Les Sables d'Olonne Info

Interview : « Un voyage intérieur »

Pourquoi une troisième participation au Vendée Globe ?
JP : « Retrouver cette course du Vendée Globe est important pour moi, c'est une sorte de revanche. Lors de la dernière édition, j'ai été contraint d'abandonner pour un problème de casse matérielle, alors que j'avais fait un bon début de course et que je naviguais en tête. La déception était immense, et la frustration était telle au
moment de l'abandon que j'avais déjà décidé dans un coin de ma tête de ne pas en rester là. Je savais déjà que je repartirais quatre ans plus tard et que je me donnerais tous les moyens pour achever le travail interrompu de façon accidentelle. Et me revoilà en effet avec un nouveau bateau.
Virbac-Paprec 3 est champion du monde et détient le record de distance parcourue en 24 heures en IMOCA 60. Il a donc fait ses preuves et démontré son potentiel. »

L’âge de la maturité ?
« Depuis ma dernière participation à cette course mythique, j'ai gagné en expérience, et ajouté deux belles victoires à mon palmarès. Je travaille aussi beaucoup sur moi même, et je me prépare physi-quement et mentalement. Je nage pratiquement tous les matins, à la fois pour m'entretenir et pour me détendre. J’aborde ce Vendée Globe d’une façon différente de mes précédents. »

Quels sont tes objectifs pour ton ultime Vendée Globe ?
« Lors de mon premier Vendée Globe, mon objectif était de participer et de bien figurer. Le but premier était de terminer la course, sans véritable ambition pour le classement. Plus de dix années se sont écoulées, je repars pour mon troisième Vendée Globe, et mes objectifs ont bien sûr beaucoup évolué. Cette fois, je compte rivaliser avec les meilleurs : je pars au mieux pour gagner, au moins pour être sur le po-dium ! »

Souffres-tu de la solitude en mer ?
« J'aime me retrouver seul face à moi même, responsable et concentré sur un objectif clair. C'est un voyage intérieur intéressant, que j'apprécie. Je me découvre, j'apprends à gérer les éventuels conflits entre mes pulsions qui peuvent m'inciter à prendre des risques, et la sagesse, qui m'aide à tempérer mes élans excessifs. Il faut trouver l'équilibre entre les deux faces de sa personnalité, le téméraire et le rationnel, et parvenir à une complète maîtrise de soi-même pour une meilleure efficacité en mer. »

Qu’est ce qui t’attire dans cette aventure ?
« C'est aussi l'expérience de l'homme dans la nature qui m'attire. Face aux éléments pendant près de trois mois, on accède à une forme d'osmose avec la nature. On parvient à vivre en fonction du soleil, on adapte sa vie aux températures froides et chaudes, on réinvente les rythmes du jour et de la nuit, on redécouvre des relations naturelles avec les animaux... C'est pour moi une fausse solitude, car les animaux et la nature nous accompagnent. Ce ne sont plus les contacts humains qui régissent notre vie, mais d'autres formes de compagnie. Nous ne sommes jamais vraiment seuls. »

Le grand monocoque siglé au nom des trois milles souscripteurs engagés autour de Votre Nom autour du Monde avec EDM Projets, est en route pour Les Sables d’Olonne, prêt à s’amarrer à Port Olona. Un convoyage express soit environ douze heures de navigation pour parcourir les quelque 140 milles qui séparent les deux ports.

Ensuite va commencer une dernière ligne droite, loin d’être de tout repos pour Bertrand et son équipe qui, parallèlement aux derniers travaux indispensables, s’apprêtent à donner un dernier coup de collier pour récupérer les fonds nécessaires. A l’initiative d’EDM Projets, Bertrand a pu rencontrer plusieurs des responsables d’entreprises impliquées, l’occasion de faire passer le message : « Il reste trois semaines pour doubler la mise… ». En demandant aux entreprises soit d’accroitre leur participation, soit de faire jouer leur réseau, Bertrand de Broc espère bien pouvoir boucler totalement son projet. L’achat de deux voiles de portant neuves, le renforcement du budget communication, la consolidation de l’équipe technique sont indispensables au bon fonctionnement du projet et à la préparation optimale du skipper et de son bateau. Ces frais supplémentaires se rajoutent donc au budget initial.

