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Yann Eliès maître dans son jardin
Après 18 heures de course, les 37 marins engagés dans La 43e édition de La Solitaire du Figaro - Eric Bompard Cachemire ont paré les premières difficultés et font désormais route vers le premier gros passage à niveau de cette première étape, le redoutable Chenal du Four. Au premier classement de cette journée, Yann Eliès (Groupe Queguiner �“ Le Journal des Entreprises) grâce à une navigation magistrale dans les cailloux, ouvre la route, Morgan Lagravière (Vendée) et Fabien Delahaye (Skipper Macif 2012) suivent à quelques encablures mais la renverse du courant pourrait bien redistribuer quelques cartes.

Après un début de course pluvieux, dimanche après-midi, les 37 solitaires en course ont rapidement retrouvé des conditions plus clémentes pour naviguer mais toujours dans de tous petits airs. C'est sous un ciel presque dégagé que la partie de poker dans les cailloux de la côte de granite rose a pu débuter.
Auteur d'un mauvais départ, selon ses dires, Yann Eliès est rapidement revenu dans le match en allant flirter avec ces rochers qu'il connaît par cœur, le tout saupoudré d'un peu de chance et d'un excellent timing, ce qui lui a permis de prendre les commandes de la flotte dès Perros-Guirec.
« Le départ ne s'est pas passé comme je souhaitais, j'ai fait pas mal d'erreurs. Mais j'ai mis les bouchées doubles pour revenir sur la tête de la flotte et à recroiser devant le paquet. Certes avec un peu de chance puisque je joue quand même à domicile mais je me suis présenté au bon moment. J'ai réussi à prendre plus de vent que les autres donc à faire plus de chemin. De la chance il en faut en Solitaire ou sur une étape… », confiait Yann Eliès lors de la vacation radio ce matin.

Derrière le régional de l'étape (Yann Eliès), la valse des positions s'est rapidement mise en place avec comme suiveurs, Erwan Tabarly (Nacarat), Yoann Richomme (DLBC), Nicolas Lunven (Generali), Morgan Lagravière (Vendée) et Fabien Delahaye (Skipper Macif 2012). Cependant, au large de Brignogan Plage, Morgan Lagravière et Fabien Delahaye s'emparaient de la deuxième et troisième place grâce à une meilleure route. Les trois hommes se tiennent ce matin en moins de 0,4 mille tandis que le quatrième est à 1 mille derrière.

Deux groupes : l'un au sud, l'autre au nord
Si une grande majorité de figaristes a décidé d'aller se mettre à l'abri du courant le long de la côte dans la soirée, un petit groupe composé de Francisco Lobato (Roff), d'Adrien Hardy (AGIR Recouvrement), Thierry Chabagny (Gedimat), Anthony Marchand (Bretagne - Crédit Mutuel Performance), Julien Villon (Seixo Promotion), Isabelle Joschke (Galettes Saint-Michel), Alexis Loison (Groupe Fiva) et Yannig Livory (One Network Energies) a décidé de couper directement par les Sept-Iles. Une option peu payante car ce groupe a regagné la flotte dans sa deuxième moitié et seul Thierry Chabagny continue sur une route au nord en compagnie de Gildas Morvan (Cercle Vert) et Thomas Ruyant (Destination Dunkerque). Sur une option radicale encore plus au nord, Jean-Pierre Nicol (Bernard Controls) fait route à près de 9 milles des côtes, mais son problème de voile lors du départ et une position en arrière de la flotte (NDLR : Jean-Pierre Nicol a viré premier à la bouée Geolink) ne lui permettaient plus de jouer avec les autres Figaro.

Désormais 10,4 miles séparent le premier, Yann Eliès du dernier Figaro, celui de la Norvégienne Kristin Songe Moller (Kristin for Fulle Seil) mais les prochaines heures vont être cruciales pour les solitaires qui tentent actuellement tous de regagner la côte afin de s'abriter de la renverse du courant. Il n'est pas exclu qu'un grand nombre d'entre eux mouille l'ancre car le vent fait vraiment défaut sur zone avec un vent d'ouest sud-ouest de 2 nœuds.

