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Les petits plus



Après avoir reçu le témoignage écrit du marin du Professeur Khoromov, le jury a décidé de rouvrir l'instruction du cas n° 4 en vertu de la règle de course à la voile 66 qui prévoit que le jury peut rouvrir une instruction quand il décide qu'il a pu commettre une erreur significative ou quand un nouveau fait significatif devient disponible.

Le jury ne pense pas avoir commis d'erreur, mais il considère que ce témoignage peut constituer un nouveau fait significatif.

Deux océans, deux mesures

Il y a du jeu au nord-est des Malouines : Banque Populaire est en train de se démarquer de MACIF dans sa stratégie de remontée vers le Brésil. Les deux leaders naviguent au près et dès cette nuit, ils seront même dans la brise. Du vent fort aussi, pour les 9 concurrents du Pacifique, mais au portant et dans une mer exécrable.

Alessandro Di Benedetto fête aujourd’hui ses 42 ans dans 41 nœuds de vent. Mais le skipper de Team Plastique en a vu d’autres et n’est pas du style à se laisser abattre. Après le sorbet au citron à la grêle du Grand Sud, il a testé aujourd’hui la fleur de sel du Pacifique pour assaisonner son foie gras d’anniversaire. Depuis le début de la course, Alessandro ne s’est jamais départi de sa jovialité, quelles que soient les circonstances. Une bonne humeur communicative, rehaussée par son accent italien imprégné de soleil. Avec lui, les conditions les plus grises ou les plus glauques se transforment instantanément en délicieuses tranches de vie dans la Grand Sud. Le Franco-italien a franchi aujourd’hui la porte Nouvelle-Zélande, à plus de 5000 milles des leaders…

Séparation de trafic ?

630 milles dans le nord-est des Malouines, à la sortie d'un anticyclone, Armel Le Cléac’h vient de passer à l’attaque. Juste avant le Live de la mi-journée, le skipper de Banque Populaire qui naviguait déjà au près dans un vent de nord-ouest, a viré de bord, se distinguant ainsi de son adversaire. Depuis le départ du Vendée Globe, Armel a tendance à préférer les routes les plus courtes aux routes les plus rapides. Ce fut le cas dans le contournement de l’anticyclone de Sainte Hélène lors de la descente de l’Atlantique, puis au passage de la porte Crozet. Jusqu’à présent, cette stratégie lui a toujours souri. Aucune raison, donc, pour qu’il en change. Si son choix se confirme, il aura devant lui plusieurs virements de bord à effectuer dans ce vent de nord-ouest qui fraichira bientôt jusqu’à 25-30 nœuds à l’approche d’une dépression orageuse venue d’Uruguay. De son côté, François Gabart (MACIF) persiste en poursuivant son cap vers l’Est. « On fera les comptes au Brésil » lançait Le Cléac’h à midi. En attendant, tout deux ont du pain sur la planche. En dehors de la petite journée de répit après le passage du cap Horn, ils n’ont jamais molli. Armel n’a même pas eu le temps de raser sa barbe de 30 jours qui lui tient toujours aussi chaud…

Virbac-Paprec 3 et dans une moindre mesure Hugo Boss, risquent de profiter de la laborieuse progression des deux sisterships de tête pour se refaire lentement mais sûrement une petite santé. A chaque pointage, Jean-Pierre Dick réduit son écart : il a gagné 81 milles ces dernières 24 heures. Alex, lui est davantage préoccupé par les réparations à effectuer sur son hydrogénérateur défaillant. Pour le marin britannique, c’est un impératif : pas assez de carburant pour être autonome en énergie jusqu’au bout.

Rêves de mers plates

Le reste de la troupe cravache tant bien que mal dans le Grand Sud. Et tous caressent le même espoir : naviguer enfin dans un vent léger et sur une mer plate. Derrière SynerCiel, le club des 5 s’est affranchi de la dernière porte de sécurité Pacifique. Mais leur route vers le cap Horn au sein d’une vaste dépression, est sacrément cabossée. Le vent très instable (25 nœuds moyens, rafales à plus de 35) contraint les solitaires à manœuvrer et régler incessamment. Et la mer est toujours croisée, avec des vagues de 4 à 5 mètres qui viennent par le travers. Jean Le Cam sera le premier à sortir de cette marmite, lundi matin…

Dans ce groupe, Stamm est de loin le plus rapide depuis 48 heures. Après avoir doublé Arnaud Boissières, il n’a fait qu’une bouchée de Javier Sanso. Le Jury a reçu ce matin le rapport du bateau russe sur lequel Cheminées Poujoulat s’était amarré lors de son escale dans l’île d’Auckland. Il est en train de l’examiner avant de prendre une décision concernant une réouverture du dossier…

Les chiffres

François Gabart (MACIF) a doublé le cap Horn le 1er janvier 2013 à 18h20 TU (19h20 heure française) après 52j 06h 18mn de course.

Armel Le Cléac’h (Banque Populaire) a doublé le cap Horn le 1er janvier 2013 à 19h35 TU (20h35 heure française) après 52j 07h 33mn de course.

