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Une semaine tout juste après le départ du Havre, les marins engagés vers le Costa Rica ont d'ores et déjà de copieux et inoubliables souvenirs en tête, à commencer par une tempête au sujet de laquelle beaucoup garderont longtemps un sentiment de violence. D'heure en heure, les images de celle-ci s'estompent et laissent place à des jours meilleurs. Comme pour offrir aux duos un repos dominical bien mérité sur l'Atlantique, l'anticyclone situé dans le Nord Ouest des Açores, a fait place nette et repousse les dépressions loin des concurrents de la Transat Jacques Vabre. Tous, ou presque, bénéficient ainsi d'une accalmie bien méritée qui permet notamment aux Imoca, toujours emmenés par Marc Guillemot et Charles Caudrelier Bénac, d'allonger la foulée et aux leaders de la flotte des Multi50, Franck-Yves Escoffier et Erwan Le Roux, de conforter une avance déjà bien solide.

C'est dimanche et c'est jour de grand ménage au sein de la flotte de la Transat Jacques Vabre 2009. A bord des bateaux, on tente d'effacer toute trace de la dépression passée et de l'humidité à laquelle elle s'est fatalement retrouvée associée. Difficile en effet de garder un intérieur sec quand, chaque escapade sur le pont pour veiller au grain, entraîne inévitablement un lessivage de fond en comble du bonhomme. Le confort étant réduit à la portion congrue sur les Imoca, les vestiaires n'existent pas et la possibilité de garder des vêtements secs n'est qu'un doux rêve. Dans de telles conditions, l'arrivée annoncée du beau temps prend des allures d'excellente nouvelle. Une fois le jour levé sur les concurrents, il ne serait donc pas étonnant de voir cirés, bottes et rares éléments de confort, faire une sortie remarquée et prendre l'air. Mais les marins ne sont pas les seuls à se voir touchés par des envies de ménage ; les phénomènes météorologiques eux aussi s'en mêlent. Ainsi, un anticyclone situé dans le Nord Ouest de l'archipel des Açores a-t-il entreprit de repousser hors du territoire de course tout système dépressionnaire. D'un coup de balai, la route se dégage donc pour l'ensemble des marins, ou presque. En la matière, les vacations du matin ont en effet révélé que tous n'étaient pas logés à la même enseigne. Ainsi, quand le sourire, les allures plus portantes et les vitesses à deux chiffres s'installent du Nord à l'Ouest des options, les anciens sudistes n'ont pas encore totalement mangé leur pain noir. Preuve en est, la situation encore très inconfortable dans laquelle se trouve en ce moment le duo Victorien Erussard et Loic Fecquet. Malmenés par un front, ils sont actuellement confrontés, quelques heures après le gros de la flotte, à des conditions un peu extrêmes. Les malouins, en proie au stress pour la machine, savaient toutefois que cette dépression était certainement la dernière avant le retour à des heures plus « paisibles ».

Malgré le changement de décor sur l'Atlantique, certaines constantes demeurent sur la neuvième Transat Jacques Vabre. Ainsi, les hommes de Safran occupent-ils toujours la première place chez les Imoca et, forts d'une belle sérénité alliée à une combativité de tous les instants, les deux Bretons se tissent un joli matelas. A bord du plan Verdier, l'humeur est à l'humour et au plaisir manifeste d'être en mer. Derrière également on profite. On se réjouit des nouveautés météo et d'un retour à la régate pour certains, à l'image de Roland Jourdain et Jean-Luc Nélias dont le pit-stop aux Açores n'aura duré que quelques heures. Dans le Sud, à bord de Foncia, l'heure est aux métaphores footballistiques pour un Jérémie Beyou, qui sait mieux que personne que la router vers Puerto Limon est encore longue. Enfin, que dire des hommes de Crêpes Whaou ! qui vont trouver dans le scénario des prochains jours de quoi exprimer le potentiel de leur nouvelle monture sans contrariété ? C'est dimanche et il plane sur la flotte de la Transat comme un doux parfum de bonheur et de réjouissances…

