Vendée Globe des Sables d'Olonne, le 8 novembre dernier.
Alex et son équipe, ainsi que les architectes navals et les ingénieurs impliqués dans la construction du bateau, travaillent maintenant ensemble pour évaluer l'étendue de ce problème structurel et pour déterminer un programme et un planning de réparation.
Alex est en sécurité et en bonne santé à bord, et dialogue régulièrement avec l'équipe. L'organisation de la course du Vendée Globe a été informée et est tenue au courant fréquemment de l'avancée de la situation.
Nous demandons au public de ne pas tenter de contacter l'équipe pour le moment. Une nouvelle mise à jour sera publiée ce dimanche 22 novembre dans la journée.
Ross Daniel, directeur technique chez Alex Thomson Racing :
"Hier soir (samedi 21 novembre), alors qu'Alex effectuait une inspection de routine à bord de HUGO BOSS, il a repéré ce qu'il pensait être une avarie structurelle au niveau de la proue du bateau. Il m'en a immédiatement informé, ainsi que l'équipe à terre, et nous lui avons donné des instructions claires pour lui permettre de procéder à une inspection complète des dégâts.
"Cette inspection a révélé des dommages structurels sur une poutre longitudinale à l'avant du bateau. Les dommages semblent être isolés à cette seule zone. On ne sait pas encore très bien ce qui a causé ces dégâts. Il n'y a eu aucun incident préoccupant à bord du bateau pendant la course jusqu'à présent.
"Avec nos ingénieurs et nos architectes navals, nous avons travaillé toute la nuit pour mettre au point un plan de réparation complet pour Alex. Pendant ce temps, Alex en a profité pour se reposer afin de procéder aux travaux de réparation ce matin.
"Alex a maintenant mis le bateau dans une position sûre afin de réduire les mouvements causés par la mer à bord pendant qu'il effectue la réparation. Il a tout le matériel nécessaire à bord, un plan détaillé à suivre et une équipe d'ingénieurs de classe mondiale qui le conseille. Nous sommes donc confiants dans sa capacité à mener à bien la réparation.
"Notre objectif est d'effectuer la réparation nécessaire rapidement et efficacement, afin de minimiser les miles perdus et de reprendre la course.
"Une nouvelle mise à jour sera faite par l'équipe en temps utile".
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Les Sables d'Olonne Info
A 9h15 ce matin, la Direction de Course du Vendée Globe contactait Vincent Beyou, le team manager de Charal, après avoir constaté un changement de trajectoire du bateau noir. Quelques minutes plus tard, ce dernier informait la DC de la décision prise par Jérémie Beyou de faire demi-tour vers les Sables d’Olonne. C’est une série d’avaries, et notamment une bastaque cassée (une partie du gréement qui permet de tenir le mât) qui contraint Jérémie à ce retour vers le port de départ pour effectuer toutes les réparations nécessaires. Il devrait arriver aux Sables d’Olonne vendredi en fin de journée. Rappelons que le skipper de Charal a jusqu’à mercredi 18 novembre 14h20 pour repartir en course.
Les explications de l’équipe de Charal :
Après moins de trois jours de course, Jérémie Beyou a pris la décision ce mercredi matin de faire route vers les Sables d’Olonne, l’IMOCA Charal ayant été victime d’une succession de petites avaries depuis mardi après-midi.
Après un début de Vendée Globe qui s’était idéalement déroulé pour lui, puisqu’il était dans le peloton de tête au bout de deux jours de course, Jérémie Beyou a été freiné mardi après-midi dans sa progression vers le sud.
