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Journée Mondiale du rêve: le Vendée Globe , un rêve accessible grâce à la vision STAND AS ONE

Le 10 novembre prochain, ils seront 40 navigateurs à s’élancer à l’assaut du Vendée Globe. C’est un record, ils n’ont jamais été aussi nombreux à rêver d’être au départ de cette course mythique, tour du monde à la voile en solitaire, sans escale ni assistance.
Un rêve inaccessible ? Une course réservée à une certaine catégorie d’hommes et de femmes ?
Eric Bellion fait une nouvelle fois la démonstration par l’exemple qu’on peut être né loin de la mer, avoir un budget raisonnable et construire un bateau neuf pour participer à ce défi hors du commun. Tout ça en partie grâce à la mutualisation et à la sobriété. Zoom sur cette philosophie qui ouvre une nouvelle voie, dans laquelle les rêves peuvent devenir réalité.



Explorer une nouvelle voie, loin des dérives technologiques et financières

Eric Bellion à l'avant de son Imoca Crédit Photo Yves Quere
Eric Bellion à l'avant de son Imoca Crédit Photo Yves Quere


Depuis 25 ans, Eric Bellion navigue à contre-courant. Celui qui a déjà coché bon nombre de rêves, en devenant notamment un des 114 marins à avoir bouclé un Vendée Globe (9e place – et 1e bizuth - en 2016), se lance dans une aventure différente. Faire de la compétition la plus solitaire au monde, une aventure collective et mutualisée. Eric retourne sur le Vendée Globe mais autrement, en explorant une nouvelle voie, en ayant imaginé un bateau « mutualisé » avec celui du roi Jean.
Les budgets IMOCA flambent car ils induisent beaucoup de complexité au niveau des études, de la maintenance et de la construction. Mutualis er a permis de réduire les coûts. Ce choix est le fruit d’une réflexion menée avec Marie Lattanzio, directrice de STAND AS ONE et Jean Le Cam, 4ème du dernier Vendée Globe à bord d’un bateau à dérives, un pari osé qui pourrait bien faire bouger les lignes dans l’univers de la course au large.



Eric Bellion – skipper STAND AS ONE : « On a les deux bateaux les plus futuristes qui soient »
« Pour beaucoup, évoquer la sobriété, ce n’est pas la pratiquer, c’est surtout se donner bonne conscience sans aucune garantie de performance. On veut prouver le contraire. Je sais que ça va faire rire beaucoup de gens, mais je suis persuadé qu’on a les deux bateaux les plus futuristes qui soient. Ces bateaux sobres, fiables et mutualisés sont des bateaux de l’avenir. Je suis très fier de cette proposition et suis convaincu que sur une course comme le Vendée Globe, ça peut fair e la différence. »



Marie Lattanzio – directrice STAND AS ONE : « C’est avant tout une aventure humaine, une aventure de vie »
« Les débuts ont forcément été compliqués, il faut passer au-delà des frustrations, avec plus de monde autour de la table, il faut encore davantage communiquer, échanger, expliquer. C’est plus qu’un projet, c’est une aventure de vie, où l’entraide et le partage sont la clé. Concevoir deux bateaux via la mutualisation, c’est deux fois plus de galères et de difficultés mais c’est aussi deux fois plus d’apprentissage sur les relations humaines. La force du co llectif, c'est ça : faire face ensemble, même quand ça devient compliqué. Elle est là, l’innovation, dans l’humain soudé à l’amitié, au respect, à la considération. On peut accomplir des choses extraordinaires... ensemble. »

Mutualiser pour rêver grand



Eric et Jean partent sur deux bateaux identiques, mutualisés (savoir, budget, partenaires…) et “raisonnables” en budget ainsi qu’en consommation de ressources. Premier IMOCA dessiné par l’architecte David Raison, ils sont très différents avec leur nez rond et leurs dérives droites, ils dénotent par rapport aux foilers dernières générations et relance le débat sur la performance des non foilers.



Jean Le Cam – skipper Tout commence en Finistère – Armor-lux : « Nos différences font notre complémentarité »
« Construire un énième bateau standard était, pour moi, voué à l’échec. Le projet est né à l'arrivée du dernier Vendée Globe. Avec Eric, nous avons tout de suite partagé la même idée : faire mieux avec moins. Ces projets sont très lourds à porter, il faut faire de bons choix, c'est plus facile à plusieurs. Toutes les phases de travail ont été partagées par deux têtes différentes, l'un apporte à l'autre et vice et versa.
Nous avons été complémentaires et le partenaire d'Eric, Raphaël Palti, Président fondateur du groupe ALTAVIA, a été LA personne qui a fait que ce projet existe aujourd'hui. Cela nous a permis d'être dans les temps pour courir les qualifications au Vendée Globe. Nous avons aussi partagé l'expérience : j'ai couru 2 transats à l'automne, Eric a couru 2 transats au printemps. Nos expériences ont été bénéfiques pour les deux projets. Cela permet de renforcer l'expérience, c’est un gain de temps énorme qui n'a pas de prix. »



