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Bruno Retailleau n’entrera pas au Gouvernement

Depuis 48 h, les mondes, politiques et médiatiques, vendéens mais aussi français, étaient sur la même longueur d’ondes : « Un de Villiériste va entrer au Gouvernement ». Et pas n’importe lequel : Bruno Retailleau, le « fils spirituel » et le « dauphin » de Philippe de Villiers.



Bruno Retailleau (au milieu) lors de l'inauguration de Trivalis à La Roche-sur-Yon. (Photo Guy-André Coquet)
Bruno Retailleau (au milieu) lors de l'inauguration de Trivalis à La Roche-sur-Yon. (Photo Guy-André Coquet)
Dans la presse de droite comme de gauche
L’effervescence était telle ces deux derniers jours que les médias, de gauche comme de droite, ont parlé de la possible entrée au Gouvernement de Bruno Retailleau. Ainsi, dans son édition du 14 janvier, le quotidien Le Figaro écrivait : « Bruno Retailleau serait nommé secrétaire d’Etat à l’Economie numérique en remplacement d’Eric Besson ». L’hebdomadaire Le Nouvel Observateur confirmait le même jour sur son site Internet la probabilité. Reprenant et citant Le Figaro, il affirmait : « Sénateur de la Vendée et proche de Philippe de Villiers, Bruno Retailleau a confirmé au Figaro son intérêt pour le poste : « J’ai assez déploré que l’ouverture se fasse uniquement à gauche pour ne pas refuser que le gouvernement fasse l’ouverture à droite-avec moi ou un autre…Dans l’hypothèse, où on me proposerait officiellement d’entrer au gouvernement, j’y mettrai pour condition de rester libre de mes convictions, notamment en matière européenne ». Et il ajoutait pour être précis : « Ma nomination ne changera rien à mes liens avec Philippe de Villiers ».
Le « oui…mais » de Philippe de Villiers
Déclarant « avoir appris par la presse » (bizarre !) la nouvelle de la possible entrée de Bruno Retailleau au Gouvernement, le président du Conseil général de la Vendée, également président du Mouvement pour la France (MPF), dont Bruno Retailleau est vice-président, Philippe de Villiers déclarait mercredi 14 janvier au Figaro : « C’est une manœuvre de débauchage pour me nuire…Bruno Retailleau est mon fils spirituel. Il a vocation à me succéder à la présidence nationale du MPF ». Il se déclarait néanmoins favorable à sa nomination à certaines conditions.
La nomination surprise de Nathalie Koscuisco-Morizet
Ce jeudi matin, par un simple communiqué quelque peu laconique, l’Elysée présentait le « petit » remaniement ministériel : l’ambitieux et fidèle Xavier Bertrand quitte son poste de ministre du Travail pour prendre celle des « affaires politiques » de l’UMP, échéances électorales obligent ! (Avec Coppé, la coopération n’est pas toujours excellente !).
Brice Hortefeux, le copain d’enfance de Nicolas Sarkozy, le remplace à son poste. A son délicat poste de l’Immigration, il est remplacé par le « transfuge du PS » Eric Besson, un ancien proche du socialiste Lionel Jospin, entré au Gouvernement Fillon comme secrétaire d’Etat à la prospective et au développement numérique. Plusieurs noms ont alors circulé pour le remplacer, notamment ceux de Patrick Devedjian ou Frédéric Lefebvre.
Le fair-play de Bruno Retailleau
Apprenant la nomination de Nathalie Koscuisco-Morizet au poste de secrétaire d’Etat, jusqu’ici occupé par Eric Besson, Bruno Retailleau a déclaré ce jeudi au Figaro.fr : « La nomination de Nathalie Koscuisco-Morizet est un bon choix ; elle a une sensibilité sur ces questions et elle peut compter sur mon soutien». Polytechnicienne, cette jeune femme, souvent débordante, n’arrivait pas, il est vrai, à l'Ecologie à trouver ses marques avec son ministre, quelque peu trublion, Jean-Louis Borloo. Le numérique, elle doit connaître : son frère, brillant dans cette technologie, a dû la mettre au parfum !
Il faut enfin préciser que Bruno Retailleau est reconnu par les profesionnels des télécoms et du numérique comme un « élu qui s’y connaît ». Défenseur du logiciel libre et de l’interopérabilité, il a aussi été le rapporteur du projet de loi « Anti-dérapage » de Christine Albanel, l’actuel ministre de la Culture et de la Communication.
Notre conclusion : Bruno Retailleau est un Vendéen dynamique, à l'écoute de ses électeurs et passionné par les nouvelles technologies. Entrera-t-il au Gouvernement après les élections européennes ? Sarkozy, Fillon et maintenant Bertrand ont-ils prévu de faire une ouverture à droite pour les prochaines élections : les européennes puis les régionales, à un moment où la succession de Jean-Marie Le Pen n'est pas concrétisée au Front National ?




Jeudi 15 Janvier 2009
Guy-André Coquet
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