Retrouvez les premières images vidéo de l'incroyable navigation entre les rochers sur le site de la course : www.lasolitaire.com


Ils ont dit :

Yann Eliès (Groupe Queguiner – Le Journal des Entreprises)
« Le départ ne s'est pas passé comme je le souhaitais, j'ai fait pas mal d'erreurs. Mais j'ai mis les bouchées doubles pour revenir sur la tête de la flotte et à recroiser en tête du paquet. Certes avec un peu de chance puisque je joue quand même à domicile mais je me suis présenté au bon moment. J'ai réussi à prendre plus de vent que les autres donc à faire plus de chemin. De la chance il en faut en Solitaire ou sur une étape…
C'est toujours plaisant d'être aux avant-postes.
La vie à bord est un peu stressante : beaucoup de virements de bord du côté de Perros et pas mal de passages avec des cailloux à éviter. J'ai réussi à dormir cette nuit parce qu'on avait un grand bord qui était faisable sous pilote. Là c'est reparti, il faut être sur le pont sans cesse, lire les cartes au mieux et la surface de l'eau… Actuellement j'ai 2 nœuds de vent, un mouillage ne sera certainement pas à exclure… »


Fabien Delahaye (Skipper Macif 2012)
« La nuit s'est plutôt bien passée pour moi puisque j'ai réussi à revenir dans le paquet de tête mené par Yann et Morgan. Mais une renverse est prévue et çà risque d'être un peu « sauve qui peut »…
Sur le départ on a contourné l'île de Bréhat par le large, il y a eu quelques talonnages, je suis remonté petit à petit et j'ai gagné quelques places.
Ce matin, l'eau est lisse comme un miroir. La vigilance est de mise, il faut chasser tout ce qui traîne dans l'eau. On a peu de temps pour se reposer et se restaurer. De la barre et encore de la barre car le pilote fonctionne mal en raison de l'instabilité de la girouette
On se dirige vers la basse de Portsall qui marque l'entrée du Four. Un groupe assez homogène s'est formé, on est à environ 0,4 milles les uns des autres… »
Rédigé par Voile Info le Lundi 25 Juin 2012 à 09:52 Facebook Twitter LinkedIn Viadeo Pinterest Voile Info
Se dépasser physiquement et mentalement
Dans trois jours, La Solitaire du Figaro - Eric Bompard Cachemire mettra les voiles de Paimpol pour trois semaines de course ponctuées de trois étapes et d'une distance totale de 1432 milles. Les 37 marins engagés vont donc s'élancer contre une concurrence affûtée et très professionnelle. Ils devront puiser au plus profond d'eux-mêmes et peut-être se mettre dans le rouge pour arriver au bout de leur aventure. Interrogé ce matin sur ce sujet, le docteur Jean-Yves Chauve évoque le physique et le mental de ces skippers qui vont vivre à un rythme infernal et où le corps et l'esprit seront mis à rude épreuve.

Qu'il soit à terre ou bien embarqué sur le catamaran GMF Assistance, le docteur Jean-Yves Chauve officie depuis 25 ans sur La Solitaire. Les contraintes d'une épreuve aussi redoutable que celle-ci, il les connaît. Selon lui, cet exercice est contre nature en termes de sommeil et de nutrition.

1000 calories pour rester vertical
« Le marin est l'antithèse d'une bonne gestion de la santé. Il fait subir à son être une torture quotidienne, l'alimentation est désynchronisée, il est sous-alimenté de façon volontaire et ne dort que très peu. » Ces quelques mots du Docteur Jean-Yves Chauve donnent la mesure de ce que vivent les concurrents. Sur une étape de La Solitaire, jusqu'à 1000 calories peuvent être dépensées par tranche de 24 heures, simplement pour rester en position verticale. Le besoin quotidien se monte ensuite entre 3500 et 5000 calories. Cependant, il n'est pas rare que certains se contentent de 1500 calories. Paradoxalement, cette restriction alimentaire permet à quelques uns de décupler la vigilance, l'agressivité et l'envie d'aller plus loin. « Cette « technique » est une mise en route de réflexes ancestraux qui remonterait à la préhistoire » nous explique Jean-Yves Chauve.

