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Le mercredi, 11è jour de course depuis le départ du Vendée Globe, le skipper britannique Mike Golding vient de s'extraire du Pot au Noir, qu'il a traversé relativement plus facilement que la tête de flotte. Après avoir repris 200 milles, il revient au contact du peloton de leaders. Ce mercredi après-midi, Gamesa progresse en 7è position et son skipper s'apprête à couper la 22è fois la ligne équatoriale.


Golding en passe de franchir pour la 22è fois l'équateur au 11è jour de course
" 22, cela commence à faire ! Cela ne compte pas vraiment pour moi, si ce n'est que cela montre la chance que j'ai. Cela fait presque peur d'imaginer que cela fait tant de fois que je franchis cette ligne équatoriale", confie Golding alors qu'il lui reste 130 milles avant de faire son entrée dans l'hémisphère sud.

" C'est sûr le Pot au Noir peut se montrer vraiment horrible parfois. Je me souviens qu'au retour du Vendée Globe 2000, il avait très virulent. Mais, cette fois-ci, cela a été relativement facile, un peu "toujours tout droit" ! Je pense que j'ai ralenti trois fois de manière significative. A présent, je suis assez impatient de revenir pour le traverser, dans l'autre sens cette fois ! "

Engagé pour la 4è fois sur le Vendée Globe, Mike Golding imagine que c'est peut-être la dernière fois qu'il coupera l'équateur pour rejoindre l'hémisphère sud sur un tour du monde en solitaire. Mais, à ce stade de la course, ses préoccupations sont ailleurs. Chef de file du petit groupe qu'il forme avec les skippers expérimentés Jean Le Cam sur SynerCiel et Dominique Wavre à bord de Mirabaud, le skipper de Gamesa estime que le trio a navigué intelligemment à travers le Pot au Noir, et que tous ont su saisir les opportunités qui se présentaient à eux.

"Sur ce parcours, il faut vraiment savoir prendre les chances qui peuvent nous être offertes, et tous les trois nous avions la chance d'être plus à l'ouest. Nous étions placés au meilleur endroit. Je pense que nous avons navigué de manière similaire. Dans le pot au noir, on ne peut pas se permettre de tourner en rond, et de multiplier les changements de voiles. Il faut choisir un plan de voilure suffisamment adapté pour encaisser les rafales de vent dans les grains, et continuer à avancer tout le temps."

" Depuis, le départ, il est intéressant de s'interroger sur le nombre de bateaux qui ont dû se retirer à cause d'un problème technique, et ce d'autant plus que nous n'avons pas encore rejoint les mers australes. J'espère, bien sûr, que le taux de défection ne sera pas si élevé dans le Sud, mais je ne peux m'empêcher de penser que s'il doit y avoir d'autres abandons, cela touchera des bateaux du groupe de tête, dans les 8-10 premiers. Je ne voudrais vraiment pas que cela m'arrive. Est-ce que cela va changer ma façon de naviguer ? Pas du tout. Il s'agit juste de ne pas le perdre de vue."

" A l'avenir, nous allons progresser dans les alizés de sud-est. La descente ne va pas forcément être très rapide, puisqu'ils ont tendance à tourner à droite. L'anticyclone de l'hémisphère sud est bien installé, il génère une grosse dorsale qui va être notre prochain obstacle, un peu comme le pot au noir. Nous avons bien travaillé pour le traverser, j'espère qu'on pourra faire pareil avec ces hautes pressions.

Pour l'instant, mon souci majeur à bord, c'est que j'ai du beurre partout dans le bateau, il a complètement fondu avec la chaleur.
"

Mike Goding vient d'apprendre la décision du jury du Vendée Globe, qui lui a attribué une pénalité de 30 minutes pour ne pas avoir respecté les instructions de navigation concernant la séparation du trafic maritime au passage du cap Finisterre.

Vacation du jour : les orages du pot au noir, la chaleur tropicale et le rythme en tête de course…

Tous les deux jours environ, Mike Golding intervient par téléphone à la vacation en direct avec le PC parisien du Vendée Globe (à partir de 13h, heure française, en langue anglaise). Voici ce qu'il a dit ce mercredi 21 novembre :

" Je vais bien, avec tout dehors dans les alizés du sud-est sur une route vers le sud. Progressivement, la brise se renforce, le ciel est bleu et dégagé. Les conditions de navigation sont très agréables. Bien évidemment, il fait très, très chaud, mais ce n'est pas si désagréable. Il n'y a pas grand chose à faire à part bien faire marcher le bateau."

" Je pense que je tire des vrais bénéfices de ma progression de ces derniers jours, avec une traversée réussie du pot au noir. Il faut saisir les opportunités qui se présentent. Parfois, il faut savoir rester derrière et attendre le bon moment pour revenir dans le jeu. C'est très bien, d'être revenu plus près du groupe de tête, plutôt que celui de derrière ! "

" Le pot au noir désigne la zone de convergence entre les systèmes météorologiques du nord et du sud. Cette zone est très active, il s'agit d'une ligne de basses pressions qui circule au nord de l'équateur. Souvent, on s'imagine une zone de calmes. Elle peut être relativement calme, mais elle est en fait très dynamique, elle génère beaucoup de nuages, elle est aussi à l'origine des cyclones. Tous les ouragans qui touchent les Caraïbes, puis la côte est des Etats-Unis, se forment dans le pot au noir. Quand vous la traversez, le vent peut passer de zéro à 35 nœuds en quelques secondes. Les plus gros orages peuvent se suivre sur le radar. Ils génèrent beaucoup de vent devant, ce qui est bien pour avancer vite, mais ensuite ils donnent lieu à des éclairs, de fortes pluies, suivis d'un grand vide derrière. Il s'agit de rester à l'avant de ces gros nuages, sans se faire piéger sous eux. "

" La prochaine étape, la dorsale anticyclonique s'annonce importante. C'est le dernier passage avant les mers australes. Si vous êtes loin derrière à ce stade de la course, c'est dur de revenir ensuite. Ma position actuelle dans la course est plutôt satisfaisante. Si on envisage la course dans sa globalité, elle correspond à ce que j'avais imaginé à ce stade du parcours. "

" C'est vrai que quelques skippers sont partis comme des flèches et ont attaqué ce Vendée Globe bille en tête, ils ont été très rapides. Mais à présent que la couse est bien lancée, tout le monde a trouvé son rythme. Il est rapide, mais à mesure que nous descendrons dans le sud, il se stabilisera. En tout cas, si vous essayez de maintenir un rythme aussi intense, quelque chose risque de céder. "

"Pour supporter la chaleur équatoriale, nous avons des boissons spéciales riches en minéraux, mais l'eau reste aussi une très bonne chose. Il est difficile de s'alimenter, on perd l'appétit quand il fait très chaud. La chose la plus importante est d'éviter le plus possible de s'exposer directement au soleil. Si vous avez des changement de voiles à faire, c'est assez toujours assez difficile. Il faut faire attention de boire beaucoup et de prendre soin de soi. L'un des pires ennemis reste le sel de mer. Il faut se rincer pour éviter le plus possible que les éruptions cutanées et les petites blessures ne s'aggravent sous l'effet de la chaleur dans cet environnement iodé. Toutes les petites blessures, éraflures, égratignures que vous avez pu vous faire au début de la course commencent à faire très, très mal. On a presque envie de rejoindre vite l'océan austral pour les températures chutent un peu."


Rédigé par Les Sables Info le Jeudi 22 Novembre 2012 à 19:34 Facebook Twitter LinkedIn Google Viadeo Pinterest
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