Directeur technique du Charal Sailing Team, Pierre-François Dargnies raconte : « Ça a commencé mardi vers 14h quand une poulie de renvoi d’écoute s’est arrachée, ce qui a mis un peu de carbone partout dans le cockpit. Il a fallu que Jérémie fasse une petite réparation, il est rentré dans le bateau pour préparer tout ça, et alors qu’il était à l’intérieur, il a tapé quelque chose. Dans le mouvement, le bateau a empanné, il s’est retrouvé sur l’autre bord, il s’est alors rendu compte que le safran tribord était un peu endommagé. Il a décidé d’attendre le passage du front dans la nuit pour commencer les réparations sur le safran, il a viré de bord ce matin en attendant le lever du jour pour pouvoir attaquer cette réparation, mais au bout de quelques heures, la bastaque tribord (câble qui soutient le mât par l’arrière) a cassé, très certainement, parce que le renvoi d’écoute, qui avait lui-même cassé, est tout à côté de la bastaque, les éclats de carbone ont dû la cisailler. »
Après avoir échangé avec son équipe technique, Jérémie Beyou a donc pris la décision mercredi matin de rentrer aux Sables d’Olonne pour réparer au plus vite : « Avec un point de renvoi d’écoute arraché, un safran amoché, sachant qu’il est possible que le foil ait aussi tapé, et une bastaque cassée, ça faisait beaucoup pour un troisième jour de course », ajoute Pierre-François Dargnies qui a aussitôt organisé la logistique nécessaire à l’accueil de l’IMOCA Charal, attendu aux Sables d’Olonne vendredi en fin de journée.
« Ça va dépendre forcément de sa vitesse, parce que tant qu’il est en bâbord amure, comme c’est le cas actuellement, il peut avancer à vitesse à peu près normale, mais en tribord, comme il n’a pas de bastaque, il va devoir naviguer tout doucement. L’avantage, c’est que ce n’est a priori que du portant. Pour ce qui est des réparations, nous avons un safran de rechange, donc ce n’est pas un souci, et pour le reste, tout dépendra de l’étendue exacte des dégâts, nous allons évidemment tout faire pour réparer le bateau dans les meilleurs délais et permettre à notre skipper de repartir ». Ce qui est possible jusqu’à la fermeture officielle de la ligne le mercredi 18 novembre à 14h20.
Les explications de l’équipe de Charal :
Après moins de trois jours de course, Jérémie Beyou a pris la décision ce mercredi matin de faire route vers les Sables d’Olonne, l’IMOCA Charal ayant été victime d’une succession de petites avaries depuis mardi après-midi.
Après un début de Vendée Globe qui s’était idéalement déroulé pour lui, puisqu’il était dans le peloton de tête au bout de deux jours de course, Jérémie Beyou a été freiné mardi après-midi dans sa progression vers le sud.
Directeur technique du Charal Sailing Team, Pierre-François Dargnies raconte : « Ça a commencé mardi vers 14h quand une poulie de renvoi d’écoute s’est arrachée, ce qui a mis un peu de carbone partout dans le cockpit. Il a fallu que Jérémie fasse une petite réparation, il est rentré dans le bateau pour préparer tout ça, et alors qu’il était à l’intérieur, il a tapé quelque chose. Dans le mouvement, le bateau a empanné, il s’est retrouvé sur l’autre bord, il s’est alors rendu compte que le safran tribord était un peu endommagé. Il a décidé d’attendre le passage du front dans la nuit pour commencer les réparations sur le safran, il a viré de bord ce matin en attendant le lever du jour pour pouvoir attaquer cette réparation, mais au bout de quelques heures, la bastaque tribord (câble qui soutient le mât par l’arrière) a cassé, très certainement, parce que le renvoi d’écoute, qui avait lui-même cassé, est tout à côté de la bastaque, les éclats de carbone ont dû la cisailler. »
Après avoir échangé avec son équipe technique, Jérémie Beyou a donc pris la décision mercredi matin de rentrer aux Sables d’Olonne pour réparer au plus vite : « Avec un point de renvoi d’écoute arraché, un safran amoché, sachant qu’il est possible que le foil ait aussi tapé, et une bastaque cassée, ça faisait beaucoup pour un troisième jour de course », ajoute Pierre-François Dargnies qui a aussitôt organisé la logistique nécessaire à l’accueil de l’IMOCA Charal, attendu aux Sables d’Olonne vendredi en fin de journée.
« Ça va dépendre forcément de sa vitesse, parce que tant qu’il est en bâbord amure, comme c’est le cas actuellement, il peut avancer à vitesse à peu près normale, mais en tribord, comme il n’a pas de bastaque, il va devoir naviguer tout doucement. L’avantage, c’est que ce n’est a priori que du portant. Pour ce qui est des réparations, nous avons un safran de rechange, donc ce n’est pas un souci, et pour le reste, tout dépendra de l’étendue exacte des dégâts, nous allons évidemment tout faire pour réparer le bateau dans les meilleurs délais et permettre à notre skipper de repartir ». Ce qui est possible jusqu’à la fermeture officielle de la ligne le mercredi 18 novembre à 14h20.