Paroles d’experts

Quand on est pressé par le temps, il faut savoir l’utiliser intelligemment. Compte tenu de la date d’acquisition de son bateau, Bertrand de Broc a choisi de faire largement appel à tous ceux qui pouvaient l’aider à optimiser sa démarche. Parmi eux, des représentants de la voilerie Incidences Ronan Floc’h et Sébastien Audigane qui ont apporté aussi leur expérience de navigants sur des grands bateaux de dernière génération ou bien encore Ronan Le Goff, équipier d’avant sur plusieurs records autour du monde, qui n’a pas manqué de délivrer quelques précieux conseils et astuces.

Il suffit de passer le pont

Bertrand a toujours vécu sur les rives de l’Odet, à Sainte-Marine. Il y a quarante ans, le pont de Cornouaille introduisait une petite révolution en procédant au désenclavement de l’est du Pays Bigouden. Le bac devenait subitement obsolète et le pont ouvrait de nouvelles perspectives d’échanges entre les ports de la côte sud de Cornouaille. Enfant du pays, Bertrand de Broc a tenu à saluer cet anniversaire en allant tirer quelques bords sous voiles sous l’arche du pont. Une belle occasion de faire des photos aériennes originales, au prix de quelques manœuvres d’orfèvre.

Un stand aux Sables d’Olonne

A partir de vendredi 19 octobre, l’équipe de Votre Nom autour du Monde avec EDM Projets sera donc à poste sur le village du Vendée Globe de Port Olona. Vente de tee-shirts, incitations à souscrire, il restera trois semaines pour trouver de quoi boucler le budget. C’est le dernier sprint de cette course de fond commencée maintenant depuis le début du mois de janvier 2012. Optimisme et lucidité seront les deux mots d’ordre de ces vingt et un jours restant. Un seul slogan : on ne lâche rien.

Retrouvez toute l’actualité sur : votrenomautourdumonde.fr

https://www.facebook.com/bertrand.de.broc.vendeeglobe2012

« EDM Projets avec Ateliers de France réalise, grâce à ses métiers intégrés, des projets d’architecture dans le monde entier.

L’envie de se surpasser face à un environnement exigeant, rigueur, performance et courage sont autant de valeurs dans lesquelles EDM Projets se reconnaît et s’engage quotidiennement.

Ces valeurs sont aussi celles de cette fabuleuse course de tous les extrêmes qu’est le Vendée Globe. C’est pourquoi EDM Projets a choisi de s’associer à l’aventure de Bertrand de Broc pour l’édition 2012/2013, partenariat qui a permis l’acquisition du bateau « Votre Nom autour du Monde avec EDM Projets ».

En raison du chantier de mise en place, le village et le ponton du Vendée Globe ne sont actuellement pas accessibles au public. Les spectateurs pourront de nouveau s’y rendre à partir du samedi 20 octobre, à 10h, jour d’ouverture du village.
Ouvert tous les jours du samedi 20 octobre au dimanche 11 novembre 2012, le village du Vendée Globe 2012-2013 présentera une architecture innovante et fonctionnelle. Véritable lieu d'échanges et de rencontres, il permettra de profiter des espaces d'exposition sponsors, partenaires, associatifs et marchands.
Ouverture du village du 20 octobre au 11 novembre 2012, de 10h à 20h (Entrée gratuite). Nocturnes (fermeture à 22h) les 20 et 27 octobre, 3 et 9 novembre 2012. Le village ouvrira exceptionnellement le 10 novembre de 8h à 20h et le 11 novembre à 10h à 18h.