Ils ont dit…

Charles Caudrelier – Safran – 1er au classement Imoca de 5 heures

« Ca glisse vite et la mer est plate : c'est très agréable. Ça ne se passe pas mal, le vent n'est plus trop fort – il souffle à environ 20 nœuds - on espère d'être sous spi en fin de journée. On a besoin de sécher : les fringues sont toutes humides. On a passé la journée d'hier à régler le bateau. Aujourd'hui on reste dedans et on surveille. À mon avis l'option de nos camarades au Sud, leur permettra de se retrouver dans le même système que nous mais ils ne devraient pas réussir à nous dépasser - hors casse bien sûr. Au Nord c'est pareil… En toute logique, la bagarre devrait donc se jouer entre nous, Mike Golding et la Vache qui Rit. Mais bon : on est loin de l'arrivée, on n'a même pas fait la moitié du parcours. C'est sûr que par où on est passé, ça a été chaud : la moitié des bateaux ayant choisi la même option a eu des problèmes. D'ailleurs ça ne m'étonnerait, pas si Hugo Boss, situé plus au Nord, avait des problèmes… »

Victorien Erussard - Guyader pour Urgence Climatique - 3ème au classement Muliti50 de 5 heures

« Ca tombe bien que vous nous appeliez parce qu'on n'aura pas le temps de vous écrire un message : il y a des rafales à 50 nœuds. Ça n'a jamais été si chaud pour nous : on voyait tout le monde souffrir et maintenant c'est notre tour ! On est en train de prendre un front qui est costaud. On pensait prendre que 30 nœuds …Mais là il y en a plus : c'est assez stressant : il y a des creux de 5 mètres, la nuit est très noire. De plus on est sous un gros grain. On essaye de ne pas dépasser les 6 nœuds : je pense que je n'ai jamais pris autant avec ce bateau, au près. C'est la dernière dépression : après on sera tranquille : on devrait se battre avec une mer déchaînée encore pendant une journée… On pourra faire un bilan seulement lors de la prochaine vacation : quand la mer sera plus calme et on aura de la lumière ».

Roland Jourdain – Veolia Environnement 6ème au classement Imoca de 5 heures

« Lors de notre pit-stop nous n'avons pas eu le temps de faire du tourisme ! Nous sommes déjà repartis et, entre temps, le vent est tombé. L'équipe à terre a été très réactive et nous avons été super bien accueillis. C'est toujours spécial de faire un arrêt : tu sais que les autres avancent toujours mais, ce qui est important, c'est de rester positif et je peux dire qu'on n'a pas laissé tomber la compétition ! La lutte pour la quatrième place est toujours ouverte ! Vu la vitesse de Safran ça va être dur de les rattraper mais… on ne sait jamais. Nous sommes déjà contents d'être repartis et nous ne regrettons pas notre pause : la vie est belle ! Le vent est actuellement à 20-25 nœuds et nous avançons vite. Ça bouge encore pas mal sur le bateau, mais la température monte : nous commençons à changer de pays ! Nous allons quitter toutes ces couches très rapidement ! ».


Rédigé par Jean-Claude Raveneau le Dimanche 15 Novembre 2009 à 09:56 Facebook Twitter LinkedIn Viadeo Pinterest Jean-Claude Raveneau

Si les concurrents de la Transat Jacques Vabre 2009 ont laissé la Manche dans leur sillage, au grand large de la pointe Bretagne, chacun s'atèle depuis ces dernières heures à mettre du Sud dans sa route.


Anticiper et courber le dos
L'accalmie d'hier a en effet laissé la place à des conditions de navigation plus aisées et les duos profitent de ces quelques moments qui précèdent l'arrivée d'un front au sujet duquel les qualificatifs ne manquent pas dans la bouche des marins, les excès de langage traduisant bien l'appréhension. En la matière, l'anticipation prévaut et la contemplation n'a pas forcément sa place. Tous s'apprêtent à faire le dos rond afin de préserver toutes leurs chances de bien figurer au Costa-Rica. Chez les Imoca, Sébastien Josse et Jean-François Cuzon jouent ce matin les premiers rôles, quand Franck-Yves Escoffier et Erwan Le Roux mènent toujours la flotte des Multi50.