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Les Sables d'Olonne Info
Les tests PCR passés par les skippers à 48 heures du départ du Vendée Globe ont établi que les 33 inscrits sont négatifs à la Covid-19. La flotte sera donc au complet ce dimanche, 13h02, pour le départ du 9e Vendée Globe !
Aucun cas positif à la Covid-19, et aucun cas contact : les 33 skippers ont échappé à l’épée de Damoclès qui oscillait au-dessus de leur tête. Une formidable nouvelle pour les marins, mais aussi tous les acteurs de ces projets qui se construisent parfois depuis quatre ans.
Yves Auvinet, Président du Vendée Globe « Le protocole sanitaire mis en place par l’Organisation a permis de préserver avec efficacité l’ensemble de la flotte en vue du départ demain. Je remercie les skippers et les teams d’avoir su respecter ce dispositif contraignant, mais néanmoins nécessaire dans la période actuelle. »13 chaînes françaises diffuseront tout ou partie du direct départ, en 1er lieu France3 et Tvvendée dès 8H15 dimanche matin.
> 28 chaînes TV/plateformes internationales diffuseront dans plus de 190 territoires
Aucun cas positif à la Covid-19, et aucun cas contact : les 33 skippers ont échappé à l’épée de Damoclès qui oscillait au-dessus de leur tête. Une formidable nouvelle pour les marins, mais aussi tous les acteurs de ces projets qui se construisent parfois depuis quatre ans.
Yves Auvinet, Président du Vendée Globe « Le protocole sanitaire mis en place par l’Organisation a permis de préserver avec efficacité l’ensemble de la flotte en vue du départ demain. Je remercie les skippers et les teams d’avoir su respecter ce dispositif contraignant, mais néanmoins nécessaire dans la période actuelle. »13 chaînes françaises diffuseront tout ou partie du direct départ, en 1er lieu France3 et Tvvendée dès 8H15 dimanche matin.
> 28 chaînes TV/plateformes internationales diffuseront dans plus de 190 territoires
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Les Sables d'Olonne Info
Afin de tenter d’endiguer la deuxième vague de la pandémie de Covid-19, le Président de la République a annoncé mercredi soir la mise en place, par le Gouvernement, d’un confinement sur l’ensemble du territoire de la République dans le cadre de l’état d’urgence sanitaire décrété, pour une durée d’un mois.
Par voie de conséquence, le Vendée Globe met en œuvre la fermeture du Village, qui sera effective jeudi 29 octobre à 23h59.
Par voie de conséquence, le Vendée Globe met en œuvre la fermeture du Village, qui sera effective jeudi 29 octobre à 23h59.
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Les Sables d'Olonne Info
Ce jeudi 17 septembre au Palais Brongniart, à Paris, s’est tenue la conférence de presse officielle du Vendée Globe. Ce rendez-vous entre marins, partenaires, organisateurs et journalistes était un point d’étape important à 52 jours du départ d’un tour du monde en solitaire sans escale et sans assistance qui s’annonce en tous points exceptionnel.
Un plateau sportif inégalé
Cette neuvième édition sera LE grand rendez-vous sportif hexagonal et international de l’hiver 2020-2021. Jamais depuis sa création en 1989 la course n’avait réuni un plateau aussi important et aussi varié. Le 8 novembre aux Sables d’Olonne, ils seront 33 marins au départ dont 10 étrangers et 6 filles. Le niveau sportif des concurrents sera extrêmement relevé. Sur le podium en 2017, deux marins incarnent cette excellence : le Britannique Alex Thomson, dont ce sera la 5e participation et le Français Jérémie Beyou, quatrième participation. Ces deux virtuoses expérimentés seront challengés par une horde de prétendants ambitieux, dont une majorité n’a jamais disputé la course auparavant.