Dormeur de haut niveau
Souvent la préparation du marin passe par une phase d'analyse de son sommeil. Quand et combien de temps ? Théoriquement, des tranches de 20 minutes sont suffisantes pour recharger les batteries. Il faut pour cela tomber le plus rapidement possible dans ce sommeil réparateur en écartant les phases de pré endormissement, trop longues à mettre en place et inutiles dans la vie du navigateur. Bâillements, coup de barre, … sont des alertes qui doivent être prises au sérieux et inciter, si les conditions le permettent, au repos. Une autre méthode de récupération consiste à un « endormissement flash » comme le faisait le peintre Dali. Quelques secondes peuvent donc suffire pour se déconnecter et évacuer le stress. Mais gare aux hallucinations qui peuvent survenir assez rapidement. « Pour la petite histoire ne pas dormir pendant 16 heures correspond à 0,5 g d'alcool dans le sang, 24 heures 1 g d'alcool. »

Il est probable que les marins les moins expérimentés se mettront dans le rouge pendant ce mois de course. La pression d'une flotte compacte, la présence de trois, quatre ou six Figaro Bénéteau à proximité sont autant d'éléments de stress qui poussent les figaristes à ne rien lâcher. De longues heures de veille où le corps souffre et la vigilance est mise à rude épreuve.« On ne peut pas être vigilant sur sa propre vigilance. » avoue Jean-Yves Chauve. Cette concentration passe en général par une très bonne connaissance de soi pour déceler ce moment où le corps réclame de se reposer, d'être alimenté ou hydraté.


Allo Docteur ?
« En moyenne, deux fois par jour, je reçois des appels VHF pour diagnostiquer des petits bobos. Le plus souvent, ce sont des problèmes aux chevilles, aux mains, ou bien des conseils pour des médicaments. Chaque skipper dispose d'une trousse à pharmacie identique. En 25 ans, il m'est arrivé d'intervenir deux fois à bord des Figaro mais le fait d'avoir le bateau GMF Assistance à proximité rassure quelque part les marins. GMF est présent à nos côtés depuis 2008 et met aussi à disposition des kinésithérapeutes et ostéopathes afin de faciliter la remise en forme des skippers entre chaque étape. » Concluait Jean-Yves Chauve.


Ils ont dit :

Fabien Delahaye (Skipper Macif 2012) : « J'ai appris à naviguer à l'économie physique »
« Le physique a tendance à se dégrader au fil de La Solitaire avec la fatigue, la nutrition. Si on gère mal ces deux paramètres, si on ne s'hydrate pas assez, ça peut-être problématique. J'essaye d'avoir de la rigueur dans mon fonctionnement. A partir de demain par exemple, je vais aller tous les jours chez les kinés. C'est un petit rituel qui me fait du bien. Et puis j'ai appris à naviguer à l'économie physique, à naviguer sans forcer. Mettre la grand-voile au winch sur les longs bords, lofer un peu pour border les voiles. Ce sont des petits détails mais au bout d'un mois de course, ça joue (…) J'ai déjà connu mes limites. C'était sur mes courses d'avant saison en 2009 : j'étais à fond, je ne gérais rien, je n'avais pas du tout dormi et là tu te fais peur, tu te retrouves avec des hallucinations. Mais aujourd'hui (4e Solitaire), j'ai trouvé mon rythme, ma façon d'être au large. »