Quand il faut y aller… Voilà bien le sentiment qui domine depuis quelques heures à bord des bateaux engagés sur la neuvième Transat Jacques Vabre. La dorsale d'hier n'est plus qu'un lointain souvenir, bien vite effacé par la négociation du front du moment qui offre toutes les caractéristiques de l'anecdote si l'on en croit marins et observateurs. La suite et le prochain phénomène occupent en effet tous les esprits et nul n'est dupe en la matière. Demain en fin de journée, des vents violents et une mer très inconfortable entoureront la flotte de bien peu d'attentions favorables, rendant la progression difficile et non sans conséquence. Pour l'heure, chacun se prépare et fourbit ses armes pour faire face aux éléments. Ainsi chez les Multi50, le leader Crêpes Whaou ! a-t-il d'ores et déjà mis le cap au Sud pour tenter d'esquiver au maximum les effets néfastes d'une mer casse bateaux pour un trimaran. Même inspiration chez Victorien Erussard et Loic Fecquet chez qui la nuit a permis un positionnement opportun pour la suite des évènements. A quelques encablures de Port-La-Forêt, Alain Maignan et Nicole Harel s'apprêtent à faire escale pour estimer la possibilité ou non de solutionner le problème de fissures sur un bras de liaison de FenêtréA Cardinal. Un arrêt au stand toujours sujet à contrariétés mais Ô combien nécessaire si l'on regarde les conditions à quelques jours, voire quelques heures. Du côté des Imoca, du concurrent le plus au Nord, Hugo Boss, à celui positionné le plus au Sud, Foncia, les avis semblent diverger quand à l'interprétation de l'avenir. Mais là encore, on profite et on se dit que l'ambiance « humide et grise » du moment n'est sans doute rien comparée à la suite. D'une expérience à l'autre, les marins sont manifestement sur le point d'écrire une page musclée dans leur livre de souvenirs.
Avec une route à l'opposé de celle de leurs camarades de jeu et des vitesses nettement en deçà, Armel Le Cléac'h et Nicolas Troussel éveillent l'attention à la lecture des premiers classements du jour. Si le skipper de Brit Air confirmait ce matin que tout allait bien pour les hommes, il ne cachait pas rencontrer un problème technique depuis quelques heures. Sans entrer dans les détails, le deuxième du Vendée Globe confiait attendre le lever du jour pour se pencher sur la question, effectuer une expertise et prendre les décisions qui s'imposeront. L'inquiétude n'était toutefois pas le sentiment dominant dans la voix du finistérien.


Ils ont dit…

Armel Le Cléac'h (Brit Air) – 13ème au classement de 5h
« Nous avons eu un petit souci technique en début de nuit mais on attend que
le jour se lève pour pouvoir prendre une décision. Je ne peux pas vous en dire plus pour le moment, mais sachez que tout le monde va bien à bord du bateau. On attend plus de précisions tout à l'heure.
On a eu pas mal de choses à faire depuis le début de la course. La sortie de la Manche a été assez sportive, avec du vent assez fort. On a eu une succession de phénomènes météo différents qui nous a obligé à faire beaucoup
de manœuvres comme des changements de voile... Et puis avec nos petits ennuis on a eu un peu plus de boulot cette nuit mais on se reposera dans la journée. Il faut faire attention à ne pas se faire dépasser par la machine et par le mauvais temps ».



