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Les petits plus



Aujourd’hui, les Quarantièmes ont deux visages. Celui, rugissant, des vents turbulents, des voûtes célestes opaques et des mers croisées, mais aussi celui, mollissant, des anticyclones et des grands ciels bleus. La vaste zone de hautes pressions qui s’étend très lentement vers l’Est au niveau de la « porte Crozet » est ainsi en train d’affecter les leaders de la course.


François Gabart toujours aussi déterminé
François Gabart toujours aussi déterminé
Si le parcours était libre, les marins auraient évité de s’engluer dans cette zone de vents plus faibles. Mais la présence des portes de sécurité glace, qu’aucun des concurrents ne remet d’ailleurs en cause, les oblige à remonter autour du 39e ou du 40e degré de latitude sud. Ces portes conditionnent totalement la stratégie. Elles la pimentent plus qu’elles ne la bride. En témoigne les péripéties du jour.

Macif attaque

Armel Le Cléach, l’homme qui a le plus longtemps occupé la tête de course (18 jours cumulés) depuis le départ des Sables d’Olonne, a pris le parti de couper au plus court de l’anticyclone. Premier à respecter la porte Crozet ce matin à 7h41, il était aussi le premier à rencontrer des vents faibles, inférieurs à 10 nœuds. Au pointage de 16 heures, il progressait à moins de 6 nœuds, presque trois fois moins vite que ses compagnons de route. Du coup, François Gabart (Macif) prenait la main au classement général.

Les poursuivants de Le Cléac’h ont choisi de retarder le moment de traverser la zone de vents faibles, en croisant les doigts pour qu’elle ait disparu au moment où ils remonteront vers le nord pour respecter la porte de sécurité. Ils ont tous plongé au sud pour conserver de la pression, soit une vingtaine de nœuds de sud-ouest. Bernard Stamm (Cheminées Poujoulat) et surtout Alex Thomson (Hugo Boss) sont les plus extrêmes dans cette voie. A 44 degrés de latitude sud, le marin britannique est même entré dans la zone repérée par CLS comme un champ potentiellement miné d’icebergs. Cet après midi, il avait enfin empanné.

Mais Gabart, Dick, Stamm et plus loin Alex mangent actuellement leur pain blanc. « On fera les comptes dans 48 heures » prévenait Armel lors de Live de la mi-journée. Tous profitent de cette accalmie relative dans l’océan Indien pour procéder à des vérifications complètes de leur bateau et pour se reposer.

Ménage à trois

A 520 milles du club des cinq, Mike Golding (Gamesa), Dominique Wavre (Mirabaud) et Jean Le Cam (SynerCiel) glissent sous un grand ciel bleu, à la lisière sud de ce même anticyclone. Ces trois-là se livrent une farouche bataille. « C’est un coup à toi, un coup à moi » se réjouissait Jean Le Cam.
Javier Sanso (Accionna 100% EcoPowered) aimerait pouvoir en dire autant. Mais c’est seul, loin des autres concurrents, qu’il a franchi ce matin la porte des Aiguilles. Il sera bientôt le 9e marin à faire son entrée dans l’océan Indien.

Journée bricolage pour Tanguy

Derrière, Arnaud Boissières (AKENA Vérandas), Bertrand de Broc (Votre Nom autour du Monde avec EDM Projets) et Tanguy De Lamotte (Initiatives-cœur) ont payé hier leur ticket pour le Grand Sud. 40 nœuds dans les rafales, faible visibilité et grosses vagues. Pour Tanguy De Lamotte l’addition est même très salée : après son empannage involontaire hier, il a passé toute la journée à réparer ses quatre chariots de latte cassés et réussi, dans l’après-midi, à hisser à nouveau l’intégralité de sa grand-voile.
Enfin, dans les parages de l’île Gough (à laisser à tribord), Alessandro Di Benedetto (Team Plastique) ne devrait pas tarder à vivre son baptême du feu. Une dépression assez creuse devrait lui prodiguer des vents forts dès les prochaines heures.

"Ils nous font rêver. Ils se tirent une bourre absolument magnifique, ils sont 4 en 40 milles ! Le grand Sud, c’est fascinant. Le bruit de la glace, les craquements... Les baleines, les oiseaux de toutes sortes... Au fur et à mesure de la descente, on voit des oiseaux différents. On peut se situer en latitude en fonction des oiseaux qui nous survolent."
Erik Orsenna, écrivain, académicien

"Ça secoue moins qu’il y a quelques heures. Le vent a diminué, mais c’est surtout la mer qui s’est arrangée. Elle est beaucoup moins chaotique et le bateau beaucoup moins sous-marin du coup. Ce matin c’était du rodéo. Cette nuit j’ai pu me reposer un peu. Je me prépare à manœuvrer. Ce serait bien d’avoir une grue pour déplacer les voiles sur le pont car là elles sont pleines d’eau. Mon chandelier est toujours en vrac, il faut que je fasse quelque chose. Mais pour l’instant ce n’est pas trop grave, il n’y a pas de dégât collatéral, pas d’effet boule de neige. Là je suis à 18 nœuds, sous spi, c’est beaucoup mieux que les jours précédents. Je compte garder le sud jusqu’à la glace ! (Rires) Dans peu de temps il faudra que je remonte car la porte est bientôt plein nord."
Bernard Stamm (SUI, Cheminées Poujoulat)

"C’est parfait, tout va bien, ça glisse, toujours. On a entre 12 et 25 nœuds au portant, il y a toujours de la mer, ça ne va pas s’arrêter je pense dans les semaines qui viennent. Il y a un joli ciel bleu. Je viens de faire ma toilette, je suis presque propre. On a réussi à se reposer la nuit dernière. Je suis en pleine forme, je croise un peu les doigts pour les heures et jours qui viennent en espérant que l’anticyclone ne va pas trop nous ennuyer."
François Gabart (FRA, MACIF)

"Les conditions sont tout à fait agréables, il n’y a pas de grain, c’est plutôt tranquille après ce qu’on a vécu il y a deux jours. On a essayé de s’échapper par dessous, on a eu beaucoup de manœuvres à faire. On est sous la bulle, ça nous fait un grand ciel bleu magnifique. Après avoir passé l’anticyclone il n’y a pas de vent, mais au moins les conditions sont merveilleuses."
Dominique Wavre (SUI, Mirabaud)

"On a passé la journée d’hier dans la pétole. Une nuit agréable, un ciel extraordinaire. Ça faisait longtemps que je n’avais pas vu une pureté pareille. Là, ça a redémarré depuis un moment, on fait cap vers la porte Crozet. On est un petit groupe de trois, chacun son tour devant. Il y a une course dans la course pour nous et c’est très sympa comme histoire. J’essaye de passer au sud de l’anticyclone, on va essayer de se décaler. On va y échapper car il avance vers l’est, on n’aura pas affaire à lui. On a 20 nœuds de vent et ça marche bien. On accélère depuis une heure ou deux."
Jean Le Cam (FRA, SynerCiel)


Rédigé par Les Sables Info le Jeudi 6 Décembre 2012 à 17:52 Facebook Twitter LinkedIn Google Viadeo Pinterest
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