La voile en Vendée

« La nuit s'est passée au prés, ça veut dire le vent et les vagues dans le nez. Quand le bateau décolle de la vague, le choc de la chute 3m plus bas est toujours angoissant, j'ai toujours cette désagréable sensation que le mât va traverser la coque... Le moindre déplacement à bord devient alors le parcours du combattant ! Pour dormir, il faut bien se caler, sinon, la tête bascule en permanence... », écrivait Jean-Edouard Criquioche hier.
Au près, ou presque, depuis le début de la course le gros de la flotte de la Solidaire du Chocolat a malgré tout bien progressé dans l’Ouest. Les Class40 vont bientôt passer sous l’archipel des Açores, dernière terre avant les Antilles.
Sur les 5000 milles de ce parcours entre la France et le Mexique, 1000 ont été parcourus depuis une semaine, mais au lieu de glisser sous spi dans des alizés, les équipages se font secouer depuis 7 jours et 7 nuits face au vent et à la mer….

Petits à petit les fronts faiblissent
Après un début de semaine franchement éprouvant où l’équipage Picoty, a dû réparer sa grand voile, sa barre, se reposer et naviguer désormais sans anémomètre ni girouette, Jacques Fournier et Jean-Edouard Criquioche ont très vite repris le dessus. Le deuxième coup de vent qui a balayé la flotte mardi dernier a été un peu moins violent que prévu. « Nous n'avons rien cassé. Il est vrai que nous l'avons joué plus sage en installant le 4e ris de grand voile pour éviter d'affaiblir la zone réparée provisoirement. Faute d'anémomètre et de girouette il nous reste le bon sens marin pour faire marcher tout cela et louvoyer dans les rails des cargos montants et descendants. »

La fin de la semaine a été relativement plus clémente, même si les skippers doivent toujours composer avec des vents contraires. « Nous n’avons pas quitté les cirés depuis St Nazaire : humidité + ciré + bottes non stop depuis une semaine, ça fait un cocktail olfactif plutôt...détonnant ! »

Messages et images à partager
Malgré ces conditions météo difficiles, la casse matérielle, la profonde fatigue des premiers jours, Jacques et Jean-Edouard ont le moral au beau fixe et font preuve d’une belle combativité. Leurs mails et photos quotidiens en sont une belle preuve et nous rappelle, comme le disaient eux-mêmes les skippers Picoty avant le départ que la course au large n’est pas seulement une compétition, c’est aussi une aventure qui se partage… Et ils le font sacrément bien !

La conclusion pour l’équipage groupe Picoty : « Bon Dimanche et bon poulet frites ! (oh, oui !... Un poulet bien grillé avec des frites et un petit rosé ! (il faut que j'arrête d'y penser ! Il est préférable que je me concentre sur cette barquette en plastique où le contenu ne ressemble pas DU TOUT à l'emballage ! Les sal... »

Crédits photos : Bertrand Duquenne et groupe Picot

350 enfants de Nouvelle Calédonie prêts à partir en course !
Une carte de l’Atlantique accrochée dans leur salle de classe, les Emails de leur skipper, un programme pédagogique mis en place par les enseignants pour suivre la course : tout est paré dans les 15 classes de CM1 CM2 de Nouvelle Calédonie qui suivent Yves Ecarlat. Dès lundi matin, ils seront eux aussi dans la course de la Solidaire du Chocolat.

Un « PC Course » à Nouméa
A Nouméa, Baie de l’Orphelinat, une autre équipe se prépare : celle de la Case à Café. Là, de fidèles amis du skipper calédonien installent tout un dispositif pour suivre l’épreuve : cartographie, photos, images vidéo, communiqués et coupures de presse mais aussi messages dédiés des skippers. Tout est là pour vivre cette première transatlantique France-Mexique au jour le jour, au café le matin ou plus tard le soir… Des soirées dédiées ponctueront ce mois de course, la première aura lieu mardi prochain, 22 octobre.

Du 26 au 31 octobre 2009, l’Institut Sports Océan propose des stages nautiques. Le plus original est sans conteste la formule surf + anglais combine la pratique du surf et de l’anglais. Devant la satisfaction des stagiaires l’année dernière, ce stage est proposé à nouveau aux jeunes de 12 à 18 ans.
La formule comprend chaque jour 1h30 de surf avec un moniteur de l’Institut Sports Océan suivi d’1h30 d’anglais avec Rowland HILL du centre de formation Interlink. Par petits groupes, les jeunes inscrits seront amenés à réaliser un projet multimédia en rapport avec le surf. Bien sûr, toute la communication se fera en anglais pour progresser rapidement dans un cadre directement utile pour le jeune, plus ludique et personnel que l’école.
Pendant les vacances de la Toussaint sont également organisés des stages (en français !) de voile en catamaran et optimist et des stages d’initiation au surf, d’une durée de trois jours, à partir de 8 ans.
Pour les plus expérimentés, l’ISO propose une location de surfs, kayaks, dériveurs…
Les stages proposés:
+Glisse surf à partir de 8 ans : du 26 au 28 octobre de 10h30 à 12h
+Surf anglais pour les 12-14 ans : du 26 au 28 octobre de 14h à 18h
+Surf anglais pour les 14-18 ans : du 29 au 31 octobre de 14h à 18h
+Stage d’optimist pour les 8-11 ans : du 26 au 30 octobre de 9h à 12h
+Stage de catamaran à partir de 9 ans : du 26 au 30 octobre de 9h à 12h
+Stage de catamaran pour les +14 ans : du 26 au 30 octobre de 14h à 17h

