Les Sables en point de mire

Sauf imprévu, c’est dimanche aux premières lueurs du jour que Tanguy, franchira, à bord de son bel Initiatives Cœur, la ligne d’arrivée de son premier tour du monde.
Tout de rouge vêtu, le public devrait être nombreux à se presser sur la digue du chenal pour applaudir le skipper au grand cœur. On peut déjà compter sur la présence de six des treize enfants opérés grâce au projet, de 150 salariés DMP Initiatives - Alex Olivier, de nombreux bénévoles Mécénat Chirurgie Cardiaque, de 30 enfants de l’école du Mans, supporters de la première heure du skipper.

Embûches
Toucher du bois ne porte pas toujours chance, la preuve, pour la deuxième fois Initiatives Cœur a heurté une bille de bois. Heureusement aucun dégât supplémentaire n’est a déclaré. Il faut dire que cette remontée de l’Atlantique n’aura pas épargné le monocoque de 15 ans qui dénombre plusieurs égratignures provoquées par les avaries et collisions à répétition. Le marin et sa monture ont tous les deux hâte d’arriver à bon port.

Dernières glissades
A moins de 500 milles des Sables d’Olonne, Tanguy navigue à une vitesse moyenne de 12 nœuds. Des conditions exceptionnelles qui lui permettent d‘avaler les milles. Il profite de ces derniers moments privilégiés et raconte : « après une nuit où le vent a progressivement molli, j'ai empanné ce matin au lever du jour et envoyé le spi. C'est peut être la dernière fois mais ça tombe bien en ce jour de St Valentin, c’est le plus grand cœur de ma voilure (50m2 environ). Je souhaite que les amoureux soient amoureux et que les autres soient heureux ! » Mais le golfe de Gascogne ne s’annonce pas aussi généreux, il devrait être ralentit par un système de hautes pressions qui lui barre la route. « Je devrais arriver dans 5 à 10 nœuds de vent, donc ça risque d’être de la torture psychologique plutôt que physique. »

Une histoire de croissant
On ne sait pas si c’est la vie terrestre qui manque autant à Tanguy mais il nous avouait en début de semaine avoir envie d’un croissant au beurre pour accompagner son café le matin. Le lendemain il dressait la carte postale de l’Ile Flores, aux Açores, « dernière terre aperçue avant la côte vendéenne, dans un super coucher de soleil et une super lune… une lune en forme de croissant super fin, les pointes tournées vers le haut… »