Un dispositif d’information important a été mis en place à la demande de la Ministre par l’Agence nationale de sécurité du médicament et des produits de santé (ANSM) et par la Haute Autorité de Santé (HAS). Aussi la période transitoire permettant aux femmes utilisant ces pilules d’adapter, avec leur médecin et au moment du renouvellement de leur prescription, leur mode de contraception, est réduite de 6 mois. La Ministre demande également à l’ANSM que la pilule de 2ème génération soit systématiquement privilégiée, sauf situations particulières ; les pilules de 3ème et 4ème génération ne doivent plus être proposées en premier choix. En effet, le risque de complications thrombo-emboliques veineuses (phlébites) est deux fois moins élevé que chez les femmes sous pilules de 3ème et 4ème génération (pour lesquelles ce risque est de 3 à 4 cas pour 10 000 utilisatrices).
Si la prise de la pilule, qui est un médicament, ne doit pas être banalisée, la Ministre rappelle que l’accès à la contraception constitue une priorité. Le gouvernement avait ainsi pris la décision, dans le cadre de la loi de financement de la Sécurité sociale 2013 de prendre en charge à 100% les contraceptifs remboursables (pilule, stérilet et implant contraceptif) pour les mineures de 15 à 18 ans. En France, le recours à la pilule comme moyen de contraception est l’un des plus élevé au monde (60% des femmes sous contraception prennent la pilule). Marisol Touraine a demandé à la HAS d’élaborer un référentiel de bonnes pratiques à l’intention des professionnels de santé, pour que la contraception proposée soit la plus adaptée à chaque situation particulière.