Druon Maurice: "Alexandre le Grand"
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Résumé du livre
Au cours de l'année 356 avant J.-C., un enfant qui sera nommé Alexandre, naît au palais de Pella, en Macédoine. Parce que sa mère Olympias, fille du feu roi d'Epire Néoptolème, était une des courtisanes sacrées du sanctuaire de Samothrace avant son mariage avec Philippe, régent de Macédoine - et parce que la mésentente règne entre ses parents - un doute plane sur sa légitimité. Qu'importe, puisque les présages le disent fils de Zeus et promis à une prodigieuse destinée.
Alexandre a vingt ans quand Philippe meurt assassiné. Son héritage est la couronne de Macédoine et une hégémonie de fait sur la Grèce. Thèbes sera quasi rasée pour avoir voulu secouer ce joug en 335 avant JC. Le jeune roi reprend ensuite à son compte le projet paternel d'expédition contre les Perses.
Alors que commence la série de victoires qui, de 334 à 325 avant J.-C., vont lui donner la maîtrise de l'Asie Mineure, lui ouvrir les frontières de la Syrie, lui permettre de soumettre l'Egypte et de fonder Alexandrie, première des villes qu'il crée sur son passage. Il a fait reconnaître son autorité en Bactriane et exploré le nord-ouest de l'Inde quand il rentre en 323 avant J.-C. à Babylone où il meurt peu après, à trente trois ans.
Il restera dans l'histoire sous le nom d'Alexandre le Grand.
Maurice Druon reconstitue avec l'art du romancier mais aussi la sage prudence de l'historien cette vie fébrile, exceptionnelle, qui a influencé profondément le monde antique.
Un [ EXTRAIT ]
« Babylone est terre amonienne. La dynastie de ses anciens rois se compte à partir de l'ère du Bélier. Son Dieu tutélaire, Bel-Mardouk, est une autre figure d'Amon. Les perses ont meurtri la babylonie, et outragé ses sanctuaires. Le premier Darius a détruit en partie la ville ; Xerxès a volé la statue d'or de Bel-Mardouk et abattu son temple.
Aussi Alexandre, ayant traversé toute l'Assyrie du Nord au Midi et repassé le Tigre, fut reçu par Babylone non pas en conquérant mais en libérateur. Ayant largement distribué à ses soldats le butin pris au camp d' Arbelès, il leur défendit le pillage. Le satrape Mazaios, qui avait mis Parménion en péril à Gaugamèle, vint faire soumission à Alexandre et lui livrer sans combat la cité. les prêtres, les mages, les devins, les musiciens de Bel et tous les habitants se portèrent en procession, agitant des guirlandes, au-devant d'Alexandre roi et pharaon.
On pénétra dans Babylone aux rues jonchées de fleurs: l'air était saturé d'encens et résonnait d'hymnes. L'armée défila sur les remparts de brique rose, si larges que deux chars à quatre chevaux pouvaient y avancer de front. Alexandre se fit montrer toutes les merveilles de cette ville légendaire dont il était maintenant le maître... »
(Extrait du chapitre XIX "Babylone", page 317)