Déjà quelques disparités
Dans ce petit groupe, différentes catégories se détachent. Nicolas Boidevézi possède sans doute le profil le plus atypique. Inscris à l'édition 2016, Nicolas a dû renoncer au dernier moment par manque de budget. Le bateau était prêt à partir mais c'est la raison qui l'a emporté. Après avoir abandonné à trois mètres du départ, comme il le dit, sa motivation d'être aligné en 2020 n'en est qu'accrue. «On ne peut jamais être sûr de rien mais normalement je serai au départ de la prochaine édition du Vendée. Les partenaires qui s'étaient engagés avec moi dans l'aventure me renouvellent leur confiance », confie Nicolas, ex-propriétaire de Spirit of Yukoh. «Nous allons essayer de racheter un bateau dès la fin la course pour participer au circuit IMOCA jusqu'en 2020. Cette fois nous allons construire un projet intelligent, tourné vers l'humain et les nouvelles technologies. J'ai pour objectif de bien figurer. La régate est une des fibres qui permet de raconter une histoire hors norme.»
Si Nicolas Boidevézi, Anthony Marchand et Yoann Richomme souhaitent s'aligner au départ avec de réelles ambitions sportives, ce n'est pas le cas de tous. Amaiur Alfaro présente un projet assez proche de celui de Sébastien Destremau : l'aventure ! Le Basque souhaite boucler un tour du monde sur un IMOCA de 1998, déjà en sa possession. «Comme Nicolas, je voulais prendre le départ du Vendée Globe 2016 mais j'ai reçu mon bateau trop tard. J'aimerais arriver en 2020 avec un gréement amélioré et un projet tourné vers les énergies renouvelables », avoue Amaiur Alfaro. «Je pars pour l'aventure. Mon but sera de terminer le Vendée Globe.»
Lors de cette journée express, les prétendants à l'édition 2020 ont pu découvrir l'organisation et les moyens mis en œuvre pour faire vivre la course ainsi que les spécificités sportives de l'Everest des mers. Une rencontre avec les skippers 2016 était organisée en fin de journée. Un retour d'expérience très utile pour ces éventuels futurs participants.
Philippe Poupon sur le ponton du Vendée Globe
Un invité de marque était présent aujourd'hui sur le bateau PRB de Vincent Riou. Philippe Poupon qui a participé à deux Vendée Globe, a montré un appétit intact pour la compétition : « Si on me proposait de repartir, là tout de suite et avec un bateau tout prêt, j'irais volontiers ! » a reconnu le Capitaine de la Fleur Australe. On se souvient de ses deux participations au Vendée Globe, notamment du retournement spectaculaire de son monocoque Fleury-Michon, filmé par Loick Peyron venu à son secours, lors du tout premier Vendée Globe en 1989. Le navigateur avait eu plus de chance lors de la seconde édition, terminant à la troisième place avec un mât de fortune, en 1993.