Dix-huit bizuths
Ils sont 18 marins à se lancer pour la première fois en solitaire à l’assaut de la planète (encore un chiffre record). Mais tous ont fait leurs armes sur d’autres circuits ou d’autres supports, avec, pour certains, des succès remarquables. Parmi ces « bleus » du Vendée Globe, on trouve pêle-mêle un multiple champion paralympique (Damien Seguin), un recordman autour du monde et vainqueur de la Volvo Ocean Race (Kevin Escoffier), des vainqueurs de la Solitaire du Figaro (Nicolas Troussel, Sébastien Simon), un lauréat de la Transat Jacques Vabre (Charlie Dalin) ou de la Route du Rhum (Armel Tripon).
Les filles en force
Elles étaient les grandes absentes de l’opus 2016-2017. Les voilà qui reviennent en force cette année pour incarner un autre record, celui de la participation féminine. Six navigatrices s’aligneront le 8 novembre prochain. Jusque-là, aucune édition n’avait atteint ce ratio, la moyenne n’excédant pas les deux participantes. Il a d’ailleurs fallu attendre le 3e Vendée Globe, en 1996, pour voir arriver les pionnières : Catherine Chabaud, première femme à avoir bouclé la course et Isabelle Autissier. Sur les sept femmes à avoir pris le départ d’un Vendée Globe, deux ont marqué le tour du monde de leur sceau : les Britanniques Ellen MacArthur, 2e en 2001 et Samantha Davies, 4e en 2009. Sam est de retour cette année pour la 3e fois de sa carrière, avec de fortes ambitions et un très fort potentiel. La navigatrice anglaise fait partie d’un contingent de qualité, composé de filles qui ont prouvé leur excellence et leur ténacité : Isabelle Joschke, Clarisse Cremer, Alexia Barrier, Pip Hare et Miranda Merron.
Pour la gagne, le dépassement de soi et l’aventure
Pour remporter le Vendée Globe, il faut cocher de nombreux critères : un projet structuré, un bateau rapide et fiable, du talent et de la réussite. Certains athlètes ont toutes ces cordes à leur arc et affichent clairement leur désir de scorer. Mais le résultat sportif n’est pas l’ambition exclusive de tous les navigateurs. Il y a ceux, aussi, qui viennent chercher une première expérience ou qui s’embarquent pour le rêve d’une vie. Le Vendée Globe est une épreuve unique au monde, où la compétition pure côtoie l’aventure. Où, par-delà le sport, tous les marins, face aux éléments, seront unis par un destin commun : celui de la rencontre avec ses propres limites, du dépassement de soi, des émotions extrêmes. Ils seront aussi reliés par le même désir de finir, de boucler cette immense boucle de 21 638 milles (40 075 km), après 70 à 100 jours de mer, en solitaire.
10 étrangers, 2 binationaux, 9 nations
Le rayonnement international du Vendée Globe prend de l’ampleur au fil des éditions. Cette année, ils sont 10 marins venus d’ailleurs (soit presque 30 % de la flotte) représentant le Royaume Uni, la Suisse, l’Allemagne, l’Espagne, l’Italie, la Finlande, l’Australie et le Japon. Et l’un d’eux a l’étoffe d’un grand favori. À égalité avec Jean Le Cam en termes de nombre de participations, l’Anglais Alex Thomson, deux fois sur le podium (2013 et 2017), est le plus expérimenté et le plus capé des navigateurs au départ.
De 27 à 61 ans
Entre le plus jeune compétiteur, le Suisse Alan Roura, 27 ans, qui participera à son deuxième Vendée Globe, et le vétéran Jean Le Cam, 61 ans qui s’aligne pour la 5e fois, l’âge des skippers reflète parfaitement les caractéristiques de ce sport à maturation lente. De nombreux quadras et quinquas s’engagent dans ce grand tour de l’antarctique. Au large, l’expérience peut faire la différence !