Les locations :
Point plages : Surf, wave ski, kayak simple pour 10 euros/h, Kayak double pour 15 euros/h, Planche à voile pour 25 euros/h, Dériveur-catamaran : 1 personne pour 30 euros/h; Dériveur-vélic : 2 personnes pour 40 euros/h; Catamaran Pacifique 2/4 pers pour 50 euros/h
Les sorties Fillao de 2h : - 12 ans : 10 euros, + 12 ans : 20 euros
Inscriptions : Institut Sports Océan - Tél. : 02 51 95 15 66 Site internet: www.institutsportsocean.com

Le 26 septembre prochain, à La Rochelle, Christian Karembeu, parrain du programme sportif et pédagogique d’Yves Ecarlat, baptisera le Class40 « Vale Inco Nouvelle Calédonie ». Le skipper calédonien s’attaquera ensuite à la préparation de sa prochaine course transatlantique : la Solidaire du Chocolat, dont le départ sera donné le 17 octobre de Nantes/Saint Nazaire. Cette nouvelle aventure, comme toujours, Yves la partagera avec tous les enfants de Nouvelle Calédonie auprès de qui il vient de passer 6 semaines inoubliables et avec son nouveau co-skipper : Lionel Regnier.

Samedi 26 septembre, à 10h30, dans le cadre du Grand Pavois, le salon nautique international à flot de La Rochelle, le skipper Yves Ecarlat aura le plaisir d’accueillir Christian Karembeu : le parrain de son programme sportif et pédagogique sacrifiera au rituel de la bouteille de champagne pour baptiser le Class40 « Vale Inco Nouvelle Calédonie » !
« Je suis vraiment très fier d'avoir Christian pour parrain ! Non seulement son parcours sportif a été admirable, mais surtout Christian a toujours su rester proche du public, avec une disponibilité et une gentillesse rare chez les sportifs de très haut niveau. Sa réussite, il ne la doit qu'à son seul talent, son humilité et ses valeurs qui sont des valeurs de respect propres à notre pays et à notre sport. À ce titre, Christian reste pour nous, calédoniens, un exemple.
Il est notre meilleur ambassadeur », commente le skipper calédonien.

Un nouveau duo, un duo de complices professionnels
Yves consacrera les trois prochaines semaines à la préparation de son bateau en vue de la Solidaire du Chocolat, une transat France – Mexique, en double, dédiée aux Class40. Il sera épaulé par Lionel Régnier, son co-skipper sur cette toute nouvelle épreuve. Lionel est un skipper professionnel. Comme Yves, il fait partie des pionniers de la Class40 et connaît parfaitement le Pogo40. Depuis 4 ans, depuis que la Class40 existe, ils ont participé aux mêmes épreuves mais jamais ensemble. Ce sera une première pour ces deux complices expérimentés.

Départ le 17 octobre pour le Mexique, pour une aventure solidaire
Yves et Lionel seront au départ de la Solidaire du Chocolat le 17 octobre prochain. Cette toute nouvelle épreuve présente deux grandes orginalités :
- Avec ses 5000 milles (9300 km) de parcours, la Solidaire du Chocolat est la transatlantique la plus longue jamais disputée à la voile. Et, jamais encore une course océanique n’est arrivée au Mexique.
- Cette course est bien plus qu’une compétition puisque chaque équipage est le porte drapeau d’une association humanitaire et de son mécène. Le duo du Class40 Vale Inco Nouvelle Calédonie sera associé à « Un maillot pour la vie » et son entreprise mécène : Sotec Médical.

Cette course innovante et solidaire correspond tout à fait aux objectifs du skipper calédonien pour qui chaque nouveau départ en mer est avant tout une aventure à faire partager avec les enfants de Nouvelle Calédonie, avec ses partenaires, mais aussi, pendant la Solidaire du Chocolat, avec l’ensemble des enfants aidés par l’association « Un maillot pour la vie ».