Roland Jourdain (Veolia Environnement) – 2ème au classement de 5h
« Ca va fraîchement, mais ça va bien ! La nuit a été bonne, on a eu un passage de front dans une ambiance gris-humide en début de nuit, puis on commencé à avoir un peu d'étoiles. Mais on a du mal à ne pas penser à ce qu'on va prendre dans les jours à venir…. On va avoir un peu de portant prochainement mais ensuite, c'est sur, le gros temps nous attend. Du coup, on essaie de s'amariner le plus vite possible et on essaie
d'aligner les heures de sommeil aussi, pour récupérer ce qu'on n'a pas pris depuis le départ.
On se dit aussi qu'après la pluie, viendra le beau temps, on essaie de positiver mais ce n'est pas si facile ! Le jeu est très ouvert déjà et ça c'est intéressant. Nos conditions actuellement c'est un vent assez variable, on est tribord amure et on n'arrête pas de larguer de la toile, il y a entre 15 et 20 nœuds de vent et les nuages sont passés donc on a un ciel assez joli. Par contre on est dans un coin où il y a pas mal de cargos. On a vu quelque chose de très joli hier, une demi-douzaine de dauphins nous on suivi. C'était vraiment joli ».



Victorien Erussard (Guyader pour Urgence Climatique) – 3ème au classement Multi50 de 5h
« Ca va mieux qu'hier, on est plus dans le rythme et je pense qu'on a fait une très bonne nuit puisque on a repris 20/25 milles sur Crêpes Whaou ! On a bifurqué au bon moment pour vite dégager dans le sud et sortir du Golfe de Gascogne au plus vite.
Ceux qui sont plus ouest doivent avoir moins de vent que moi. A priori on est repassé devant Lalou Roucayrol. Là nos conditions sont assez sympas, on a une mer pas trop formée, on touche 20 nœuds de vent et on commence à avoir un ciel étoilé. C'est plutôt sympathique, en tous cas ce sont de belles conditions avant l'enfer qui nous attend à partir de demain en fin d'après midi…. A priori on va avoir du sud-ouest avec 25, 30 voir 40 nœuds. C'est pour éviter ça au maximum qu'on a mis les bouchées double cette nuit, car plus on sera sud, plus on en sortira rapidement. Notre but est d'être sous les 40 degrés nord pour avoir du vent moins fort que ceux qui sont trop au nord de cette latitude là.

La vie à bord se passe bien. Le double c'est quand même bien, à deux au moins on peut faire les choses bien. On fait des quarts très courts, on change toutes les heures, ça nous permet de rester lucide en permanence. En revanche on ne s'alimente pas correctement, je pense que c'est le stress. On attendra de sortir du Golfe pour manger plus convenablement. Vivement qu'on en sorte ! D'ailleurs si on a fait de bonnes moyennes cette nuit c'est parce que j'ai envie d'aller chercher un peu de chaleur !!! »


Rédigé par La voile en Vendée le Mardi 10 Novembre 2009 à 09:36 Facebook Twitter LinkedIn Viadeo Pinterest La voile en Vendée

La course au large réserve parfois de drôle de paradoxes. Après une première nuit sur un tempo rapide qui a permis aux marins de la Transat Jacques Vabre de s'extraire des pièges de la Manche, toute la flotte se débattait dans les petits airs générés par une dorsale anticyclonique


Tous avaient déjà en tête les jours à venir, où deux dépressions successives risquent de secouer durement les concurrents. Comment échapper au piège sachant que la route du sud reste bouchée. A Cherbourg, Yves Le Blévec et Jean Le Cam (Actual) organisent, quant à eux, le sauvetage de leur trimaran retourné accidentellement au large du Cotentin.
Dubitatifs ! A entendre les navigateurs en route vers Puerto Limon, la situation météorologique des jours à venir promet un chemin de pénitence : vents forts et contraires, mer formée et croisée, même les habitués des navigations hivernales sur l'Atlantique nord, tel Jean-Luc Nélias (Veolia Environnement), reconnaissaient que le menu qui les attend était des plus indigestes. Et ce d'autant plus que la route du sud, synonyme de vents plus maniables, paraît pour l'heure fermée. Alors, chacun fait contre mauvaise fortune bon cœur. On se préoccupe de l'instant présent, on profite des milles grappillés sur la concurrence. Il est parfois nécessaire de cultiver un certain fatalisme quand on voit s'approcher les griffes de l'ours et que l'on est au fond de la cage.

