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Une semaine tout juste après le départ du Havre, les marins engagés vers le Costa Rica ont d'ores et déjà de copieux et inoubliables souvenirs en tête, à commencer par une tempête au sujet de laquelle beaucoup garderont longtemps un sentiment de violence. D'heure en heure, les images de celle-ci s'estompent et laissent place à des jours meilleurs. Comme pour offrir aux duos un repos dominical bien mérité sur l'Atlantique, l'anticyclone situé dans le Nord Ouest des Açores, a fait place nette et repousse les dépressions loin des concurrents de la Transat Jacques Vabre. Tous, ou presque, bénéficient ainsi d'une accalmie bien méritée qui permet notamment aux Imoca, toujours emmenés par Marc Guillemot et Charles Caudrelier Bénac, d'allonger la foulée et aux leaders de la flotte des Multi50, Franck-Yves Escoffier et Erwan Le Roux, de conforter une avance déjà bien solide.

C'est dimanche et c'est jour de grand ménage au sein de la flotte de la Transat Jacques Vabre 2009. A bord des bateaux, on tente d'effacer toute trace de la dépression passée et de l'humidité à laquelle elle s'est fatalement retrouvée associée. Difficile en effet de garder un intérieur sec quand, chaque escapade sur le pont pour veiller au grain, entraîne inévitablement un lessivage de fond en comble du bonhomme. Le confort étant réduit à la portion congrue sur les Imoca, les vestiaires n'existent pas et la possibilité de garder des vêtements secs n'est qu'un doux rêve. Dans de telles conditions, l'arrivée annoncée du beau temps prend des allures d'excellente nouvelle. Une fois le jour levé sur les concurrents, il ne serait donc pas étonnant de voir cirés, bottes et rares éléments de confort, faire une sortie remarquée et prendre l'air. Mais les marins ne sont pas les seuls à se voir touchés par des envies de ménage ; les phénomènes météorologiques eux aussi s'en mêlent. Ainsi, un anticyclone situé dans le Nord Ouest de l'archipel des Açores a-t-il entreprit de repousser hors du territoire de course tout système dépressionnaire. D'un coup de balai, la route se dégage donc pour l'ensemble des marins, ou presque. En la matière, les vacations du matin ont en effet révélé que tous n'étaient pas logés à la même enseigne. Ainsi, quand le sourire, les allures plus portantes et les vitesses à deux chiffres s'installent du Nord à l'Ouest des options, les anciens sudistes n'ont pas encore totalement mangé leur pain noir. Preuve en est, la situation encore très inconfortable dans laquelle se trouve en ce moment le duo Victorien Erussard et Loic Fecquet. Malmenés par un front, ils sont actuellement confrontés, quelques heures après le gros de la flotte, à des conditions un peu extrêmes. Les malouins, en proie au stress pour la machine, savaient toutefois que cette dépression était certainement la dernière avant le retour à des heures plus « paisibles ».

Malgré le changement de décor sur l'Atlantique, certaines constantes demeurent sur la neuvième Transat Jacques Vabre. Ainsi, les hommes de Safran occupent-ils toujours la première place chez les Imoca et, forts d'une belle sérénité alliée à une combativité de tous les instants, les deux Bretons se tissent un joli matelas. A bord du plan Verdier, l'humeur est à l'humour et au plaisir manifeste d'être en mer. Derrière également on profite. On se réjouit des nouveautés météo et d'un retour à la régate pour certains, à l'image de Roland Jourdain et Jean-Luc Nélias dont le pit-stop aux Açores n'aura duré que quelques heures. Dans le Sud, à bord de Foncia, l'heure est aux métaphores footballistiques pour un Jérémie Beyou, qui sait mieux que personne que la router vers Puerto Limon est encore longue. Enfin, que dire des hommes de Crêpes Whaou ! qui vont trouver dans le scénario des prochains jours de quoi exprimer le potentiel de leur nouvelle monture sans contrariété ? C'est dimanche et il plane sur la flotte de la Transat comme un doux parfum de bonheur et de réjouissances…

Ils ont dit…

Charles Caudrelier – Safran – 1er au classement Imoca de 5 heures

« Ca glisse vite et la mer est plate : c'est très agréable. Ça ne se passe pas mal, le vent n'est plus trop fort – il souffle à environ 20 nœuds - on espère d'être sous spi en fin de journée. On a besoin de sécher : les fringues sont toutes humides. On a passé la journée d'hier à régler le bateau. Aujourd'hui on reste dedans et on surveille. À mon avis l'option de nos camarades au Sud, leur permettra de se retrouver dans le même système que nous mais ils ne devraient pas réussir à nous dépasser - hors casse bien sûr. Au Nord c'est pareil… En toute logique, la bagarre devrait donc se jouer entre nous, Mike Golding et la Vache qui Rit. Mais bon : on est loin de l'arrivée, on n'a même pas fait la moitié du parcours. C'est sûr que par où on est passé, ça a été chaud : la moitié des bateaux ayant choisi la même option a eu des problèmes. D'ailleurs ça ne m'étonnerait, pas si Hugo Boss, situé plus au Nord, avait des problèmes… »

Victorien Erussard - Guyader pour Urgence Climatique - 3ème au classement Muliti50 de 5 heures

« Ca tombe bien que vous nous appeliez parce qu'on n'aura pas le temps de vous écrire un message : il y a des rafales à 50 nœuds. Ça n'a jamais été si chaud pour nous : on voyait tout le monde souffrir et maintenant c'est notre tour ! On est en train de prendre un front qui est costaud. On pensait prendre que 30 nœuds …Mais là il y en a plus : c'est assez stressant : il y a des creux de 5 mètres, la nuit est très noire. De plus on est sous un gros grain. On essaye de ne pas dépasser les 6 nœuds : je pense que je n'ai jamais pris autant avec ce bateau, au près. C'est la dernière dépression : après on sera tranquille : on devrait se battre avec une mer déchaînée encore pendant une journée… On pourra faire un bilan seulement lors de la prochaine vacation : quand la mer sera plus calme et on aura de la lumière ».

Roland Jourdain – Veolia Environnement 6ème au classement Imoca de 5 heures

« Lors de notre pit-stop nous n'avons pas eu le temps de faire du tourisme ! Nous sommes déjà repartis et, entre temps, le vent est tombé. L'équipe à terre a été très réactive et nous avons été super bien accueillis. C'est toujours spécial de faire un arrêt : tu sais que les autres avancent toujours mais, ce qui est important, c'est de rester positif et je peux dire qu'on n'a pas laissé tomber la compétition ! La lutte pour la quatrième place est toujours ouverte ! Vu la vitesse de Safran ça va être dur de les rattraper mais… on ne sait jamais. Nous sommes déjà contents d'être repartis et nous ne regrettons pas notre pause : la vie est belle ! Le vent est actuellement à 20-25 nœuds et nous avançons vite. Ça bouge encore pas mal sur le bateau, mais la température monte : nous commençons à changer de pays ! Nous allons quitter toutes ces couches très rapidement ! ».



Rédigé par Jean-Claude Raveneau le Dimanche 15 Novembre 2009 à 09:56 Facebook Twitter LinkedIn Viadeo Pinterest Jean-Claude Raveneau







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Départ du Vendée Globe le 10 novembre 2012


Transat Jacques Vabre: départ le 3 novembre à 13h02