Conséquences «discriminatoires»
Le désengagement de la Sécurité sociale avait beau être prévu depuis la parution du décret du 5 février 2007 qui a placé les frais de transport des handicapés dans le champ des dépenses couvertes par la PCH, c'est maintenant que les familles commencent à être affectées. Si bien qu'un certain nombre de parents qui estiment ces conséquences «discriminatoires» comptent saisir la Halde. D'autres s'apprêtent à manifester devant leur CPAM, notamment à Montpellier dans les jours prochains.
Les pouvoirs publics ne sont pas sans ignorer cette situation difficile. Conscient que le retrait de l'assurance-maladie pouvait «entraîner de graves conséquences dans la vie quotidienne des familles» en dépit de la nouvelle aide financière de la PCH, «le gouvernement a donné pour instruction aux directeurs des CPAM de veiller à l'examen au cas par cas des dossiers afin de vérifier que le versement de la PCH était effectif avant de cesser toute prise en charge». C'est en tout cas ce qu'a affirmé le secrétariat d'État chargé de la Solidarité dans le JO du 13 mars 2008, en réponse aux sénateurs qui, déjà, s'inquiétaient de cette question.
Conscient aussi que le montant de la PCH au titre des frais de transport «est insuffisant dans le cas de trajets quotidiens du fait d'un accueil de jour», le gouvernement avait décidé de mettre en place un groupe de travail chargé de mener une réflexion sur la prise en charge de ces frais. À cette heure pourtant, rien ne semble réglé. Seule possibilité pour augmenter le montant plafonné de la PCH : se tourner vers le département, conseil général ou Maison départementale du handicap (MDPH), qui peuvent allouer une aide supplémentaire.
Source Le Figaro