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Jérémie Beyou vainqueur à Saint-Gilles Croix de Vie

Jérémie Beyou a coupé le premier la ligne d’arrivée de la deuxième étape de La Solitaire du Figaro à 20 heures 20 minutes et 37 secondes hier soir,. Le skipper du Figaro Bénéteau 2 Bernard Paoli a mis 2 jours 4 heures 21 minutes et 37 secondes pour parcourir les 365 milles de ce run de vitesse entre La Corogne et Saint-Gilles Croix de Vie, à la vitesse moyenne de 6,97 nœuds



Jérémie Beyou vainqueur à Saint-Gilles Croix de Vie
Il avait volé le départ en Galice, mais il n’usurpe pas sa victoire en Vendée, Jérémie Beyou ! Parti donc bon dernier de La Corogne parce que trop gourmand au départ – seul rappel individuel sur la ligne - le skipper de Loctudy élevé aux bons grains de la baie de Morlaix a remonté toute la flotte sur ce run de vitesse à travers le golfe de Gascogne. En « forçant le cap », avec une route plus à l’ouest que les autres leaders, le skipper de Bernard Paoli a exploité au mieux sa bonne idée. Plus près du vent, il pouvait mieux profiter de chaque adonnante, bénéficier en premier des renforcements de pression qui arrivaient du nord… et laisser parler son talent de sprinteur dans tous les cas. De fait, même si les vitesses des bateaux étaient proches sur ce bord de près bâbord amures qui a duré la bagatelle de 300 milles, Jérémie Beyou a toujours su gagner et conserver le petit dixième de nœud d’avance qui distingue les cadors des bons Figaristes. Pendant ces étapes dites « de sangliers » - tous au même cap ou presque, sans grande option météo et avec la recherche de vitesse pure pour unique combat – ce petit détail n’en est pas un.
Après avoir pris la tête au pointage de 16h hier mercredi et viré le premier la bouée SN1 à 16h14 ce jeudi avec 11 minutes d’avance sur Nicolas Lunven (CGPI) - il y remportait ainsi le Grand Prix GMF Assistance - Jérémie Beyou a parfaitement maîtrisé les 38 derniers milles sous spi entre l’estuaire de la Loire et Saint-Gilles Croix de Vie. A 18h37 il était à l’île d’Yeu et partait au largue serré, toujours sous spi, vers la ligne. A 20h20, il gagnait. Implacable. Quand un Beyou de ce niveau est placé entre la marque et la flotte au portant, il n’y a pas grand chose à faire.

Il faut croire aussi que la Vendée lui porte chance : en 2005, dans des conditions approchantes sur le final, il était aller chercher sa toute première victoire d’étape à Port Bourgenay et avait remporté du même coup La Solitaire. C’était alors sa 9e participation. Malheureux ensuite en 60 pieds avec ses abandons sur casse dans la Barcelona World Race et le Vendée Globe, Jérémie Beyou voulait à tout prix courir La Solitaire à nouveau cette année. C’était une bonne idée, donc. Pour l’anecdote enfin, on notera que le vainqueur du jour, 33 ans et père de deux enfants, est aussi un des premiers à avoir aidé un certain Yann Eliès (Generali) à revenir à son meilleur niveau de marin. En mars dernier, Jérémie avait embarqué Yann sur son Figaro pour ce qui était alors la première sortie en mer du célèbre blessé du Vendée Globe. Cinq mois plus tard, Yann a gagné à La Corogne et Jérémie à Saint-Gilles Croix de Vie. Le destin rend la monnaie. L’histoire est assez jolie.

Jolie aussi l’aventure de Nicolas Lunven (CGPI) qui confirme dans les grandes largeurs son excellent résultat de La Corogne. Encore deuxième ! A 26 ans, le fils de Bruno et neveu de Dominique - brillants deuxièmes de la Solitaire en 1973 et 1974 – fait honneur à sa lignée. Sans compter qu’il devrait prendre le leadership du classement général, puisque Yann Eliès - qui n’avait que 16 minutes d’avance sur lui en Espagne - émargeait en 31e position à 8 milles au pointage de 19h00. Premier du classement Bénéteau des bizuths en 2007, leader de La Solitaire à mi-parcours en 2009, Nicolas Lunven n’en finit plus de confirmer tout le bien qu’on pense de son talent. Et du talent il lui en a fallu dans les derniers milles pour résister aux assauts répétés de deux cadors du circuit : Thierry Chabagny (Suzuki Automobiles) et Nicolas Troussel (Crédit Mutuel de Bretagne), qui engrangeaient eux aussi les dividendes de leur route à gauche du plan d’eau. Au final, la 3e marche du podium de cette étape revenait finalement à Thierry Chabagny. On subodorait alors déjà qu’il n’y aurait que peu d’écarts – en tous cas rien de rédhibitoire – les 40 premiers bateaux tenant en à peine plus d’une heure. Autrement dit, à mi parcours le suspense est intégralement préservé. Personne ne s’en plaindra.


Vendredi 7 Août 2009 - 08:41
Jean-Claude Raveneau

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