Arnaud est arrivé vers 15h00 et s'est installé pour manger l'un de ses plats favoris : les mogettes ; doté d'un appétit vorace il a ensuite avalé deux crêpes au jambon : "A ce qui paraît, il faut s'engraisser avant de prendre la course" ironise t-il. Connu pour sa convivialité et son humour, le skipper a confirmé qu'il était prêt pour faire ce tour du monde : "En réalité, je ne suis pas là, mentalement je suis déjà dans la course".
Devant le public, les artisans et les producteurs, Arnaud a expliqué comment se déroulerait ce Vendée Globe : "Des Sables d'Olonne, on se dirige vers le Cap de Bonne Espérance. L'entrée vers le sud est un moment un peu critique, proche de l'Antarctique, c'est là où il fait froid, il peut neiger, il y a des icebergs. On peut rencontrer aussi des baleines. Du Cap de Bonne Espérance, on part vers le Cap Leewin. L'ouest de l'Australie marque la fin de l'océan Indien et le début de l'océan Pacifique. Du Cap Leewin au Cap Horn, c'est un peu notre football à nous, les conditions sont assez extrêmes ; ça fait entonnoir entre l'Antarctique et l'Amérique du sud. Une fois passé le Cap Horn ce n'est toujours pas fini, il faut remonter toute l'Atlantique" explique t-il.
Il n'a pas oublié de rappeler que noël était un moment difficile à passer sans ses proches : "En partant le 10 novembre, on peut imaginer qu'on ne fêtera pas noël en famille ; on sera tout seul au bout du monde. Mais c'est une chance extraordinaire de pouvoir faire le Vendée Globe. Il y a quatre ans, j'ai tout de même fait la fête, j'avais une bouteille de vin, des cadeaux. Ma petite soeur m'avait donné un pot de Nutella".

Dans des conditions difficiles, les repas doivent être optimisés : "Comme il fait froid, on se dépense beaucoup, les nuits sont courtes. On a des plats lyophilisés, sauf le dimanche (moment privilégié pour moi), je mange un plat amélioré, par exemple de la paella sous-vide. Au niveau hygiène, ce jour-là, je fais également un petit peu de ménage et je me lave".

Que cherchez-vous dans cette course ?
"J'ai énormément navigué, quand j'étais enfant, j'imaginais faire le tour du monde. Ce que je vais chercher dans cette course c'est un dépassement de soi-même, c'est une vie de passionnée ! Parfois on se découvre tout seul autour du monde. Et aussi intellectuellement, le caractère que l'on n'avait pas imaginé au bout de trente ans" exprime le marin.
"Quand on est navigateur en solitaire, on est un peu les rois de "la démerde". Le Vendée Globe restera, quoi qu'il arrive une course extraordinaire : on part tout seul, on revient tout seul et on se débrouille tout seul. C'est un format tout simple que tout le monde peut comprendre".

C'est le premier skipper à arriver aux Sables d'Olonne avant le défilé des autres marins attendus toute la semaine et ce jusqu'à vendredi. Profitant des conditions météo très clémentes, Kito de Pavant et son équipage ont parcouru 1700 milles en neuf jours depuis Port-Camargue. Ils ont ainsi rejoint au ponton de Port Olona les deux sablais : Arnaud Boissières d'Akena Vérandas et Alessandro di Benedetto de Team Plastique.
Kito de Pavant, 51 ans, prendra pour la 2ème fois le départ du Vendée Globe qui aura lieu le 10 novembre prochain aux Sables d'Olonne. Il sera à bord du monocoque 60 pieds à l'effigie de La Vache qui Rit qui l'accompagne depuis 2007. Il aborde ce Vendée Globe différemment avec beaucoup d'humilité : en 2008, l'aventure s'était arrêtée très tôt pour lui après seulement 28 heures de course, avec un mât brisé par la tempête dès le golfe de Gascogne.

Kito de Pavant : ‘'Quand nous pensons au Vendée Globe depuis notre base de Port Camargue, le départ semble toujours un peu loin, tu te dis que tu as encore le temps mais en arrivant cet après-midi aux Sables d'Olonne, tout s'est accéléré. Les Sablais nous ont accueillis dans le chenal, puis au ponton et l'émotion du Vendée Globe est déjà palpable. Ça y est, Groupe Bel est amarré au ponton dans le sens du départ et nous allons partir faire le tour du monde ! Groupe Bel est le seul concurrent à venir de si loin. Nous avons navigué dans des conditions légères en Méditerranée puis à Gibraltar comme le long du Portugal avant de finir par un bord sympa dans 25 nœuds de Sud-Ouest dans le Golfe de Gascogne. Il y a un peu de stress sur un tel voyage car prendre la mer représente toujours une prise de risque mais c'est aussi une chance pour nous car cela offre la possibilité de tester le matériel sur une longue période de navigation. Tout ce qui est neuf est utilisé pendant neuf jours d'affilée ce qui est un excellent rodage et tout fonctionne parfaitement à bord de Groupe Bel qui n'a jamais été aussi abouti. C'est important avant un tel tour du monde !''

