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Michel Desjoyeaux a pris place dans le train à grande vitesse des alizés

373,5 milles : c'est le plus grand écart depuis le début de ce Vendée Globe entre le premier et son plus proche poursuivant. Michel Desjoyeaux (Foncia), en bon professeur, décolle sans coup férir au classement général. Une situation qu'il avait anticipée depuis quelques jours, au risque de paraître présomptueux. Derrière, ses poursuivants font de la résistance. Encore dans le Pacifique, Steve White (Toe in the water) sera le prochain navigateur du Vendée Globe à passer le Horn en 9ème position. Une belle récompense pour cet amateur pur jus qui partait à la découverte des mers du sud.



Michel Desjoyeaux a pris place dans le train à grande vitesse des alizés
C'est fait ; Michel Desjoyeaux a pris place dans le train à grande vitesse des alizés. Les moyennes du monocoque blanc ont pris de l'ampleur et les écarts ne cessent de se creuser avec le reste de la flotte. Classement après classement, le leader de la course fait tomber les records… 354 milles d'avance à 11h, 373,5 milles à 16h, visiblement le boss enfonce le clou et il y a fort à parier que son humeur s'en ressentira, après quelques journées qu'il classait lui-même parmi les plus pénibles de ce tour du monde. Dans son sillage, on accuse le coup : à l'exception d'un Roland Jourdain (Veolia Environnement) au moral inoxydable et qui sera le premier à s'extirper des griffes de la dorsale anticyclonique, les autres concurrents manifestaient des signes évidents de lassitude. Armel Le Cléac'h (Brit Air) avouait une grosse fatigue d'avoir dû batailler dans des airs instables sous les orages, quand Marc Guillemot (Safran) s'en voulait d'être tombé dans les bras de Morphée après avoir passé une journée infernale dans des petits airs et une mer cassante. Même Sam Davies (Roxy), pourtant peu encline à se plaindre, avait dû combler un déficit de sommeil à se battre contre des vents faibles qui freinaient la progression de son monocoque. Plus à l'arrière, Dee Caffari (Aviva), à l'instar de ses compagnons du Cap Horn, ressentait un essoufflement légitime, suite aux effets de décompression après la tension nerveuse accumulée ces derniers jours.

Projets d'avenir et route de conserve
Encore Pacifique pour quelques heures, Steve White (Toe in the water) envisage déjà l'avenir à l'heure de quitter les mers du sud. Le navigateur britannique prend un plaisir évident, loin de ses eaux du Solent et ne rêve déjà que d'une chose, c'est de repartir dans quatre ans à la barre d'un bateau plus performant. Un tour pour apprendre, un autre pour faire ses preuves. Steve qui s'est battu contre vents et marées pour être sur la ligne, qui a pris le risque d'hypothéquer sa maison pour payer son bateau, va pouvoir déjà réaliser une part de son rêve : devenir cap-hornier. Il ne lui restera plus que trois semaines de mer pour boucler son Vendée Globe et montrer qu'une foi déraisonnable peut déplacer des montagnes, fussent-elles de monnaie sonnante et trébuchante. Rich Wilson (Great American III) était, quant à lui, aux prises avec des vents forts et violents qu'il tentait de négocier au mieux. Pour Raphaël Dinelli (Fondation Océan Vital) comme Norbert Sedlacek (Nauticsport-Kapsch), le bonheur tient à cette rencontre improbable au plein cœur du Pacifique. Navigant parfois à moins de 50 mètres l'un de l'autre, les deux navigateurs ont pu profiter mutuellement du réconfort d'une présence humaine à proximité, au point de décider de tenter de faire route commune jusqu'au Cap Horn.
Enfin Unai Bazurko a été accueilli par une foule considérable à Getxo, près de Bilbao. Le navigateur basque, même s'il n'a pas bouclé son parcours, est en passe de devenir chez lui une icône nationale. S'il ne goûtera pas cette année à la remontée du chenal des Sables d'Olonne, le skipper de Pakea Bizkaia tient là, au vu de la notoriété acquise, une belle opportunité de revenir dans quatre ans achever l'histoire.

Le classement de 16h00
1- Michel Desjoyeaux (Foncia) à 3887,5 milles de l'arrivée
2- Roland Jourdain (Veolia Environnement) à 373,5 milles du premier
3- Armel Le Cléac'h (Brit Air) à 859,8 milles du premier
4- Sam Davies (Roxy) à 1678,4 milles du premier
5- Marc Guillemot (Safran) à 2028,3 milles du premier
6- Brian Thompson (Bahrain Team Pindar) à 2693,7 milles du premier
7- Arnaud Boissières (Akena Vérandas) à 2822,4 milles du premier
8- Dee Caffari (Aviva) à 2868,6 milles du premier
9- Steve White (Toe in the water) à 3663,7 milles du premier
10- Rich Wilson (Great American III) à 5159,6 milles du premier
11- Norbert Sedlacek (Nauticsport-Kapsch) à 6752,1 milles du premier
12- Raphaël Dinelli (Fondation Océan Vital) à 6753,1 milles du premier

Dimanche 18 Janvier 2009 - 01:33

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