Technologies avancées : la folie des foils et des grandes vitesses
La classe IMOCA a embrassé l’ère des foils, ces « ailes sous-marines » qui permettent de sustenter les bateaux au-dessus de l’eau et qui offrent des vitesses folles aux grands monocoques de carbone. L’édition 2016 avait amorcé ce virage technologique. 2020 l’a allègrement emprunté, donnant naissance à des plans porteurs plus grands et plus sophistiqués. 19 des 33 monocoques sont dotés de ces appendices impressionnants, dont 8 bateaux de toute dernière génération. Les 60 pieds IMOCA sont devenus des machines plus complexes et surtout, beaucoup plus rapides. Il est probable que le temps de référence établi par le dernier vainqueur Armel Le Cléac’h (en 74 jours 3 heures et 35 minutes) soit battu. Les hautes vitesses vont toutefois ouvrir d’autres problématiques : celle de la vie à bord, de plus en plus difficile, et de la capacité des hommes à encaisser les soubresauts de leurs machines sur la durée.
Le Vendée Globe engagé dans une démarche responsable
Le Vendée Globe s’inscrit dès cette édition dans une démarche responsable de long terme. En dehors d’une organisation événementielle naturellement pensée pour limiter l’impact sur l’environnement, d’autres actions concrètes sont en cours, qui ont pour vocation la sensibilisation du public à la protection des Océans. À commencer par les plus jeunes, qui bénéficieront d’outils pédagogiques proposés par le programme Vendée Globe Junior. Cette thématique sera portée à la fois sur le village et sur l’ensemble des supports de communication de l’événement.
Pour protéger l’Océan, il faut d’abord le connaître ! Dans la lignée de la démarche initiée par les skippers de la classe IMOCA, le Vendée Globe et la Commission Océanographique Intergouvernementale (COI) de l’UNESCO sont sur le point de signer une convention, dont l’objet est la collecte de données relatives à l’océan et à l’atmosphère. Plus d’un tiers des skippers de la flotte seront engagés dans cette action et embarqueront des instruments pour effectuer des relevés et des mesures. Des détails seront donnés ultérieurement quant au contenu de cette opération.
Cette neuvième édition sera LE grand rendez-vous sportif hexagonal et international de l’hiver 2020-2021. Jamais depuis sa création en 1989 la course n’avait réuni un plateau aussi important et aussi varié. Le 8 novembre aux Sables d’Olonne, ils seront 33 marins au départ dont 10 étrangers et 6 filles. Le niveau sportif des concurrents sera extrêmement relevé. Sur le podium en 2017, deux marins incarnent cette excellence : le Britannique Alex Thomson, dont ce sera la 5e participation et le Français Jérémie Beyou, quatrième participation. Ces deux virtuoses expérimentés seront challengés par une horde de prétendants ambitieux, dont une majorité n’a jamais disputé la course auparavant.
Dix-huit bizuths
Ils sont 18 marins à se lancer pour la première fois en solitaire à l’assaut de la planète (encore un chiffre record). Mais tous ont fait leurs armes sur d’autres circuits ou d’autres supports, avec, pour certains, des succès remarquables. Parmi ces « bleus » du Vendée Globe, on trouve pêle-mêle un multiple champion paralympique (Damien Seguin), un recordman autour du monde et vainqueur de la Volvo Ocean Race (Kevin Escoffier), des vainqueurs de la Solitaire du Figaro (Nicolas Troussel, Sébastien Simon), un lauréat de la Transat Jacques Vabre (Charlie Dalin) ou de la Route du Rhum (Armel Tripon).
Les filles en force
Elles étaient les grandes absentes de l’opus 2016-2017. Les voilà qui reviennent en force cette année pour incarner un autre record, celui de la participation féminine. Six navigatrices s’aligneront le 8 novembre prochain. Jusque-là, aucune édition n’avait atteint ce ratio, la moyenne n’excédant pas les deux participantes. Il a d’ailleurs fallu attendre le 3e Vendée Globe, en 1996, pour voir arriver les pionnières : Catherine Chabaud, première femme à avoir bouclé la course et Isabelle Autissier. Sur les sept femmes à avoir pris le départ d’un Vendée Globe, deux ont marqué le tour du monde de leur sceau : les Britanniques Ellen MacArthur, 2e en 2001 et Samantha Davies, 4e en 2009. Sam est de retour cette année pour la 3e fois de sa carrière, avec de fortes ambitions et un très fort potentiel. La navigatrice anglaise fait partie d’un contingent de qualité, composé de filles qui ont prouvé leur excellence et leur ténacité : Isabelle Joschke, Clarisse Cremer, Alexia Barrier, Pip Hare et Miranda Merron.