Ce samedi à Lorient, Alain Bernard, le parrain du monocoque Imoca Maître CoQ est venu naviguer avec Jérémie Beyou et son équipe. Une météo bien bretonne a accueilli le champion olympique et son entraîneur Denis Auguin mais les deux complices ont pu profiter pleinement de cette sortie en baie de Lorient.

Alain Bernard, parrain du monocoque Imoca Maître CoQ : « Quelques mois après le baptême aux Sables d’Olonne, ça y est ! Nous sommes venus avec Denis mon entraîneur pour naviguer avec Jérémie à bord de Maître CoQ. Là, on vient de monter la grand-voile, c’est très sportif ! C’est très impressionnant tous ces cordages, tous ces systèmes de réglages. Jérémie est capable de passer d’une tâche à l’autre très vite, et seul en plus, tout e n faisant face à tous les imprév us. Il est très polyvalent, il doit aussi gérer tout son programme depuis des années.
Jérémie nous a fait l’honneur de laisser tenir la barre de son bateau, c’est génial ! C’est un bateau très puissant.
Ce parrainage avec Maître CoQ et Jérémie est une rencontre extraordinaire, c’est une course extraordinaire, ça a du sens, en plus, je suis curieux de nature et ça me fait vraiment très plaisir d’être là ! »

Jérémie Beyou, Skipper Maître CoQ : « Nous avons pu faire une navigation très sympathique avec un peu de vent. Alain et Denis ont pu se rendre compte des contraintes techniques et des accélérations du bateau. Alain a très vite compris comment bien prendre les vagues et bien placer le bateau. Il s’est tout de suite senti à l’aise. On voit tout de suite les grands champions ! »

Lundi, à 5h du matin, le Team Maître CoQ mettra les voiles vers le port de départ du Vendée Globe : Départ le 10 novembre.

Maître CoQ et le Vendée Globe
Performance, innovation constante, progression, haute technicité, courage, dépassement de soi : ces valeurs, qui expriment la réussite de Maître CoQ et font le quotidien de ses collaborateurs, sont aussi celles des coureurs au large. « Le Vendée Globe, de par son ancrage régional, ses valeurs, ses histoires d'hommes et de femmes de défi, s'inscrit parfaitement dans la culture de la marque Maître CoQ. Pour nous, cette épreuve représente une opportunité unique de véhiculer nos valeurs et notre volonté de réussite. »

A la rencontre de la Société « TEAM PLASTIQUE » et du skipper « ALESSANDRO DI BENEDETTO »

L'espace jeunes de l'Accueil de loisirs de l'Armandèche a souhaité participer au Vendée Globe 2012 à sa façon. C'est pourquoi les jeunes ont été invités à suivre le skipper Alessandro Di Benedetto et à élaborer un journal de bord de sa course.

Didier Elin, directeur de la société Team Plastique, sponsor principal du skipper a permis aux jeunes de visiter l’antenne de sa société qui se trouve à Talmont-Saint-Hilaire. Le mercredi 3 septembre, les jeunes de l'accueil de loisirs de l'Armandèche ont pu découvrir à travers leurs questions les activités de la société « Team Plastique ».

Didier ELIN les a sensibilisés à la protection de l’environnement en leur expliquant que jeter des déchets dans la nature n'est pas sans conséquence. « Les déchets restent longtemps dans la nature, souvent trop longtemps. Pour que le plastique disparaisse naturellement, il faudra attendre entre 100 et 1000 ans d'où l'importance de préserver la planète aujourd’hui. » Explique-t-il.

Une rencontre sera programmée avec le skipper pendant les vacances de la Toussaint sur le port Olona, avec une visite du bateau.

Au cours de celle-ci, les jeunes lui poseront une quinzaine de questions sous forme de portrait chinois qu’ils auront préparées afin de mieux le connaître.

Ils orienteront aussi leurs questions sur le fonctionnement du bateau, sur sa préparation physique et mentale pour cette course, sur son expérience, etc…

Pendant la course, les jeunes suivront la progression du skipper franco-italien et citoyen d’honneur de la Ville des Sables d’Olonne en élaborant le journal de bord quotidien avec photos, interviews, parcours, conditions climatiques...

Au retour d’Alessandro, le journal de bord lui sera remis officiellement en présence du Directeur Didier ELIN et des jeunes à l'Accueil de Loisirs de l’Armandèche.