« Il est urgent de ne pas grandir trop vite ! »
En attendant cette nouvelle aventure, Yves vient à nouveau de vivre des moments forts auprès des enfants calédoniens. Depuis son retour sur le territoire en aout dernier, il a enchaîné les visites dans les écoles et animé différents ateliers pédagogiques. Fin août, il était en visite dans les îles loyautés, à Lifou et Poindimié notamment, où les enfants lui réservent immanquablement un accueil des plus chaleureux. La semaine dernière, c’est dans les écoles de la Province Nord qu’il s’est rendu avant d’animer une séance de char à voile à Nouméa.
« Mes interventions dans les 15 classes associées à notre projet sont de véritables bulles de fraicheur ! Un grand coup de chapeau à tous les professeurs : sans leur gentillesse et leur professionnalisme, rien de tout celà n'aurait été possible. Les enfants sont vraiment formidables de réactivité et, bien souvent, inconsciemment, ils nous remettent à notre place, nous, les adultes empêtrés dans nos soucis quotidiens... Lorsque je les vois, je me dis qu'il est urgent de ne pas grandir trop vite ! Sur la route du Mexique, Lionel et moi emporterons des dessins remplis de couleurs, de soleil et d’énergie : cela va bien nous aider ! »

15 voiles d’Optimist décorées
Chacune des 15 classes de CM1 /CM2 qui accompagne Yves a décoré une voile d’Optimist sur le thème de la protection de la faune et la flore marine. Les enfants y ont mis tout leur cœur et leur énergie, comme seuls les enfants savent le faire. Ces voiles peintes ont été données à des écoles de voiles et, en décembre, après la Solidaire du Chocolat, une grande régate sera organisée avec les enfants, leurs voiles et leurs messages…

Rendez-vous le 26 septembre, à La Rochelle pour le baptême du Class40 « Vale Inco Nouvelle-Calédonie » ; et le 17 octobre pour le départ de la Solidaire du Chocolat, à Saint Nazaire.

Lionel Regnier, co-skipper du Class40 « Vale Inco Nouvelle-Calédonie »
C’est à Sète que Lionel tire ses premiers bords, en Optimist. Il a 10 ans. Il poursuivra son apprentissage de la voile à Rouen mais plus jamais il ne quittera le monde de la voile, de la course et du voyage... Chaque colonie de vacances est pour lui synonyme de stage de voile et lorsque Lionel sera en âge de travailler il passe son CAEV et devient moniteur de voile. Plus tard, il enchaînera sur des convoyages, des croisières, des transatlantiques.
En 1989, il a 30 ans lorsqu’il décide de poser son sac, en Vendée. Là, il monte un chantier naval - dépôt vente de matériel nautique. Pendant dix ans il répare et prépare les bateaux des autres. Voiliers de croisières et bateaux de course passent entre ses mains avant de prendre le large, avec d’autres skippers... Jusqu’au jour où il décide de préparer son propre bateau et de partir avec.
En 1999 il vend son chantier. Deux jours plus tard Lionel est au départ de la Mini Transat ! Depuis, il compose entre courses au large et travaux d’expert maritime : la mer n’est jamais loin de lui…

Palmarès nautique
2008 : Quebec Saint Malo
2007 : Transat Jacques Vabre en Pogo 40' - Les Sables-Madère-Les Sables en pogo 40'
2006 : Route du Rhum en Pogo 40' - Skippers d'Islande en Pogo 40'
2005 : Ostar (Transat Anglaise) Vainqueur classe Jester en Pogo 8.50
2003 : Skippers d'Islande en Pogo 8.50
2002 : Mini Fastnet double en 6.50
2001 : Transat 6.50 - Transgascogne en 6.50
2000 : Transat Saguenay/Halifax/Les Sables en 6.50
1999 : Transat 6.50 - Mini Fastnet double en 6.50

Association Un Maillot pour la vie - www.unmaillotpourlavie.com
L'objectif premier de l'Association "1 Maillot pour la Vie" est de redonner le sourire aux enfants malades et leur faire vivre des moments d'évasion grâce au soutien des sportifs de haut niveau. Dans un premier temps, les actions entreprises à l'hôpital en présence des sportifs (les Goûters du Bonheur) permettent aux enfants d'oublier leur maladie le temps d'un après midi. Dans un second temps, les "Rêves Enfants Sport" permettent aux enfants de sortir du complexe hospitalier en allant à la rencontre de leurs Champions du Coeur sur les différents terrains de compétitions. Ils vivent alors des moments privilégiés (rencontre avec les sportifs, coup d'envoi de matchs, ...).
En 9 ans d'existence, ce sont 180 goûters réalisés à travers les hôpitaux de France, 11 000 enfants malades visités par près de 3 500 sportifs de haut niveau. C'est également 700 Rêves réalisés (JO de Turin en 2006, Coupe du Monde de Rugby 2007, Euro de Foot 2008,...).
Les actions entreprises ne sont pas un antidote à la douleur ni un moyen de guérison. Elles sont en revanche un baume au coeur, un rayon de soleil dans la journée d'un enfant...