Jean-Pierre Dick (Virbac-Paprec 3). Passage cap Horn : le 3 janvier à 04h42 TU après 53j 16h 40 mn de course.

Alex Thomson (Hugo Boss). Passage cap Horn : le 4 janvier à 02h38 TU après 54 j 14 36 mn de course.


" Cette partie-là de l’Atlantique entre le cap Horn et le Brésil, ce n’est pas ce qu’il y a de plus simple au niveau de la stratégie. Ça change pas mal tous les jours au niveau des fichiers météo. Il faut trouver le meilleur chemin pour aller rejoindre les alizés au niveau du Brésil, ce n’est pas facile. Les conditions depuis le Horn, ce n’est pas les vacances. On a eu une dépression assez creuse, au portant dans une mer démontée. Les dernières 36 heures n’ont pas été très drôles. Il y a eu de quoi faire, des changements de voiles, du matossage, des empannages donc j’avais autre chose à faire que de me raser. Et puis il y a un moment où on se dit qu’il faudrait aller dormir un peu… Mais ne vous inquiétez pas, je n’arriverai pas aux Sables avec cette grosse barbe. Je suis toujours content de ma position ! On verra ce que ça donne dans quelques temps. Je fais ma route, je ne m’occupe pas trop de ce que fait François. Pour l’instant ça avance, c’est bien, on fera les comptes dans une semaine. Les degrés remontent tout doucement, il fait assez frais la nuit mais on sent qu’on se rapproche de zones un peu plus chaudes."

Armel Le Cléac’h (FRA, Banque Populaire)

"J’ai passé le cap Horn pour la première fois de ma carrière en solo et l’une des conséquences positives, c’est que j’ai désormais des conditions différentes, bien plus clémentes. Malgré tout, je n’ai pas encore eu la possibilité de me laver ou de me raser. Ça fait un mois que j’ai des problèmes avec mon hydrogénérateur et j’espère pouvoir réparer tout ça bientôt. Je n’ai pas franchement le choix puisque je n’ai pas assez de carburant pour terminer la course dans les conditions actuelles. Donc je me concentre actuellement sur une chose: naviguer d’une façon qui me permettra d’arriver jusqu’à la ligne d’arrivée. Je ne prête pas tellement attention aux trajectoires, aux positions et aux choix tactiques des autres."

Alex Thomson (GBR, HUGO BOSS)

"C’est un peu le shaker, il n’y a pas énormément de vent, il y a 32 nœuds mais la mer est de travers, assez forte, 4 ou 5 mètres de creux. C’est un peu l’auto-tamponneuse. C’est sûr que ce sont vraiment des conditions de Grand Sud. Le ciel a bien changé, je me trouve à 1400 milles du cap Horn donc je me dis que c’est le dernier coup de vent avant d’y arriver. Je savoure ! Bernard Stamm va quand même super vite par rapport à nous 4 (Javier Sanso, Dominique Wavre et Mike Golding). J’ai mon chorizo espagnol rouge sur l’écran en ligne de mire. C’est un peu le shaker à bord mais tout va bien."

Arnaud Boissières (FRA, AKENA Vérandas)

"Là j’ai du vent assez fort et je viens de passer il y a quelques minutes la porte Nouvelle-Zélande. J’ai pu à nouveau abattre un peu pour reprendre le cap pour la prochaine porte Ouest Pacifique. Ça va mieux, j’ai 41 nœuds de vent mais j’ai changé de cap, j’ai pu abattre, je suis un peu plus tranquille. Aujourd’hui j’ai un petit souci avec le moteur. Il ne marche pas donc je vais voir. Ça fait quelques jours que je n’ai pas dormi comme je voudrais donc je vais dormir et essayer de le remettre en route demain. Il va falloir faire avec mais le moteur c’est très important, notamment pour les ballasts."

Alessandro Di Benedetto (FRA/ITA, Team Plastique)

"On est toujours dans une situation difficile, les vents ont faibli et la mer est agitée. Il y a de grosses rafales qui n’ont pas l’air de vouloir se calmer avec des pointes à 35 nœuds sur un vent de 22 nœuds. Pas facile de trouver la stratégie de navigation qui s’adapte à ces deux types de vitesse de vent. Je me rapproche progressivement de la porte, je suis 6-7 milles au sud. Une fois la porte franchie, j’espère pouvoir partir sur une combinaison de voiles plus simple et avancer plus tranquillement, avec une trajectoire plus directe. Je ne vis pas mon moment le plus facile, et certainement pas ma traversée des mers du sud la plus rapide, à cause de toutes les manœuvres qu’il a fallu faire. La route a été longue, on a hâte d’atteindre le cap Horn et de commencer la remontée vers le nord."

Mike Golding (GBR, Gamesa)

Rédigé par Les Sables Info le Samedi 5 Janvier 2013 à 22:07 Facebook Twitter LinkedIn Google Viadeo Pinterest
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