Ce qui est pris
A ce petit jeu, Michel Desjoyeaux et Jérémie Beyou (Foncia) n'ont rien perdu de leur pugnacité. Auteurs d'un départ moyen, les deux hommes n'ont pas tardé à revenir aux avant-postes et occupaient déjà la tête du classement devant Kito de Pavant et François Gabart (Groupe Bel) et le tandem Arnaud Boissières - Vincent Riou (Akena Vérandas). Mais les écarts encore faibles entre tous les monocoques n'ont pas encore de valeur vraiment significative. Charles Caudrelier qui accompagne pour la deuxième fois Marc Guillemot à bord de Safran préférait, quant à lui, se réjouir du formidable potentiel de leur plan Verdier – VPLP et ne retenait jusque là que le plaisir d'une première nuit en mer, suffisamment tonique pour remettre tout le monde dans le bain de la compétition. Mike Golding (Mike Golding Yacht Racing) , s'il avouait quelques travaux de bricolages sur ses pilotes, n'en continuait pas moins d'afficher un optimisme certain et son bonheur d'être sur l'eau… Il n'empêche : derrière les discours de façade, chacun cherche à engranger des forces, à se mentaliser vers des heures difficiles. Siestes réparatrices et petits plats réchauffés font parfois plus de bien à l'âme que les sempiternelles projections dans des heures dont l'issue ne fait guère de doute.

Un seul être vous manque
Pour les Multi50, la situation n'est pas la plus enviable. L'accident survenu à Yves Le Blévec et Jean Le Cam est venu rappeler à toute la flotte que l'équilibre d'un multicoque ne saurait dépasser certains seuils critiques. Victorien Erussard (Guyader pour Urgence Climatique) reconnaissait avoir levé le pied dès le début de nuit devant une mer chaotique… décision confortée évidemment par le chavirage d'Actual, même si pour l'heure, rien ne permet de dire qu'il y a eu la moindre imprudence de conduite de la part de l'équipage. Actual progressait à près de vingt nœuds, aux allures portantes et les deux navigateurs avaient à ce moment-là le sentiment d'en garder sous le pied. Leur trimaran s'est arrêté brusquement au bas d'une vague et aux dires d'un Jean Le Cam, pourtant habitué aux caprices de multicoques volages, s'est levé à la verticale en quelques secondes. Un chavirage brutal, inexplicable, même si la vision de l'étrave du bateau laisse supposer que la machine d'Yves Le Blévec est peut-être entrée en collision avec un Objet Flottant Non Identifié. Passée l'angoisse pour chacun de savoir si son coéquipier était à bord, les deux navigateurs ont réagi avec le calme et la détermination qui sied. Parvenus à Cherbourg en remorque du canot de sauvetage de Goury avec le mât miraculeusement intact, les deux marins tenaient à souligner l'extraordinaire sang-froid et le professionnalisme des bénévoles de la SNSM venus à leur secours. C'est un coup dur pour l'essor de cette classe que Franck-Yves Escoffier, le skipper de Crêpes Whaou ! a porté à bout de bras avant de voir son souhait se réaliser que d'autres navigateurs de renom le rejoignent. Le leader de la classe Multi50, contacté à la vacation de ce matin, ne voyait aucune raison de se réjouir de l'élimination prématurée d'un de ses plus dangereux concurrents, bien au contraire. Pour Alain Maignan et Nicole Harel, c'était aussi la soupe à la grimace. Le skipper de FENETREA – Cardinal, au vu d'une fissure décelée sur son bras de liaison, décidait de faire route sur Port-la-Forêt pour faire expertiser son bateau avant de savoir s'il pouvait continuer l'aventure. Il y aura des jours meilleurs.