Jeanne Grégoire (Banque Populaire) : « Je sais me recadrer physiquement et mentalement »
« Le physique et le mental vont l'un avec l'autre. Quand tu es fatigué, tu n'as pas le moral. Depuis quelques années, pendant la course, j'essaye de faire des points toutes les 24 heures où je fais le bilan de ce que j'ai mangé, j'écris sur un papier combien de temps j'ai dormi. Et puis sur le bateau, avec mes problèmes de dos, je fais des étirements, je suis très rigoureuse là dessus. Je m'étire dans la descente, le dos, les bras… Disons que pour ma 10e Solitaire, je me connais bien. Je sais à quel moment ce sera facile ou difficile et recadrer physiquement et mentalement. Cet hiver, pour être en forme, j'ai fait du sport à bloc et j'ai pris du poids. Je me sens mieux sur le bateau quand je me sens « lourde », que j'ai quelques réserves. »

Yann Eliès (Groupe Quéguiner - Le Journal des Entreprises) : « C'est dans la tête que tu te transcendes »
« Pour résister au sommeil, il faut être en forme physiquement. Par contre, je pense que pour parvenir à dépasser ses limites, pour se transcender sur le dernier mètre ou la dernière heure de course, c'est dans la tête que tu vas le chercher. J'ai pas mal bossé avec des préparateurs mentaux pour arriver à bien gérer les fins d'étapes (souvent, je perdais des places) et j'ai des marqueurs : pour éviter de dormir, pour pousser plus loin dans l'absence de sommeil, je pense à quelqu'un ou à quelque chose. Et ça marche ! Oui, je me suis déjà mis dans le rouge. C'était sur ma première Solitaire, mon pilote était tombé en panne et j'ai essayé de résister. Et puis au bout d'un moment, j'ai vu mon frère qui manœuvrait à l'avant sur le pont. Là je me suis dit : « c'est pas bon, il y a quelque chose qui cloche ».

Frédéric Duthil (Sépalumic) : « La faculté à se faire mal mentalement prévaut sur le physique »
« Depuis quelques années, le niveau de prépa physique des marins a vraiment augmenté. Nous avons tous un fond physique hyper correct, nous sommes vraiment des sportifs. Mais pendant une étape, je pense que c'est dans la ‘tronche' que ça se joue, à 80 %. Physiquement, les seuls trucs qui peuvent te faire mal, ce serait d'enchaîner trois envois de spi dans l'heure et encore, ce n'est pas démesuré. Remonter un mouillage, par contre, c'est un effort intense. Mais globalement, le bateau n'est pas physique. On n'est pas dans un semi-marathon ou un triathlon. C'est plus de la résistance pure. Est-ce que tu acceptes de te faire mal ou pas pour aller faire une manœuvre que tu n'as pas envie de faire, comme aller choquer 20 cm de barber en fin d'étape…. La faculté à se faire mal mentalement prévaut sur le physique. Il faut avoir l'envie, la motivation. Et certains ont toujours plus faim que d'autres. »
Rédigé par La Voile Info le Jeudi 21 Juin 2012 à 22:07 Facebook Twitter LinkedIn Viadeo Pinterest La Voile Info
A un peu plus de trois mois du coup d'envoi de La Solitaire du Figaro, le plateau s'étoffe et les engagements se confirment. Avec déjà plus de trente skippers inscrits et pré-inscrits, le cru 2012 de la grande classique de la Classe Figaro Bénéteau promet une fois encore de faire "ligne comble". Au départ de Paimpol, le dimanche 24 juin, et un mois durant, ils seront nombreux à avancer de solides arguments pour succéder à Jérémie Beyou, superbe vainqueur de la dernière édition.

