Connectez-vous S'inscrire

Electricité : le vent tourne en Vendée

Il y a aura à moyen terme 107 éoliennes à tourner dans le ciel vendéen.Ce n'est pas encore l'autonomie énergétique mais avec les autres initiatives annoncées par le syndicat d'électification de la Vendée, on sent le vent tourner.



Electricité : le vent tourne en Vendée
Il y a à ce jour 48 éoliennes qui tournent en Vendée, 33 sont en construction, et des permis de construire ont été délivrés pour 26 autres. Il y aura donc d'ici deux ou trois ans au total 107 éoliennes dans le ciel du territoire continental vendéen. Soit une puissance installée de 160 mégawatt sur les 250 fixés par la charte sur l'énergie éolienne en Vendée, laquelle a été signée en 2003, à une époque où la recherche d'énergies nouvelles était moins aiguë qu'aujourd'hui.
Le Syndicat départemental d'énergie et d'équipement de la Vendée (SYDEV) qui veut être le « moteur des énergies renouvelables et des actions d'économies d'énergie en Vendée » vient de faire l'état des lieux de ses projets à l'occasion de l'ouverture de son parc éolien de sa Régie d'électricité de Vendée (La REVe) à Mouzeuil-St-Martin dans la plaine du Sud Vendée. Sur les 107 éoliennes en service, en construction ou en projet en Vendée, 36 appartiennent à la REVe dont 13 produisent dores et déjà de l'électricité et 23 sont en construction ou en phase d'essai. Pour les dix de Mouzeuil, la mise en service est imminente et sera de toute façon effective « avant Noël ». Pour les sept du Langon qui sont dans le même que celles de Saint-Aubin-la-Plaine et Mouzeuil, leur construction est en cours ; quant au parc de L'Ile d'Olonne, il devrait être opérationnel en février.
A terme et par beau temps il sera donc difficile de ne pas avoir une aile de ce nouveau genre de moulin dans tout champ de vision du Sud-Vendée et du littoral, mais Jean-Claude Merceron, président du Sydev prend bien soin de rassurer son monde en ne voulant pas « transformer la Vendée en champ d'éoliennes ».

Leurs détracteurs – s'il y en a- ne se sont de toutes façons pas fait entendre. Il faut dire que dans les communes où elles sont implantées, les éoliennes arrivent avec des arguments en leur faveur, susceptibles de décourager toute opposition : chacun a désormais pu se rendre compte qu'une éolienne ça ne fait pas de bruit ou quasiment pas – bien moins en tous cas – que la norme des 5 décibels admis pour le jour et des 3 pour la nuit. Leur implantation ne génère pas de nouvelles infrastructures routières puisqu'elles sont toutes édifiées en bordure de chemin, Leur emprise au sol est minime - 400 m2 environ pour l'accès et l'aire de relevage - pour l'agriculture puisque leur semelle de béton est recouverte de terre végétale 'et qu'elles ne nécessitent pas – dans la plaine en tout cas – de clôture autour. Les travaux connexes sont plutôt des avantages puisque les études d'impact imposent des « mesures compensatoires » qui consistent à « effacer » les réseaux électriques et téléphoniques aériens dans le voisinage des éoliennes, c'est-à-dire à les enterrer jusque dans les bourgs de Mouzeuil et du Langon. Et puis aussi, les éoliennes génèrent des taxes professionnelles. Ainsi la REVe pour les 10 éoliennes de Mouzeuil va-t-elle verser chaque année 70 000 euros à la commune, 18 000 à l'intercommunalité, 60 000 au département et 20 000 à la région. Lorsque le parc des 36 éoliennes de la REVe sera en service ce sera 1 million d'euros que la régie devra verser dont 450 000 pour la seule escarcelle des communes.

Des fermes photovoltaïques sur les déchetteries
Moins spectaculaire mais aussi déterminant pour la production d'électricité, Jean-Claude Merceron – qui fut aussi le président de Trivalis - a aussi annoncé la création de ce qu'il appelle « des fermes photovoltaïques » Quatre de ces fermes devraient voir le jour d'ici quelques années. Ces « fermes » auront la particularité de « ne soustraire aucun nouveau terrain à l'agriculture » puisqu'elles seront implantées sur les sites d'anciennes déchetteries ou sur des casiers remblayés de déchetteries actuellement en activité à Givrand, Avrillé, L'Ile d'Yeu et Talmont pour un total de 17 hectares de terrain et 9 hectares de panneaux solaires produisant une électricité estimée à 13 gigawatts heure.

Audit énergétiques et haute qualité environnementale


Enfin, dans le domaine des économies d'énergie, 173 communes vendéennes ont confié au Sydev la réalisation de pré-diagnostics et d'audits énergétiques de leurs bâtiments communaux et le Sydev a également participé à la mise en oeuvre de 16 opération d'amélioration de la conception de futures zones urbaines tels que les lotissements ou les zones d'activité et à la construction de bâtiments selon une haute qualité environnementale.

A Bouin le vent souffle « plutôt de l'est »

L'expérience du fonctionnement des 13* éoliennes de la REVe à ce jour en service est déjà en mesure de fournir des indications intéressantes quant à l'aérologie. Cyrille Perrin, directeur de la REVe relève par exemple qu'à Bouin où, comme dans le reste du département – les vents dominants sont censés être d'ouest, ils ont en fait depuis deux ans plutôt soufflé de l'est ! De là à en tirer des conclusions quant à un éventuel dérèglement climatique…
*Les 13 éoliennes du parc de la Régie vendéenne d'électricité, à ce jour en service, sont situées à Bouin (3), au Bernard (5) et à Benet (5).
vendée agricole

Source (vendée agricole - 28/10/08)


Lundi 2 Mars 2009
Jean-Claude Raveneau
Lu 820 fois

Economie | Politique | Sports | Loisirs | Sciences | Patrimoine | Culture | Médias | Enseignement | Environnement | Vie pratique | Emploi | International | Solidarité | Partenaires | Santé | Impôts | Justice | Voyage | Humeur | Société | Elections régionales | Présidentielles 2017 | Notre-Dame des Landes | Elections municipales 2020 | Brétignolles-sur-Mer | Elections présidentielles de 2022 | Elections législatives 2022 | Elections européennes 2024