Ils ont dit :
Michel Desjoyeaux – Foncia – 1er au classement IMOCA de 17h
« On a retrouvé des vitesses à deux chiffres donc ça va pas mal ! Je pensais qu'on souffrirait un peu plus que ça mais là on a déjà de l'air, ça rentre doucement. On a vu Akena Vérandas et Groupe Bel et là on croit apercevoir Aviva ; on a du monde autour de nous. »

Jean-François Cuzon – BT - 6ème au classement IMOCA de 17h
« Ça va très bien, ça marche bien, notre première journée était très agréable. On est très proche de Veolia, on était à moins d'un mille l'un de l'autre pendant un moment, c'était rigolo, on peut même voir leurs changements de voiles! On n'a pas encore pris contact, mais on se fera certainement un petit coucou prochainement. Pour le moment on est très concentré sur les tables à cartes. On essaie de se préserver et de rester lucide car la situation météo est très changeante. On va avoir un choix à faire à savoir comment affronter cette deuxième dépression qui arrive. On réfléchit à ça aujourd'hui, à savoir, comment on va pouvoir se positionner.»

Alain Maignan, FENETREA – Cardinal, 4ème au classement de 17h en Multi50
« Ça ne va pas très bien ; ce matin à 10h30, j'ai visité les bras de liaison dans les flotteurs et j'en ai vu un qui est fêlé. Autant vous dire que j'en suis sorti scotché parce que malgré tout le temps qu'on a passé à préparer cette Transat Jacques Vabre, je ne peux que constater qu'on est mal parti… Demain matin nous allons faire une expertise à Port La Forêt : on va voir si on a la possibilité de réparer et repartir dans les 24 ou les 48 heures. »

Classement à 17 heures :
Multi 50 :
1 Crêpes Whaou ! (FY Escoffier – E Le Roux) à 4678,3 milles de l'arrivée
2 Région Aquitaine Port Médoc (Lalou Roucayrol – Amaiur Alfaro) à 86,3 milles du premier
3 Guyader pour Urgence Climatique (V Erussard – L Féquet) à 110,3 milles du premier

IMOCA 60
1 Foncia (M Desjoyeaux – J Beyou) à 4398,2 milles de l'arrivée
2 Groupe Bel (K de Pavant – F Gabart) à 3,1 milles du premier
3 Akena Vérandas (A Boissières – V Riou) à 5 milles du premier
4 Aviva (D Caffari – B Thompson) à 5,4 milles du premier
5 Brit Air (A Le Cléac'h – N Troussel) à 5,8 milles du premier


Rédigé par Jean-Claude Raveneau le Lundi 9 Novembre 2009 à 19:24 Facebook Twitter LinkedIn Viadeo Pinterest Jean-Claude Raveneau

Après 2 jours de course, 1 jour d’escale pour réparation et 12 jours de course poursuite, Yves et Lionel, en 15e position de la Solidaire du Chocolat, sont à nouveau encalminés depuis hier, au beau milieu de l’Atlantique. Invariablement combatif et positif, le duo du Class40 Vale Inco Nouvelle Calédonie sait que dès ce soir il sera poussé par un alizé régulier qui devrait se maintenir jusqu’aux Antilles. Ensuite, resteront encore quelques 1500 milles à parcourir jusqu’au Mexique.


Solitaire du Chocolat : RV ce soir avec l’alizé
Bientôt le spi, bientôt les surfs sous les alizés, enfin ! Avec l’arrivée annoncée des brises portantes et régulières de ces vents tropicaux, la cadence va sensiblement s’accélérer à bord du Class40 Vale Inco Nouvelle Calédonie. A l’instar de l’ensemble des concurrents de la Solidaire du Chocolat, Yves et Lionel pourront enfin tracer leur sillage sur une route directe vers l’île de Saint Barthélemy aux Antilles, point de passage obligatoire de cette transat France-Mexique.