Pour la gagne, le dépassement de soi et l’aventure
Pour remporter le Vendée Globe, il faut cocher de nombreux critères : un projet structuré, un bateau rapide et fiable, du talent et de la réussite. Certains athlètes ont toutes ces cordes à leur arc et affichent clairement leur désir de scorer. Mais le résultat sportif n’est pas l’ambition exclusive de tous les navigateurs. Il y a ceux, aussi, qui viennent chercher une première expérience ou qui s’embarquent pour le rêve d’une vie. Le Vendée Globe est une épreuve unique au monde, où la compétition pure côtoie l’aventure. Où, par-delà le sport, tous les marins, face aux éléments, seront unis par un destin commun : celui de la rencontre avec ses propres limites, du dépassement de soi, des émotions extrêmes. Ils seront aussi reliés par le même désir de finir, de boucler cette immense boucle de 21 638 milles (40 075 km), après 70 à 100 jours de mer, en solitaire.
10 étrangers, 2 binationaux, 9 nations
Le rayonnement international du Vendée Globe prend de l’ampleur au fil des éditions. Cette année, ils sont 10 marins venus d’ailleurs (soit presque 30 % de la flotte) représentant le Royaume Uni, la Suisse, l’Allemagne, l’Espagne, l’Italie, la Finlande, l’Australie et le Japon. Et l’un d’eux a l’étoffe d’un grand favori. À égalité avec Jean Le Cam en termes de nombre de participations, l’Anglais Alex Thomson, deux fois sur le podium (2013 et 2017), est le plus expérimenté et le plus capé des navigateurs au départ.
De 27 à 61 ans
Entre le plus jeune compétiteur, le Suisse Alan Roura, 27 ans, qui participera à son deuxième Vendée Globe, et le vétéran Jean Le Cam, 61 ans qui s’aligne pour la 5e fois, l’âge des skippers reflète parfaitement les caractéristiques de ce sport à maturation lente. De nombreux quadras et quinquas s’engagent dans ce grand tour de l’antarctique. Au large, l’expérience peut faire la différence !
Technologies avancées : la folie des foils et des grandes vitesses
La classe IMOCA a embrassé l’ère des foils, ces « ailes sous-marines » qui permettent de sustenter les bateaux au-dessus de l’eau et qui offrent des vitesses folles aux grands monocoques de carbone. L’édition 2016 avait amorcé ce virage technologique. 2020 l’a allègrement emprunté, donnant naissance à des plans porteurs plus grands et plus sophistiqués. 19 des 33 monocoques sont dotés de ces appendices impressionnants, dont 8 bateaux de toute dernière génération. Les 60 pieds IMOCA sont devenus des machines plus complexes et surtout, beaucoup plus rapides. Il est probable que le temps de référence établi par le dernier vainqueur Armel Le Cléac’h (en 74 jours 3 heures et 35 minutes) soit battu. Les hautes vitesses vont toutefois ouvrir d’autres problématiques : celle de la vie à bord, de plus en plus difficile, et de la capacité des hommes à encaisser les soubresauts de leurs machines sur la durée.
Le Vendée Globe engagé dans une démarche responsable
Le Vendée Globe s’inscrit dès cette édition dans une démarche responsable de long terme. En dehors d’une organisation événementielle naturellement pensée pour limiter l’impact sur l’environnement, d’autres actions concrètes sont en cours, qui ont pour vocation la sensibilisation du public à la protection des Océans. À commencer par les plus jeunes, qui bénéficieront d’outils pédagogiques proposés par le programme Vendée Globe Junior. Cette thématique sera portée à la fois sur le village et sur l’ensemble des supports de communication de l’événement.
Pour protéger l’Océan, il faut d’abord le connaître ! Dans la lignée de la démarche initiée par les skippers de la classe IMOCA, le Vendée Globe et la Commission Océanographique Intergouvernementale (COI) de l’UNESCO sont sur le point de signer une convention, dont l’objet est la collecte de données relatives à l’océan et à l’atmosphère. Plus d’un tiers des skippers de la flotte seront engagés dans cette action et embarqueront des instruments pour effectuer des relevés et des mesures. Des détails seront donnés ultérieurement quant au contenu de cette opération.
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