Epreuve incontournable du circuit, elle attise les convoitises depuis plus de quarante ans... quarante-trois exactement. Organisée pour la première fois entre fin juin et mi-juillet cette année, La Solitaire du Figaro est la principale course inscrite au calendrier des amateurs de la monotypie. A armes égales, les navigateurs de plus haut vol s'affronteront encore sur ce nouveau volet, entre Paimpol, Gijón en Espagne, Saint-Gilles-Croix de Vie et Cherbourg-Octeville. Nombreux sont ceux qui ont d'ores et déjà fait part de leur fidélité au rendez-vous, parmi lesquels les ténors de la série, déjà victorieux ou bien décidés à profiter de cette nouvelle édition pour inscrire leur nom au palmarès. Sacré en 2009, à l'occasion de la quarantième, Nicolas Lunven (Generali) revient cette année pour entrer dans le cercle très fermé des doubles couronnés. Face à lui, le Champion de France de Course au Large en Solitaire en titre et dauphin de Jérémie Beyou en 2011, Fabien Delahaye (Skipper Macif 2012), mais aussi les incontournables Gildas Morvan (Cercle Vert), Jeanne Grégoire (Banque Populaire), Erwan Tabarly (Nacarat), Thierry Chabagny (Gedimat), Frédéric Duthil (Sepalumic), Gildas Mahé (Vendée) ou encore Anthony Marchand (Bretagne - Crédit Mutuel Performance) seront également sur les rangs pour briller au soir du 14 juillet dans les eaux normandes.


Outsiders, bizuths & co...
Mais depuis plusieurs saisons, les "patrons" de la Classe Figaro Bénéteau savent à quel point il leur faut se méfier de solides outsiders qui, à force de travail et d'acharnement, ont emprunté le chemin d'une irrésistible progression. Jean-Pierre Nicol (Bernard Controls), Adrien Hardy (Agir Recouvrement), Yoann Richomme (DLBC), Xavier Macaire (Skipper Hérault) ou encore Morgan Lagravière (Vendée), brillants bizuths de l'année dernière, seront à suivre de très près. Du côté des nouveaux venus, la bataille devrait également faire rage, avec l'entrée en lice de Corentin Horeau (Bretagne - Crédit Mutuel Espoir), Julien Villion ou Thomas Normand (Financière de l'échiquier). Enfin, comment ne pas citer le contingent britannique qui confirme de saison en saison son intérêt pour la série. Piqués par le virus, Sam Goodchild et Nick Cherry, les deux skippers d'Artemis, viendront faire valoir leurs droits.

Avec dix inscrits à ce jour, vingt pré-inscrits et une quinzaine de skippers en passe de confirmer leur présence, La Solitaire du Figaro 2012 devrait réunir tous les atouts d'un grand cru. D'ici là, l'Atlantique et la Transat AG2R LA MONDIALE auront permis une revue des troupes en double et les courses de préparation mis les solistes dans le bain. C'est dire si tous seront particulièrement affûtés pour aborder leur grand-messe annuelle. Rendez-vous le 24 juin pour le grand départ à Paimpol !
Rédigé par La Voile en Vendée le Vendredi 9 Mars 2012 à 08:44 Facebook Twitter LinkedIn Viadeo Pinterest La Voile en Vendée

Dernière journée sous le soleil de Gijón. A bord des Figaro Bénéteau 2, les préparateurs démontent les winches, lustrent les carènes et on charge dans les cockpits les premiers sacs de provisions. Quant aux 45 solitaires, après de longues heures de sommeil réparatrices et de nombreux passages sous les mains expertes des kinés, ils révisent leur copie pour le deuxième acte : 418 milles en direction de Brest. 72 heures d'une course mi-hauturière mi-côtière. Départ mardi à 14 heures.




Jérémie Beyou (BPI) :" Il faut bien choisir le point d'entrée dans la dorsale"
« Il faut bien choisir le point d'entrée dans la dorsale, car comme d'habitude cela risque de s'échapper par devant. Il y aura sans doute des petits coups à jouer ensuite, au louvoyage entre SN1 et Penmarc'h, avant une nouvelle rotation du vent qui passera du Nord-Ouest au Sud-Ouest... et donc avantagera cette fois ceux qui seront attardés. A priori donc, le scénario peut permettre de recoller sur la fin en cas de retard. Il n'y a pas de grandes options à jouer, mais de petits coups... et il ne faut pas oublier que les courants du raz de sein, même dans des coefficients de marée faibles, peuvent faire office de passage à niveau. »