Mécène de « Un maillot pour la vie » : SOTEC MEDICAL - www.sotec-medical.com
Sotec Médical, implanté à Nantes, est concepteur et fabricant de matériel médical depuis plus de 25 ans. L'entreprise distribue ses produits sous deux marques différentes : Sotec Medical et Tasserit. Les produits Sotec Medical concernent plus particulièrement le maintien à domicile et les établissements de santé. Les produits Tasserit sont dédiés aux collectivités hospitalières avec un produit phare : le brancard.

Pour aller plus loin : www.sillage-caledonie.com

BON DÉPART À 14H17
A la minute près, soit à 14h17 très exactement, les 85 concurrents de La Charente-Maritime / Bahia
Transat 6,50 se sont élancés ce dimanche, devant la Maison de la Charente-Maritime, pour ce premier
long sprint de 1100 milles en direction de Funchal à Madère, terme de la première étape. Les
conditions climatiques étaient idéales. Un chaud soleil avait réchauffé l’atmosphère. Un vent établi de
15 noeuds de nord-est soufflait permettant ainsi aux skippers de prendre, pour une large majorité,
un ris dans la grand voile. La mer était relativement plate, très légèrement clapoteuse. Presque
parfaite. Mais encore fallait-il lire, avec attention, les instructions de course.
Une erreur pour certains favoris…
Au coup de canon ce fut la ruée des « sprinters » au long cours avec un ris dans la grande voile. Mais
les premiers en action dans le sillage de Pierre Brasseur (« Région Nord Pas de Calais-Ripolin »), ne
prirent pas des vessies pour des lanternes mais… une bouée d’angle de la zone de départ pour la
bouée de dégagement proche de la côté située à 1,6 milles de la ligne de départ.
Un tiers de la flotte environ, à la manière des moutons de Panurge, suivit le sillage de Brasseur avant
que celui-ci, et les autres donc, de se rendent compte de leur bévue. Ils ont perdu dans cette
mésaventure une bonne heure. D’ici Bahia la route est longue. Il va s’en passer d’autres et sans doute
des incidents plus complexes, mais il est regrettable ainsi de se donner un handicap facile à éviter. Les principaux fautifs de ce loupé, outre Pierre Brasseur ? Thomas Ruyant (« Faber France »), Rémi
Aubrun (« AT Children’s Project »), Henri-Paul Schipman (« Maison de l’Avenir Urbatys ») Bertrand
Delesne (« Entreprendre Durablement ») soit autant de favoris.
Retour au port
Dans cette cohue Juan-Carlos Sanchis (« Somni-Gaes ») qui espérait tant de sa troisième transat,
rentrait au port. Sébastien Rogues (« Eole Génération-GDF-Suez ») heurtait Jean-Christophe Lagrange
(« Zoukati »). Lui aussi faisait demi tour avec un trou dans la coque et un énorme cocard au front.
Mais le gamin annonçait : « Je repars à 20h. » Et tandis que les « étourdis » cherchaient leur route,
les autres fonçaient vers la « vraie » bouée de dégagement située devant La Maison de La Charente-
Maritime. Nicolas Boidevezi (Défi GDE) la virait en tête. Il précédait Fabien Despres (Soitec), Laurent
Bourgues (« Prim Soins »), Anna Corbella (« Gaes 385 ») et Stéphane Le Diraison (« Cultisol-Marins
sans frontières »). En série, Davy Beaudart (« Port à Sec Guy Beaudart ») avait été le plus rapide suivi
de Francisco Lobato (Roff Tmn).
Plus d’une heure plus tard, Ruyant, Brasseur et les autres doublaient enfin la bouée. Grand voile et
spi ils « envoyaient » de l’air, histoire de combler ces minutes stupidement éparpillées.
Tous les skippers avaient, alors, tourné le dos à la terre et filaient vers le grand large. Ils n’étaient
déjà plus des terriens mais des marins à la recherche de leurs sensations. La première nuit est
souvent la plus délicate à négocier quand il faut trouver ses marques. Oublier ses soucis quotidiens
pour ne plus se concentrer que sur la marche du bateau. Certains mettent quelques heures pour
réussir ce break. D’autres plusieurs jours.
En ce dimanche, il fallait être très vite dans le rythme. Certains skippers n’espèrent-ils pas être dans
un bon lit à Madère dans la nuit de jeudi à vendredi ?...
Au pointage de 16 heures, on trouve aux avant-postes en prototypes : Nicolas Boidevezi, Laurent
Bourgues, Stéphane Le Diraison… Côté Série, on trouve Andrea Rossi, Francisco Lobato et Davy
Beaudart…