Accord Canada-UE : adieu veaux, vaches, cochons

Les Sables d'Olonne Info

Dénoncée à juste titre par les éleveurs bovins et porcins, la signature de l’accord de libre-échange entre l’Union Européenne et le Canada menace gravement notre agriculture et notre industrie agroalimentaire.

En pleine crise d’une filière porcine française taillée en pièces par la concurrence allemande et espagnole, cet accord est un coup de poignard supplémentaire. Les porcs canadiens coûtent 25% moins chers que leurs équivalents français et les frais de transport ne comblent pas cet écart.

Pour l’élevage bovin, la nouvelle est toute aussi grave. Outre les distorsions de concurrence, deux graves questions restent en suspend : l’utilisation d’hormones de croissance et le nettoyages des carcasses à l’acide lactique, deux pratiques proscrites dans l’Union Européenne. Un flou inquiétant règne sur ces questions, les modalités techniques de l’accord n’étant pas encore connues.

Le traité de libre-échange avec le Canada, négocié à l’abri des regards, n’a pas lieu d’être, pas plus que le grand marché transatlantique en cours de négociation avec les Etats-Unis. Ces accords aggraveront le dumping social et environnemental déjà à l’œuvre au sein de l’Union Européenne, précipitant la ruine des éleveurs français. Ils piétinent également la volonté d’une immense majorité de Français soucieux d’une meilleurs traçabilité de leur alimentation.

Pour le Front National, il faut rompre avec les dogmes libre-échangistes en suspendant au plus vite les négociations des accords avec le Canada et les Etats-Unis. Il est possible de sauver nos éleveurs et notre industrie agroalimentaire, tout en protégeant les consommateurs : il faut mettre en place un protectionnisme raisonnable pour contrer les effets pervers de la concurrence déloyale, ainsi qu’une politique agricole nationale à même de réguler les prix au bénéfice de l’ensemble des Français.

Communiqué de Leif Blanc, délégué national à la ruralité, l'agriculture et l'environnement.


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