.Mathieu Girolet (Entreprendre Lafont Presse) : " un grand bol d'air "
« J'ai l'impression d'avoir beaucoup travaillé cet hiver. J'ai fait un début de saison qui n'était pas très concluant et du coup, je sens que sur la première étape, il y a plein de choses positives. Je la vis comme un grand bol d'air et ça fait du bien. Ca ne se voit pas encore sur le résultat, mais je sens que j'ai changé ma façon de naviguer, c'est la première fois que je le sens, que ça se matérialise vraiment et ça, ça fait plaisir. Dans la deuxième étape, il y a une petite incertitude au départ pour savoir ce que l'on fait en partant de Gijon, après, ce sera un grand bord de vitesse... c'est la première fois depuis que je suis sur le circuit que j'ai les moyens de me payer des voiles neuves, donc, ça va aider ».

Loïc Le Garrec (Société Pouliquen): "La Solitaire me fait rêver depuis longtemps"
« Je me sens un peu plus Figariste malgré toutes les difficultés que j'ai eu à contrer tous les mauvais coups de la première étape. J'ai le sentiment d'avoir appris pas mal de truc sur tous les paramètres du jeu : gestion du sommeil, du bateau. Je ne suis peut-être pas suffisamment resté au contact. Là, on arrive à Brest, c'est chez moi, donc forcément, ça me tient à coeur de réussir cette étape. La Solitaire me fait rêver depuis longtemps. Je connais le solitaire parce que je viens du dériveur : du Laser, du Moth. Ensuite j'ai monté des équipages en Class 8 et en Mumm 30 sur le Tour de France à la Voile. Je suis devenu skipper professionnel il y a 10 ans. La Solitaire était un fantasme depuis de nombreuses années. Mais ce n'est pas toujours facile à monter comme projet car ça demande des financements, de la préparation en amont. Là, j'ai monté un projet original en créant un club de partenaires. J'ai 65 partenaires qui ont tous mis 500 euros. Ensuite, j'ai fait un tirage au sort pour trouver le partenaire titre. »
Rédigé par La Voile en Vendée le Vendredi 3 Septembre 2010 à 10:51 Facebook Twitter LinkedIn Viadeo Pinterest La Voile en Vendée

En terminant quatrième à Dieppe, 5 minutes derrière le vainqueur d’étape Antoine Koch, Nicolas Lunven remporte à la régulière La 40e Solitaire du Figaro. Pour sa troisième participation le vannetais de 26 ans s’impose devant deux marins bien plus expérimentés, que lui : Yann Eliès et Frédéric Duthil.


Nicolas Lunven remporte La 40e Solitaire du Figaro
A Dieppe, sous le soleil et les 30 degrés ambiants, le suspense aura été torride jusqu’au bout. Antoine Koch (Sopra Group) remporte brillamment cette quatrième étape, dernier acte d’une Solitaire qui a tenu son rang d’édition exceptionnelle. Sur la ligne d’arrivée, le skipper de Sopra Group prend une petite revanche sur le destin et remercie la réussite qui lui avait fait défaut à Dingle, où il avait mené la danse jusqu’à l’entrée de la baie. A bord de son monocoque rouge, Antoine franchit la ligne devant Nicolas Troussel (Crédit Mutuel de Bretagne, double vainqueur de l’épreuve et tenant du titre) et Thomas Rouxel (Défi Mousquetaires), 26 ans, qui fête ainsi son premier podium d’étape après une belle prestation cette année… Un bien joli podium pour ce grand final. Nicolas Lunven, l’homme discret devenu au fil des étapes l’homme à battre, termine quatrième… une place suffisante pour le faire entrer en ce mercredi 19 août dans l’histoire de la course.