Eric Bellion – skipper STAND AS ONE : « Sans cette mutualisation, ni Jean ni moi ne serions au départ »
« Ce qui manque toujours dans ce type de projet, c’est le temps. On est partis d’une page blanche, on a donné vie à ce projet en un temps record, moins de 2 ans séparent l’idée de la réalisation. Nous avons tout fait pour avoir un projet qui soit réalisable dans un temps très court. Partager outillage, moule, chantier, permet de faire des économies, mais partager choix, énergie et expérience permet d’être efficace. Je n’aurais pas pu y parvenir seul. C’est toujours le collectif qui gagne, ensemble on est plus fort et on a voulu le démontrer sur la plus grande course en solitaire qui existe. »

Un marin venu d’ailleurs qui ne s’autorisait pas à rêver du Vendée Globe



Eric est un marin pour le moins singulier, il est né à Versailles et a étudié à Lyon et partait en vacances avec ses parents en camping-car, c’est à travers la littérature qu’il a découvert la voile. Aujourd’hui ce compétiteur invétéré est à la tête d’une équipe à Port la Forêt, haut lieu de compétition de la course au large, et n’a jamais cessé de rêver…



Eric Bellion – skipper STAND AS ONE : « Je suis un rêveur pragmatique »
« Le rêve c’est mon carburant, c’est ce qui me permet d’avancer…et pourtant ! A l’époque, je ne rêvais pas de Vendée Globe, qui est pour moi l’événement le plus extraordinaire que l’Homme ait créé. Doubler le cap Horn en solitaire sur cette course, il n’existait rien au-dessus, c’était complètement fou. Mais bien trop grand pour moi, ça ne pouvait pas être mon rêve… c’était un défi réservé aux autres, à des surhommes ou des surfemmes. Je ne me projetais pas, je ne me l’autorisais pas.
En 2012, j’ai suivi le Vendée Globe d’Alessandro Di Benedetto et j’étais mort de jalousie ! J’ai réalisé à ce moment-là que moi aussi je pouvais en être capable. Cette prise de conscience, cette légitimité accordée, me fait dire que le rêve permet aussi d’arriver à la connaissance de soi. Le rêve vécu par un seul peut embarquer beaucoup de gens… bien plus qu’on ne le pense. »

Mais qui est Eric Bellion

Navigateur, aventurier mais aussi écrivain et réalisateur, Eric Bellion insuffle, par l’exemple, la richesse de la différence depuis 25 ans. Il démontre à travers ses actes, que le choix de la différence est une stratégie d’innovation, de performance et de bonheur. Après un tour du monde avec 45 personnes handicapées entre 2003 et 2006, puis un record mondial de navigation handi/valide en 2010 et la création du premier équipage de course au large recruté pour sa diversité en 2012, Éric se lance en 2016 sur le Vendée Globe pour toucher le grand public. Il termine neuviè me (et premier bizuth) après 99 jours en mer.

Huit ans après son premier Vendée Globe, tiraillé par l’envie d’y retourner, Éric y retourne mais à sa manière, empreinte de collectif : en imaginant un bateau « mutualisé » avec celui de Jean Le Cam et en fédérant, autour de lui, une équipe de sponsors.
Il révèle en juin 2023 un nouvel IMOCA à dérives, sobre et efficace, avec lequel il compte bien faire bouger les lignes et naviguer aux avant-postes. Un pari osé avec la volonté de faire de la compétition la plus solitaire au monde, une aventure collective et mutualisée.
STAND AS ONE est la traduction de COMME UN SEUL HOMME, c’est la voix positive de ceux qui osent.

Le palmarès d'Eric Bellion

2024 : NY-Vendée 17e
2024 : The Transat CIC - 20ème
2022 : Route du Rhum - 23ème
2022 : Défi Azimut - 16ème
2022 : Vendée Arctique - 14ème
2022 : Guyader Bermudes 1000 Race - 7ème
2018 : Route du Rhum (RhumMono) - Hors Temps
2016-17 : Vendée Globe - 9ème
2015 : Transat Jacques Vabre - 7ème
2013 : Rolex Fastnet Race - 8ème
2010 : World Sailing Speed Record (entre Port-Louis du Morbihan et Port Louis de l’Île Maurice)


Jeudi 26 Septembre 2024 - 07:54

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