Un Ecozoo où cohabitent plus de 400 animaux dont les 2/3 sont menacés d’extinction

Après l’arrivée en convoi exceptionnel en mai dernier depuis la Suède de deux femelles girafes dans la cadre d’un plan d’élevage, le Zoo des Sables a accueilli ces dernières semaines un tamarin-lion doré en provenance de la Ménagerie du Jardin des Plantes de Paris ainsi qu’un capybara, le plus gros rongeur au monde... En parallèle, Sandrine Silhol, directrice scientifique du Zoo des Sables et également coordinatrice européenne et internationale du plan d’élevage des aras de Buffon, annonce le transfert, fin juillet en Équateur, de deux jeunes aras de Buffon dans une grande volière d’adaptation à l’environnement sauvage, en préparation de leur relâcher dans la nature prévu pour l’automne. Il en existe 5 spécimens au Zoo des Sables et seulement quelques dizaines en liberté dans le Monde. Il s’agit d’une espèce en danger critique d’extinction.

Deux jeunes girafes ont rejoint Magida : « elles s’entendent très bien toutes les trois »

La saison 2025 au Zoo des Sables d’Olonne avait débuté avec plusieurs naissances et l’arrivée de deux ibis huppés, oiseaux classés « Vulnérable » par l’Union Internationale pour la Conservation de la Nature. Parmi les autres actualités de cette nouvelle saison, c’est l’arrivée en mai dernier de Nida et Maggan, 2 femelles girafes, qui a fait la Une. Agées de 2 et 3 ans et représentant des espèces différentes de girafes, elles sont arrivées aux Sables d’Olonne en provenance d’un parc animalier suédois, dans le cadre du programme d’élevage européen de la girafe. « Depuis, elles se sont bien très bien adaptées et l’accueil par Magida, la girafe historique du zoo, a été bienveillant. Elle n’a pas été stressée par cette cohabitation, elles s’entendent très bien toutes les trois » précise Sandrine Silhol.



Un tamarin-lion doré en provenance de Paris et un capybara, plus gros rongeur du monde

Juste avant le début de l’été, le Zoo des Sables a accueilli un capybara, également appelé grand cabiai vient de rejoindre la femelle du parc dans l'espoir d'avoir de la reproduction. Il s’agit du plus gros rongeur au monde. A l’âge adulte, il peut mesurer plus de 1 mètre et peser plus de 50 kilos. Cette espèce est originaire d’Amérique du Sud, de la Colombie à l'Argentine. Par ailleurs, une nouvelle espèce a récemment rejoint les collections du Zoo des Sables : il s’agit du tamarin-lion doré, un mâle en provenance de la Ménagerie du Jardin des Plantes à Paris, qui pourrait être rejoint par une femelle dans les prochaines semaines. Cette espèce de primate originaire du Brésil est classée « En danger de disparition » à cause de la fragmentation accélérée de son habitat naturel.

L’ara de Buffon, un des plus grands et des plus menacés des perroquets du monde

andrine Silhol est la coordinatrice européenne et internationale du plan d’élevage de l’un des plus grands, des plus beaux mais aussi des plus menacés perroquets au monde : l'ara de Buffon. Son plumage vert émeraude, son bec ébène surplombé d'un panache rouge profond et ses larges mensurations en font un des oiseaux les plus fascinants de la planète. « Ce perroquet est extrêmement intelligent. Il vit dans la forêt sèche d'Amérique du Sud que l'homme détruit progressivement, menaçant de disparition l'ara de Buffon ». Un programme de réintroduction de plusieurs aras de Buffon dans une réserve équatorienne va se concrétiser cet automne. Le projet est mené par deux associations, dont l'une est soutenue financièrement par le zoo depuis près de 25 ans. Ce dernier contribue également au financement du projet actuel. Le zoo y envoie Sandrine Silhol pour suivre cet événement exceptionnel. En effet, il n’existe plus que quelques dizaines d’individus dans la nature actuellement.



Depuis 50 ans, la famille Gay a développé aux Sables d’Olonne une oasis protectrice au bord de la mer pour plus de 400 animaux

67% : c’est la proportion d’animaux hébergés par l’Ecozoo qui sont quasi-menacés ou menacés d’extinction dans la nature et qui sont protégés, au cœur même des Sables d’Olonne, ville du Vendée Globe. Depuis 50 ans, la famille Gay, également propriétaire du Bioparc de Doué-la-Fontaine dans le Maine-et Loire, y a développé une oasis protectrice au bord de la mer. Le végétal y est prédominant et apporte de la fraîcheur aux visiteurs… comme aux plus de 400 animaux exotiques, représentant une cinquantaine d’espèces. Parmi eux figurent un couple de panthères de l’Amour, le félin le plus rare au monde. Plus largement, le Zoo des Sables d’Olonne finance une trentaine de projets de sauvegarde d’espèces menacées, notamment à travers son association : Ecozoo conservation.

« Sensibiliser le grand public à l’environnement et la conservation de la faune et de la flore »
Pour François Gay, propriétaire du Zoo des Sables et Sandrine Silhol, directrice scientifique, « l’objectif et la vocation du Zoo des Sables sont à la fois scientifiques et pédagogiques. Il est de sensibiliser le grand public à l’environnement et la conservation de la faune et de la flore, y compris locales, tout en agissant pour la sauvegarde de l’environnement, afin de permettre aux espèces vivantes de s’y
épanouir ».