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80 jours et 3 skippers en 3 heures !

Ce mercredi 25 janvier 2017 restera dans les annales... A trois heures d'intervalle, trois figures emblématiques du Vendée Globe ont franchi la ligne d'arrivée aux Sables d'Olonne : Jean-Pierre Dick (4ème) à 14h47, Yann Eliès (5ème) à 16h13 et Jean Le Cam (6ème) à 17h43 C'est la première fois dans l'histoire du Vendée Globe que trois concurrents bouclent le parcours le même jour. Yann Eliès a même franchi la ligne d'arrivée, seulement 1h et 26 minutes après Jean-Pierre Dick... Pour ne rien gâcher à la fête, les conditions météo étaient très bonnes et le public nombreux dans le chenal menant à Port-Olona. Derrière, la course continue et 12 marins sont encore en lice dans ce huitième Vendée Globe…



Les plus faibles écarts de l'histoire du Vendée Globe
A eux trois ils cumulent 10 participations au Vendée Globe. Jean-Pierre Dick (StMichel-Virbac), Yann Eliès (Quéguiner-Leucémie Espoir) et Jean Le Cam (Finistère Mer Vent) nous ont offert un incroyable final au contact, après 80 jours en mer et plus de 27 000 milles parcourus ! Ils ont achevé leur tour du monde en mode régate côtière, en passant entre le continent et l'île d'Yeu, puis en franchissant la ligne d'arrivée à quelques heures d'intervalle.
C'est Jean-Pierre Dick qui a ouvert le bal, sous le soleil et dans un flux modéré permettant à son StMichel-Virbac de progresser à une dizaine de nœuds. Il s'est emparé de la 4e place, en coupant la ligne à 14h47 (heure française). Son temps de course : 80 jours 01 heure 45 minutes et 45 secondes. Jean-Pierre est arrivé 5 jours et 22 heures après le vainqueur Armel Le Cléac'h, et 1 jour et 19 heures après Jérémie Beyou, 3e. Pour son quatrième Vendée Globe, Jean-Pierre termine à la même place qu'il y a quatre ans, mais en six jours de moins. Rappelons qu'il avait alors réalisé la prouesse de boucler les 2500 derniers milles sans quille. Pour cette huitième édition, c'est Jean-Pierre qui a parcouru la plus grande distance (27 857 milles à la vitesse moyenne de 14,50 nœuds). Son détour par le détroit de Bass (entre la Tasmanie et l'Australie) n'est pas étranger à cette statistique.

Yann Eliès dans le Top 5
A 16h13, c'est Yann Eliès qui a franchi la ligne d'arrivée, seulement 1h et 26 minutes après Jean-Pierre Dick : c'est le plus faible écart entre deux concurrents dans l'histoire du Vendée Globe. Yann termine 5e et premier des bateaux à dérives droites. Les quatre concurrents qui le précèdent (Armel Le Cléac'h, Alex Thomson, Jérémie Beyou et Jean-Pierre Dick) naviguaient en effet tous à bord de foilers. La deuxième tentative de Yann a été la bonne, après sa première participation en 2008 qui s'était soldée par un abandon et un sauvetage dans les mers du Sud. Yann est finalement sorti vainqueur de son épique passe d'armes avec Jean Le Cam, qui avait débuté… au large de la Tasmanie ! Jean-Pierre et Yann ont remonté le chenal ensemble, pour un beau moment de partage et de communion avec un public venu en nombre.
Troisième larron de cette journée mémorable, Jean Le Cam a de son côté coupé la ligne à 17h43. Il a ainsi terminé le Vendée Globe pour la troisième fois en quatre participations. Après une 2e place en 2004-2005, un abandon en 2008-2009 et une 5e place en 2012-2013, il boucle cette fois la boucle en 6e position. Il améliore au passage son meilleur temps (87 jours 17 heures en 2004-2005) de plus d'une semaine.

La course continue…
Pour Louis Burton, l'accélération est imminente : le skipper de Bureau Vallée qui progresse encore avec un alizé plutôt modéré (8-10 nœuds d'Est) va enfin accrocher une dépression atlantique alors qu'il a franchi le tropique du Cancer ce mercredi après-midi. Dès la fin de la nuit prochaine, le Malouin va bénéficier d'un flux de secteur Sud à Sud-Ouest 25 à 30 nœuds, un régime perturbé qui devrait le pousser au minimum jusqu'à l'archipel des Açores distant de 1 000 milles, voir même jusqu'à l'entrée du golfe de Gascogne, pour une arrivée programmée à ce jour pour lundi soir.

Désormais dans l'Atlantique Nord depuis ce matin, Nándor Fa (Spirit of Hungary) s'est glissé au travers d'un Pot au Noir quasiment inexistant ! En passant sur le 31°30 Ouest, le Hongrois n'a presque pas ralenti et touche déjà les prémices des alizés de l'hémisphère Nord : son monocoque qu'il a dessiné et construit dans son pays, est plutôt à l'aise à ces allures de travers dans la brise et le solitaire devrait lui aussi faire le tour de l'anticyclone des Açores, dans le sillage de son prédécesseur à qui il rend un millier de milles.

Un nouveau venu
Du côté de Salvador de Bahia, Éric Bellion réalise une belle cuillère : à moins de 200 milles des côtes brésiliennes, le solitaire suit une trajectoire parabolique en suivant la rotation des alizés du secteur Est au Sud-Est, des alizés d'une dizaine de nœuds qui ne lui permettent pas d'allonger la foulée… Et derrière CommeUnSeulHomme à 200 milles, le néo-Zélandais Conrad Colman (Foresight Natural Energy) est à peu près dans la même situation mais avec l'avantage d'un décalage Est de 75 milles : le néo-Zélandais devrait ainsi pouvoir conserver un angle plus favorable lorsqu'il sera à la latitude de Salvador de Bahia…

Or le bon angle, il n'est pas facile à avoir 600 milles plus au Sud ! Arnaud Boissières (La Mie Câline) et Fabrice Amedeo (Newrest-Matmut) ont engagé une bataille de virements de bord dans un flux de Nord, afin de grimper jusqu'au cap Frio. Une situation inconfortable et laborieuse pour grappiller les milles vers le but, hélas ce régime risque fort de durer encore deux jours. Enfin une demie journée de plus pour le Suisse Alan Roura (La Fabrique) qui est lui aussi en bordure de l'anticyclone de Sainte-Hélène, et 24 heures en sus pour l'Américain Rich Wilson (Great American IV) qui a choisi une voie plus occidentale.

Enfin, entre ce « club des quatre » et les Falkland, le duo Didac Costa (One Planet-One Ocean) et Romain Attanasio (Famille Mary-Étamine du Lys) navigue dans les reliquats d'une dépression orageuse qui leur apporte une brise de Sud-Est qui va les accompagner au moins 36 heures. En revanche, une fois à la latitude du Rio de la Plata, c'est dans un marasme météorologique que les deux compères vont devoir s'extraire et cette configuration risque de perdurer tout le week-end ! Pour Pieter Heerema (No Way Back), le challenge de boucler le tour du monde semble désormais bien engagé : le Hollandais a débordé le cap Horn la nuit dernière et glisse dans un vent portant modéré au large de l'île des États.
Quant à Sébastien Destremau (TechnoFirst-faceOcean), le dernier solitaire encore dans le Pacifique a laissé passer une grosse dépression pour déborder le cap Horn ce week-end…


Mercredi 25 Janvier 2017 - 19:12

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