Comme deux vieux chimpanzés
Finie la torture des bords de près où le bateau, gité en permanence, cogne dans chaque vague… Cette situation particulièrement inconfortable, surtout lorsqu’elle dure des jours et des nuits entières, Yves la décrivait hier avec humour : « hier soir je nous voyais Lionel et moi tenter de nous déplacer à l'intérieur du bateau avec pour objectif principal d'éviter la grosse gamelle au fond du bateau ! Je nous voyais choisir avec précaution nos prises sur les mains courantes, les sangles installées partout le long du roof, et bien faire attention où poser ses pieds... Quelle adresse ! Quelle aisance ! On aurait dit deux vieux chimpanzés se déplaçant tranquillement de branche en branche afin d'attraper la plus belle pousse de bambou de la forêt… »

Tout cela est désormais du passé pour le duo calédo-vendéen. Depuis la nuit dernière, Yves et Lionel doivent bénéficier d’une brise portante de secteur Nord Est encore faible mais qui va progressivement s’orienter au secteur Est en se renforçant. Le régime d’alizé, longtemps perturbé par le passage successif de plusieurs dépressions, se rétabli enfin sur la route des Antilles.

Presque la mi-parcours : combativité et moral d’acier
Le Class40 Vale Inco Nouvelle Calédonie est à environ 2000 milles (3700 km) de l’île de Saint Barth’, soit une semaine de navigation si les conditions sont bonnes. Ensuite, la traversée de la Mer des Antilles (environ 1500 milles) jusqu’à Progreso devrait prendre 5 à 6 jours…

A une petite moitié du parcours de cette première course transatlantique entre la France et le Mexique, Yves et Lionel gardent un moral d’acier. Le lourd (mais nécessaire) handicap de leur escale à La Corogne les empêchent de régater avec les autres concurrents mais la combativité est toujours à poste sur Vale Inco Nouvelle Calédonie. Une combativité et une bonne humeur constamment ravivées par l’indéfectible soutien des enfants calédoniens et vendéens, des élèves du Collège Guy Kadou de Saint Brévin et bien sûr des petits de l’association « 1 Maillot pour la Vie ».

Les enfants : « on compte sur vous ! »
La conclusion pour Charlotte de la classe de CM2 de Poindimié : « Bonjour Yves ! Je voulais juste savoir si tout allait bien ! Je trouve que c’est bien ce que tu fais pour le lagon*, ce serait dommage de perdre quelque chose d'aussi beau ! Je compte sur toi et Lionel pour faire de votre mieux ! »

Rédigé par La Voile en Vendée le Dimanche 1 Novembre 2009 à 12:18 Facebook Twitter LinkedIn Viadeo Pinterest La Voile en Vendée

Bonjour à tous


Le bonjour du jour de Lionel Régnier et de  Yves Ecarlat
À force de lire ce qu'écrivent le nordouestistes, nous n'avions plus guère d'inspiration voire une certaine honte d'être en short au soleil dans un bateau à plat, sec et sans bobos…
En gros nous n'avions rien à raconter si ce n'est le plaisir d'être là au clair de lune et de se battre dans les petits airs pour atteindre les alizés fantômes.
Comme nous l'expliquions hier matin à la vacation, nous essayons d'ouvrir la porte du milieu car le Sud est trop loin pour nous et l'ouest ne nous mènerait à rien par rapport au groupe de devant qui est trop loin.Donc la seule solution pour raccrocher les sudistes et réduire l'écart avec les nordiste est d'essayer de se glisser entre les deux sans se faire arrêter par les molles.
Notre vieux cheval va bien et nous aussi, nous sommes désolés du nombre d'abandons mais les courses au près sont très souvent des courses par élimination… ça me rappelle l'Ostar !
Tout ça pour dire à tous les enfants qui nous suivent : ne vous inquiétez pas on rattrape le peloton et on y croit ! Dans moins de deux jours nous allons enfin pouvoir mettre du charbon dans la loco et une chose est sûre c'est que nous serons en pleine forme pour le faire.
Merci à tous de vos encouragements
Lionel et Yves


Vale Inco Nouvelle Calédonie sur la Solidaire du Chocolat, jeudi 29 octobre 09, par 33° 41.11' N et 18° 2.94' W

Rédigé par La voile en Vendée le Jeudi 29 Octobre 2009 à 12:57 Facebook Twitter LinkedIn Viadeo Pinterest La voile en Vendée
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Départ du Vendée Globe le 10 novembre 2012


Transat Jacques Vabre: départ le 3 novembre à 13h02