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On reprend les mêmes, y compris les mauvais, et on recommence ! Au revoir Jean Marc , bonjour Manuel

Juste après le départ de François Hollande pour le sommet UE-Afrique de Bruxelles, Pierre-René Lemas, le secrétaire général de l’Elysée, a annoncé ce mercredi matin la liste des ministres du gouvernement que va diriger Manuel Valls.



Dans l’ordre protocolaire :

ministre des Affaires étrangères et du Développement international : Laurent Fabius. Le meilleur élève du gouvernement précédent ;

ministre de l’Ecologie, du Développement durable et de l’Energie : Ségolène Royal. Le grand retour, l’une des deux nouveautés du casting, avec François Rebsamen. Elle retrouve le portefeuille de l’Ecologie 22 ans après y avoir goûté sous Mitterrand. Valls l’a pratiquée sous le gouvernement Jospin ;

ministre de l’Education nationale, de l’Enseignement supérieur et de la Recherche : Benoît Hamon. Apparatchik socialiste précoce, il remplace le prof Peillon qui a beaucoup déçu (et qui se consolera au Parlement européen). Hamon a pour lui d’incarner la gauche du PS. C’est surtout un des rares complices de Manuel Valls dans l’ancienne équipe gouvernementale ;

garde des Sceaux, ministre de la Justice : Christiane Taubira. Malgré l’hostilité de Valls à son projet de réforme judiciaire, le nouveau totem de la gauche qui résiste aux « réacs » sauve sa peau ;

ministre des Finances et des Comptes publics : Michel Sapin. Il sera le gardien du dogme économique face à Montebourg. Et le maître d’œuvre du pacte de responsabilité. Il a déjà occupé Bercy en période de crise financière. Valls l’a également pratiqué sous Jospin. Il se débarrasse de la corvée d’annoncer, mois après mois, les chiffres du chômage. Ami proche de Hollande, ce dernier ne l’aurait jamais sacrifié ;

ministre de l’Economie, du Redressement productif et du Numérique : Arnaud Montebourg. Il a donné suffisamment de gages de Vallso-compatibilité. Avec Hamon, il était l’autre bon camarade du nouveau Premier ministre sous Ayrault. Il récupère le numérique, ce qui va lui permettre de ne plus tenter de redresser que de vieilles usines ;

ministre des Affaires sociales : Marisol Touraine. Contre toute attente, elle sauve sa peau. Elle a pour elle d’être une femme et une strauss-kahnienne historique ;

ministre du Travail, de l’Emploi et du Dialogue social : François Rebsamen. Il rate la ministère de l’Intérieur pour la deuxième fois. Pour le coup, ce n’est pas un ami de Valls. Sa nomination a fait l’objet d’un bras de fer avec Hollande. Le voilà ministre des Lots de consolation ;

ministre de la Défense : Jean-Yves Le Drian. Autre bon élève avec Fabius, autre ami cher de Hollande. Il a refusé l’Intérieur ; il aime les militaires ;

ministre de l’Intérieur : Bernard Cazeneuve. Fin, sérieux, indispensable pendant la campagne présidentielle, il a remplacé Cahuzac au pied levé. Il est le nom sur lequel Hollande et Valls ont pu se mettre d’accord pour le poste-clé de la place Beauveau ;

ministre des Droits des femmes, de la Ville, de la Jeunesse et des Sports : Najat Vallaud-Belkacem. Jolie promotion (même si elle perd le porte-parolat), elle devient la ministre des sujets « concernants » ;

ministre de la Décentralisation, de la Réforme de l’Etat et de la Fonction publique : Marylise Lebranchu. Malgré les difficultés (c’est peu de le dire) rencontrées par sa réforme des collectivités territoriales, l’amie de Martine Aubry a pour elle de jouer collectif et d’avoir fait ses preuves à la Justice sous Jospin ;

ministre de la Culture et de la Communication : Aurélie Filippetti. On ne peut pas dire qu’elle a brillé, mais après le fiasco des municipales, impossible de jeter une des rares à avoir reçu l’onction du suffrage universel (elle a été élue dimanche dernier à Metz) ;

ministre de l’Agriculture, de l’Agroalimentaire et de la Forêt, porte-parole du gouvernement : Stéphane Le Foll. Le factotum de Hollande passera plu souvent à la télé ;

ministre du Logement et de l’Egalité des territoires : Sylvia Pinel. La promo du siècle pour l’invisible ex-ministre déléguée à l’Artisanat. Fallait pas fâcher Jean-Michel Baylet, le patron des radicaux (et de leurs 22 parlementaires) : à l’Assemblée et au Sénat, les majorités risquent d’être difficiles à trouver pour Manuel Valls ;

ministre des Outre-mers : George-Pau Langevin. La ministre des quotas ?


Mercredi 2 Avril 2014
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