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La complexité d'un personnage tient à la richesse du regard que les autres ont sur lui...



La complexité d'un personnage tient à la richesse du regard que les autres ont sur lui...
« Bonjour! Je te croyais mort. Tu n'as rien écrit hier?
˗ Si, quelques mots jetés sur une feuille de papier comme des repères du temps…
˗ Comme tu es compliqué! Et ton voyage à Reims?
˗ Et à Tinqueux, là où je suis né… Riche, pesant, engageant, plein de souvenirs et d'espoirs mêlés…
˗ Comme tu es compliqué!
˗ Je crois entendre Coco :" Je viens de terminer de lire ton dernier billet d'humeur. Pour ma part, il est vrai que quelquefois tes billets ne sont pas toujours faciles à
lire ou à comprendre, car il faut se remettre dans un contexte qu'on ne connait pas forcément! Mais, quoi qu'il en soit, ils me font toujours passer un moment agréable.
Maintenant, j'ai pris l'habitude de te lire tous les jours en me demandant, quand je vois ce billet du jour en attente sur ma boîte mail, ce que je vais bien pouvoir y trouver
aujourd'hui !!!!! J'ai aimé aussi certaines petites appréciations ou proverbes, déposés et glanés aux détours des lectures, et que je vais essayer de retenir, comme, par
exemple, "apprendre par cœur, ça ne donne jamais le cœur d'apprendre"… Et puis, quelques autres encore!!!! Tout cela pour te dire René que je m'habitue à tes envois et qu'ils me
manqueraient si, un jour, ils ne surgissaient plus sur ma boîte mail! Même si je n'ai pas forcément toujours le temps, j'en trouve toujours un petit peu pour m'arrêter et lire tes
billets. Ils me permettent d'ailleurs de faire un "stop" qui n'est que le bienvenu! Alors continue René et bon vent pour tes futurs écrits."
˗ Et tu lui as répondu?
˗ Comme à chaque fois, comme à tout le monde, quand on m'interroge, quand on me touche, quand on me titille, quand on m'ignore ou qu'on n'ait pas la franchise de me dire en face ce qu'on voudrait me dire!
˗ Et que lui as-tu répondu?
˗ " Suis-facile à lire? Suis-je facile à vivre? La complexité d'un personnage tient à la richesse du regard que les autres ont sur lui… Je vais te faire une confidence.... Le moi
est un tout et pourtant dès mon retour de Reims, je crois que je vais être obligé de doubler le pas : une lettre directe, radicale à un ami, plus politique, plus créatrice de
valeurs républicaines, et un billet d'humeur plus couleur local, reflet de mon histoire et des images captées au fil de mes journées... P-S. (Post-scriptum) N'oublie pas Prémila
et l'Amicale Laïque de la Boissière.... Ils veulent réussir leur cinéma!"
˗ Coco, ta copine des Robinières, la femme de José, ou Corinne la correspondante du journal du Pays Yonnais?
˗ C'est la même… Elle est aussi correspondante d'Ouest France et déléguée départementale de l'Association Victimes et Citoyens…
˗ C'est vrai que l'an passé, je m'en rappelle, elle distribuait gratuitement des éthylotests, place Nap… Comme toi, le matin, elle ne doit plus bien savoir quelle casquette elle met!
˗ Et alors? Quand des gens te font confiance pour accomplir une mission, une fonction, un mandat, bénévolement en plus, tu penses qu'il est normal de se soustraire à cette
confiance? Tu penses qu'il serait normal de toujours caresser un ami dans le sens du poil? Tu penses que si nous n'étions pas amis, malgré tout ce qui nous oppose, on ne
passerait pas chaque jour tant de temps à se parler, à échanger, à vivre?
˗ Tu sais bien ce que je pense… J'en ai marre de ces politiciens, qui parlent au nom des autres ou de ceux qui discourent en coupant des rubans, sans même avoir écrit le discours
qu'un éminent futur permanent de la politique, payé sur les deniers publics, leur aura concocté…
˗ Tu es plus dur que moi… Tes propos sont inconvenants. Ce n'est pas à de simples citoyens, fussent-ils secrétaire fédéral d'un parti minoritaire membre de la majorité de rendre publiques des informations publiques!
˗ Toi, tu as des choses à me dire…
˗ Et je ne te les dirai pas dans ce billet d'humeur… Si tu veux en savoir plus, demande-moi de te faire parvenir ma "lettre radicale à…" J'en ferai une chaque jour…
˗ Comme tu fais tes billets d'humeur?
˗ Comme quand je fais "l'humeur de René" toutes semaines dans le journal du Pays Yonnais… Comme quand je prépare les lettres à mon président fédéral, pour qu'il intervienne auprès
des maires ou des ministres… Comme quand j'écris une nouvelle, un conte ou une
