- 92% des étudiants se prononcent pour que l’emprunt soit consacré à des dépenses d’avenir.
- 81% souhaitent que les fonds soient levés sur les marchés financiers.
La commission Juppé-Rocard, chargée de réfléchir aux priorités du grand emprunt national, remet aujourd’hui ses conclusions au Président de la République. La commission prône un effort de 35 milliards d’euros. Christine Lagarde, ministre de l’économie et des finances, souhaite quant à elle un recours exclusif aux marchés financiers.
L’UNI, qui a mené une enquête durant les mois de septembre et d’octobre auprès des étudiants, pour connaître leur avis sur le grand emprunt, salue la volonté affichée de donner la priorité à l’université et la recherche, à hauteur de 16 milliards d’euros, dont 10 milliards pour les dotations en capital des meilleures universités.
Il est primordial que les dépenses faites grâce au grand emprunt soient utiles, et n’alourdissent pas structurellement le poids de la dette. Les étudiants profiteront du grand emprunt, mais ils devront également en subir la charge si les dépenses ne sont pas suffisamment génératrices de croissance à moyen terme.
C’est pourquoi l’UNI appelle à l’innovation, et souhaite que le grand emprunt puisse financer de nouvelles mesures qui permettront aux universités de se doter d’ambitions nouvelles.
Les priorités des étudiants : le logement, la recherche et la rénovation des campus
L’enquête de l’UNI a permis d’identifier 3 priorités pour les étudiants à propos du grand emprunt : le logement étudiant, le soutien à la recherche - particulièrement la volonté de développer de meilleurs liens entre recherches privée et publique - , ainsi que la rénovation des campus.
L’UNI souhaite que les universités qui se verront dotées en capital grâce au grand emprunt soient celles qui porteront les projets les plus innovants, et formulera ces prochains jours plusieurs propositions concrètes en ce sens.
En Vendée, la tendance nationale confirmée
876 questionnaires papiers ont été remplis lors des 5 semaines de tractage (Restaurants Universitaires, La Courtaisière, IUT, EGC, ICAM, ICES…) et 283 formulaires internet ont été remplis, soit un total de 1159 réponses. Elles confirment la tendance nationale :
- 72% des réponses viennent d’étudiants ayant plus de 20 ans.
- 93% des étudiants vendéens affirment vouloir un emprunt qui soit destiné à des projets d’avenir.
Les priorités sont :
- le logement (24%), avec 73% pour les logements innovants contre 11% résidences CROUS (11%)
- la recherche (publique ou privée) (22%)
- la rénovation des campus (bâtiments, numérique…) (21%)
- l’emploi et l’insertion professionnelle (17%)
- les aides sociales (8%)
- la vie étudiante (construction de salles de spectacles et de sport…) (8%)
Pour créer une véritable vie étudiante sur les campus, le Grand Emprunt devrait favoriser :
- le développement du numérique (42%)
- la modernisation des bibliothèques universitaires (24%)
- la rénovation et la construction de bâtiments universitaires (17%)
- le développement d’équipements sportifs (12%)
- la construction de salles culturelles (5%)
Quelles mesures en faveur de l’insertion professionnelle ?
(à cette question, les étudiants pouvaient donner librement plusieurs réponses)
- la création d’une structure nationale d’orientation (76%)
- la revalorisation des filières professionnelles (75%)
- le développement de l’alternance dans le supérieur jusqu’au Master (69%)
- la création/le développement de structures d’aide à l’insertion professionnelle au sein des établissements (Bureaux d’Aide à l’Insertion Professionnelle, annuaires des anciens élèves, modules de préparation à l’embauche…etc.) (54%)
- la formation tout au long de la vie (23%)
- l’Etat ne doit pas encourager l’insertion professionnelle, les étudiants ne sont pas de « la chair à patron ». (2%)
Pour sauvegarder la compétitivité des entreprises, les étudiants vendéens sont favorables :
- en promouvant l’artisanat et les TPE/PME (46%)
- en développant les projets industriels (28%)
- en créant des pépinières d’entreprises sur les campus (22%)
- par la mise en place de formations à l’auto-entrepreneuriat (14%)
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