Les points soulevés par la FEVE
Les dix militants de la FEVE présents distribuent un tract, intitulé « Trivalis inaugure, l’environnement trinque ! ». Sur ce tract d’une page, distribuée par cette association à but non lucratif, on peut notamment lire : « La FEVE dénonce les agapes…à l’occasion de l’inauguration de son nouveau siège social. L’argent public est facilement engagé pour édifier des bâtiments somptuaires, décidées à assurer le confort d’une minorité de décideurs. Cet argent fait par contre cruellement défaut pour dépolluer les sols vendéens, souillés par les épandages d’un soit-disant compost d’ordures ménagères, produits depuis plusieurs années par des usines, générées par le syndicat Trivalis ».
Quelques lignes plus loin, la FEVE demande « avec insistance l’arrêt de ces épandages et la dépollution des sites ainsi polluées ». Selon l’association en effet, « ce compost industriel…, composé de matières brutes, de polluants et de plastiques » peut engendrer « lors des épandages des craintes de pollution des sols, des cours d’eau avoisinants… ».
Toujours dans le tract, quelques lignes plus loin, la FEVE déplore que Trivalis « puisse persévérer dans l’erreur en programmant la construction de nouvelles usines, désormais appelées TMB. Comment ces usines miracles pourraient-elles parvenir à faire mystérieusement disparaître les molécules chimiques, contenues dans les ordures ménagères de toute nature, non triées, grossièrement déchiquetées et mélangées pendant trois à cinq jours sans arrêt sur des tapis roulants ? ».
Les réponses du président de Trivalis
« A ceux et celles, qui n’auraient pas encore bien perçu l’info, Trivalis a cessé les livraisons des composts au secteur agricole et exporte désormais la totalité du gisement ».
A propos des nouvelles usines, dénommées TMB, il déclare : « Pour répondre à certaines interrogations, j’ai demandé aux services de récupérer à travers la France et au-delà des sacs de composts, servis des TMB en fonctionnement avec les fiches techniques et agronomiques à l’appui ». Et Yves Auvinet d’ajouter : « i[Ceci ne nous exonère pas, bien évidemment, de travailler sans relâche dans nos collectivités au tri maximum des matières valorisables et à l’élimination systématique de tous les déchets ménagers spéciaux de la poubelle grise ]i».
Enfin, concernant le nouveau siège social, Yves Auvinet rétorque aux critiques de la FEVE : « Plus qu’une façade, ce siège veut être ce que nous avions prévu : un outil pratique pour les services et les activités de Trivalis mais aussi un lieu accueillant pour tous ceux qui auront l’occasion de venir à notre rencontre ». Et il livrait par souci de " transparence " le montant total de la la construction du nouveau siège social :
__ 2 950 000 € pour la construction du bâtiment
__ 511 000 € pour les prestations de maîtrise d’œuvre et diverse
__ 125 000 pour les travaux connexes,
__ 99 000 € pour les acquisitions de terrains,
soit au total 3 685 000 € TTC, autofinancés à 46 %, ce qui représente 40 centimes d’euro par tonne et par an.
A lire également : les chiffres à retenir sur l'activité de Trivalis en 2007.
A venir : les interventions du préfet, de Bruno Retailleau et de Jean-Claude Merceron.