biographie…
˗ Et tu ne t'y perds pas tans tout ça?
˗ Je vais te faire une confidence… Tu sais hier, ce fut un régal pour moi, de me voir présenter comme écrivain et polémiste… Tiens lis-ça …, une coupure du journal l'Union.
"Georges Brière repose dans une crypte au Mont Valérien. Fils d'un brocanteur, le Rémois Georges Brière, héros de la Nation combattante, donne aujourd'hui officiellement son nom
aux lycées Murigny et Croix-Cordier fusionnés. Symbole de l'engagement, de l'énergie et du courage de la jeunesse au service d'un idéal de liberté, le Rémois Georges Brière, dit
« Jojo » (1922-1944) va officiellement donner aujourd'hui son nom aux deux lycées professionnels Val-de-Murigny et Croix-Cordier qui ont fusionné déjà depuis avril 2012.
En lisant l'opuscule qui lui est consacré par son petit-neveu René Dubois et intitulé « Pauvreté ou misère ? Jojo ou Georges Brière » aux éditions La Plume Boissiéroise, on
comprend pourquoi l'équipe éducative, regroupée autour de Philippe Louges, a choisi de donner le nom de Georges Brière au nouvel établissement. Volontaire et courageux, natif
de Reims où il a vu le jour le 24 décembre 1922 dans un vieux baraquement de la rue Albert-Schweitzer, Georges Brière est l'aîné d'une fratrie de neuf enfants.
Fils d'un récupérateur brocanteur qui faisait de l'économie sociale et solidaire sans le savoir, le jeune garçon ne passe pas longtemps à l'école des Belges. A 12 ans, il doit
distribuer les journaux chaque matin. Volontaire, ado, il prend des cours du soir à Jolicœur (aujourd'hui le lycée Roosevelt). Il veut devenir charpentier. La guerre ne lui
en laissera pas le temps. Humilié par la débâcle de mai 1940 et refusant l'Armistice, il traverse la Ligne de démarcation et s'engage dans la Marine à Toulon en février 1941,
d'abord comme « canonnier défense contre avion d'Oran » puis dans le 1er régiment des fusiliers marins de la France Libre. Mitrailleur sur jeep durant la campagne d'Italie et malgré une santé précaire, il fait partie des libérateurs des Vosges et de l'Alsace.Malheureusement grièvement blessé lors d'une contre-attaque à la Chapelle-sous-Rougemont (Territoire de Belfort), il meurt le 25 novembre 1944. Médaillé militaire, Croix de Guerre 39/45 avec palme, titulaire de plusieurs citations pour son dévouement, son
courage, son sang-froid et son mépris du danger, le Rémois, en tant qu'ancien soldat des forces de la Marine, eut l'honneur en 1960 d'être choisi avec quinze autres héros
représentant tous les corps de troupe de la France Libre pour reposer dans la crypte d'unmémorial de la France combattante au Mont Valérien (commune de Suresnes.) Juste retour
des choses «Comm' c'est drôl' aujourd'hui d'voir ton nom sur ta terre, Aux frontons d'deux écoles, deux lycées populaires, Où l'espoir d's'en sortir construit notre lumière…Un juste retour des choses d'la pensée ouvrière», note René Dubois dans un texte appelé « Slam à Jojo ». Ce n'est pas drôle, c'est un juste retour des choses pour ce garçon qui
s'est battu pour progresser en prenant des cours du soir dans un contexte familial pas forcement porteur. Et dans cet esprit, le lycée Brière entend bien réussir avec son
dispositif « microlycée » sa lutte contre le décrochage scolaire. Ce n'est pas un hasard non plus quand on sait, qu'aujourd'hui, le lycée Brière permet de préparer des bacs pro
aux métiers de la marine. Alain MOYAT"
˗ Et tu en as vu du monde?
˗ Comme partout… Du beau et du moins beau, du bon et du moins bon! Je ne te parlerai des médiocres, ceux qui sont venus juste pour le repas d'après, ceux qui sont venus
manifester en faisant brandir des pancartes par des enfants, comme des otages de leurs revendications catégorielles d'un autre temps… Je ne te parlerai pas de la famille qui ne
voulait pas qu'on dise qui était mon grand-oncle…
˗ Tu n'étais qu'un petit-neveu?
˗ Trop petit pour connaître, mais trop poète et trop humaniste pour comprendre qu'il n’y a pas de déshonneur à naître pauvre, à être pauvre. Il n’y a de déshonneur qu’à le taire
quand on a réussi à ne plus l’être, grâce aux autres, et notamment grâce à ceux qui y sont restés… A demain, j'ai encore tant de choses à écrire…
˗ A demain! Tu m'apporteras ta "lettre radicale à…"

26 janvier 2013. René Dubois avec la complicité involontaire de Corine Bremond et d'Alain
Moyat


Samedi 26 Janvier 2013 - 12:10

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