Lunven : la force tranquille
A 26 ans et pour sa troisième participation seulement, le skipper de CGPI réalise une magnifique performance. Il remporte l’épreuve sans aucune victoire d’étape, grâce à une régularité de métronome doublée d’une efficace pugnacité.
Deuxième à La Corogne (étape 1) puis troisième à Saint Gilles Croix de Vie (étape 2), il prend la tête du classement général provisoire au moment de son arrivée dans le port Vendée. Il n’en sera plus jamais délogé. Sa relative contre-performance à Dingle (33e) sera presque indolore au chrono et il réalise finalement une superbe fin de quatrième étape, laissant derrière lui une horde de pisteurs morts de faim.
Pourtant, et de ses propres mots, le Morbihannais dont le père Bruno fut un habitué de l’épreuve (2e en 1974), n’était pas venu chercher le sacre. Son objectif proclamé au départ de Lorient était de finir dans le top 10… une ambition pleine de sagesse, dictée par le contexte exceptionnel de cette 40e édition. Avec un plateau sportif investi par six anciens lauréats (Jérémie Beyou, Charles Caudrelier Benac, Michel Desjoyeaux, Eric Drouglazet, Armel Le Cléac’h et Nicolas Troussel) et des récidivistes expérimentés ( Morvan, Eliès, Duthil, Chabagny, Berenger, Mahé, Tabarly etc…), il eut été présomptueux, pour le jeune homme, de caresser des espoirs de victoire. Quand d’autres en rêvaient fort, lui s’est contenté de franchir les étapes et les écueils un à un, revenant dans le match sans se décourager lorsqu’il était distancé. On appelle cela la force tranquille. Au ponton de Dieppe, « Lulu » avait d’ailleurs du mal à réaliser la teneur de son exploit : « je crois qu’il va me falloir un peu de temps. Après une bonne nuit de sommeil, peut-être ».

Eliès et Duthil : deux superbes dauphins
Yann Eliès prend la deuxième place, après avoir failli rafler la mise dans cette toute dernière bagarre entre Dingle et Dieppe. Mais le dernier coup de Trafalgar sous les falaises de Normandie en a décidé autrement. Le skipper de Generali, vainqueur de la première étape (la cinquième de sa carrière), n’avait que six minutes de retard sur Lunven au départ de l’Irlande ! Dans son âme de compétiteur, Yann voulait le titre. Pourtant, sa prestation, après six mois de rééducation cet hiver suite à son accident pendant le Vendée Globe, est déjà remarquable en soi.
Il termine 20 minutes et 29 secondes derrière Nicolas Lunven, tandis que Frédéric Duthil complète le podium de cette 40e édition 6 minutes plus loin. L’ancien planchiste devenu figariste peut se réjouir : c’est sont troisième podium consécutif dans La Solitaire du Figaro. En 2007, après avoir remporté deux étapes, il avait en effet terminé second derrière Michel Desjoyeaux. L’année dernière, il était troisième dans le sillage de Troussel et Morvan. Le skipper de Bbox Bouygues Telecom, probablement l’homme le plus rapide de la flotte, est tout simplement un des meilleurs compétiteurs de ces cinq dernières années.

Fabien Delahaye meilleure première participation
Chez les bizuths, cette 40e a été animée par le duel au sommet entre deux jeunes et talentueux marins : Fabien Delahaye (Port de Caen Ouistreham), 25 ans, et Paul Meilhat (Domino’s Pizza), 27 ans. Le premier l’emporte finalement de 11 minutes et 23 secondes, mais rien n’était joué jusqu’à quelques milles de Dieppe, où Paul menait la danse et pouvait encore l’emporter. Toutefois, Fabien a été le plus régulier tout au long de ces quatre étapes, s’illustrant à plusieurs reprises dans un top 10 pourtant très difficile à accrocher. Les deux hommes ont fait le plein d’expérience dans cette grande première et ont pris un grand plaisir à naviguer et à se bagarrer. Pas rancuniers, ils disputeront le Tour de Bretagne en double ensemble, à bord du même bateau !

Rédigé par La Voile en Vendée le Jeudi 20 Août 2009 à 11:25 Facebook Twitter LinkedIn Viadeo Pinterest La Voile en Vendée
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Départ du Vendée Globe le 10 novembre 2012


Transat Jacques Vabre: départ le 3 novembre à 13h02