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Marc Guillemot à l’assaut de l’Atlantique Nord
Nouveau défi d’envergure pour Marc Guillemot qui s’attaque au prestigieux record de la traversée de l’Atlantique Nord en solitaire, entre le phare d’Ambrose et le cap Lizard. Parti en convoyage de la Trinité-sur-Mer ce mardi, le skipper de Safran entrera en stand-by à New York le 8 juin.

« L’abandon prématuré du Vendée Globe m’a donné envie de faire quelque chose de fort en solitaire ! ». Marc Guillemot le sait : il marquerait les esprits s’il améliorait le record de l’Atlantique Nord en solitaire et en 60 pieds IMOCA. Propriété de Bernard Stamm (Armor Lux) depuis 2002 – avec un temps de référence de 10 jours, 11 heures et 56 minutes établi lors la première étape d’Around Alone, le tour du monde en solitaire avec escales –, ce record a été pulvérisé en juillet dernier par Alex Thomson (Hugo Boss). 8 jours, 22 heures et 8 minutes : la barre est haute mais le skipper de Safran est prêt à relever le défi, lui qui a déjà battu deux fois ce record en équipage et en multicoque, en 1984 et 1988. A bord de Safran, il espère faire aussi bien pour sa première tentative en solo.

Complexité météorologique

Pour cela, Marc devra à la fois tenir un rythme soutenu tout au long des 2 850 milles de l’Atlantique Nord, et négocier au mieux une météo complexe. Aidé par le routeur Jean-Yves Bernot, il devra déterminer la fenêtre météo la plus propice. « La météo idéale ? Un anticyclone centré légèrement au nord des Açores et une dépression qui se forme sur les côtes des Etats-Unis puis se décale vers l’Ecosse. En restant en avant de cette dépression, Marc aurait une trajectoire proche de la route directe et bénéficierait des meilleures conditions pour un monocoque : vent fort mais maniable, mer peu formée. Trouver une bonne situation de départ qui dure jusqu’à l’arrivée sur les côtes anglaises n’est pas simple car les prévisions ne sont fiables qu’à six jours. Il faut donc être opportuniste, avoir du flair et faire des arbitrages entre la situation dont on rêve et celle dont on dispose », détaille Jean-Yves Bernot. Si la fin de parcours constitue souvent la clé de ces tentatives, deux autres difficultés sont à prendre en compte : le départ de New York – souvent délicat en raison de la brume, du trafic et des objets flottants OFNI – et les glaces dérivantes au sud de Terre-Neuve, nombreuses à cette époque de l’année. Le début de l’été reste pourtant la meilleure période pour battre ce record d’après Jean-Yves Bernot. « Plus tôt en saison, des vents trop forts risquent d’endommager les bateaux. Plus tard, on entre dans la saison des cyclones et il y a beaucoup d’orages ».

En stand-by du 8 juin au 10 juillet

Avant de tenter le record, Safran est en convoyage. « Les conditions seront musclées les premiers jours, annonçait Marc Guillemot peu avant son départ de la Trinité, mardi 28 mai. Nous allons donc privilégier une route au sud, sous l’anticyclone des Açores, au détriment d’une route nord, plus directe mais plus délicate. Nous diminuons les risques car nous ne sommes pas en course ». Cette première traversée de l’Atlantique vers New York n’en sera pas moins instructive. Clément Duraffourg, un ingénieur qui a équipé la nouvelle quille de capteurs est en effet à bord pour recueillir des informations. Loïc Lingois, Alex Marmorat et Ludovic Aglaor complètent l’équipage. Le stand-by débutera le 8 juin et s’achèvera le 10 juillet.

Rédigé par Les Sables d'Olonne Info le Jeudi 30 Mai 2013 à 22:09 Facebook Twitter LinkedIn Google Viadeo Pinterest
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