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"De l'ombre à la lumière"Tapisseries catalanes de Picasso à Grau-Garriga au Musée Jean-Lurçat du 20 janvier au 29 mai 2011
Le musée Jean-Lurçat et de la tapisserie contemporaine présente un ensemble de plus de cinquante œuvres, tapisseries et cartons d’une trentaine d’artistes, représentatifs de la tapisserie catalane contemporaine. Construite en partenariat avec le musée du cloître de Sant Cugat et l’historien d’art Francesc Mirallés, l’exposition a été présentée en 2009 au musée de Sant Cugat puis au Centre Culturel Caixa de Terrassa, en Catalogne.

C’est à Sant Cugat, dans la Manufacture Aymat que naît en 1955, sous l’impulsion de Miquel Samaranch son directeur, l’Ecole catalane de tapisserie. Il demande au jeune artiste Grau-Garriga de diriger l’atelier expérimental. Celui-ci fera le voyage en France pour rencontrer Jean Lurçat (dont le chef-d’œuvre Le chant du monde, est exposé à Angers). De retour à Sant Cugat, il fait venir de Madrid de jeunes liciers qu’il formera et qui tisseront les artistes de sa génération comme Ràfols Casamada, Tàpies, ou Guinovart, ainsi que leurs admirables aînés, Pablo Picasso ou Joan Miró.
Il favorise aussi l’émergence de liciers-créateurs catalans formés dans son atelier, qui s’inscrivent dans le mouvement de la Nouvelle tapisserie.

Après ses premières expositions à Angers en 1989, Grau-Garriga s’installe en Anjou. L’artiste y a tissé des liens étroits avec le musée Jean-Lurçat et de la tapisserie contemporaine, qui présente de façon permanente son travail des dix dernières années.

Josep Royo et Carles Delclaux ont également favorisé l’essor de l’atelier Aymat et son rayonnement international : le premier, qui s’engage dans une longue collaboration avec Miró fera date dans le domaine du textile, ouvrira une voie tout à fait nouvelle dans l’art de la tapisserie, et le second assure, à la suite de Grau-Garriga et Royo, la continuité de la manufacture Aymat-Samaranch en créant un centre-école à Gérone.

Parallèlement à ce renouveau, un ensemble d’artistes indépendants catalans explorent de nouveaux matériaux (jute, corde, chanvre mais aussi plastique, métal...) et cherchent à s’affranchir des limites bidimensionnelles. Pour Francesc Mirallés, la notion d’Ecole catalane s’applique aussi à ce courant hétérodoxe, dont deux de ses principales représentantes, Aurèlia Muñoz et Maria Teresa Codina, vont représenter la Catalogne aux Biennales de la tapisserie de Lausanne de 1965 et 1967, aux côtés de Grau-Garriga. A leur suite, d’autres artistes talentueuses, comme Mariona Sanahuja, Lluïsa Ramos, Teresa Lanceta ou Marga Ximènez vont s’inscrire dans ce courant de la Nouvelle tapisserie qui explore le volume et les matériaux.

De toutes ces œuvres émane, au-delà de la variété des techniques et des démarches, la force de la culture catalane faite d’ombre et de lumière, de violence et de douceur.

Rédigé par Angers Info le Mercredi 5 Janvier 2011 à 19:47 | Commentaires (0) Facebook Twitter LinkedIn Viadeo Pinterest
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