Transat Jacques Vabre : prochain départ le mercredi 2 novembre à 15h00

La Voile en Vendée

Les 35 concurrents de la Transat Jacques Vabre partiront donc mercredi 2 novembre à 15 heures. Soit trois jours et deux heures après le coup de canon initialement prévu. Un timing presque parfait, assez court pour ne pas que les marins se démobilisent à terre et assez long pour laisser passer le gros du mauvais temps.

L’annonce d’un nouveau départ mercredi après-midi a fait l’unanimité. D’abord parce que la météo sera moins méchante, ensuite parce que la flotte va pouvoir rapidement gagner dans le sud, près de la route directe, plutôt que d’aller batailler dans le froid au large de l’Irlande. Les marins doivent maintenant se reconditionner, revoir leur scénarii météo, ne pas se disperser. Il faut rester concentré pendant cette parenthèse forcée, ces 48 heures de flottement entre terre et mer. La plupart d’entre eux sont donc restés au Havre pour ne pas couper le cordon ombilical avec la course : il faut rester dans le match pour mieux repartir mercredi en baie du Havre.
Pour les rares équipages dont le bateau n’est pas encore prêt, ce sursis est vécu comme une aubaine. Les autres en profitent pour se relaxer, faire un peu de sport, un ciné. Mais après dix jours passés au Havre et même s’ils apprécient l’accueil des Haut Normands, tous sont impatients de goûter aux premiers embruns de leur transat en double.

Ils ont dit :

Hugues Destremau (PRB) : « Une étape de colline, pas de montagne »
« On sait que le vent sera toujours au sud, que la dépression est en train de se désagréger gentiment. Les conditions ne seront pas aussi rudes que si on était parti dimanche. On va avoir des conditions viriles mais pas dangereuses. On prendra le front à l’Ouest de la Bretagne et ensuite on sera au portant. C’est assez franc. On va partir sur une étape de colline, en fait. Alors que si on é ;tait parti dimanche, on s’enquillait le Galibier, le Télégraphe… »

Jean-Edouard Criquioche (Phoenix Europ Express) : « ne pas se disperser »
« Le plus compliqué c’est de rester dans le match. Hier on était prêts à partir. C’est un peu comme quand tu pars en vacances, la voiture est chargée, les enfants sont à l’arrière et finalement tu ne pars pas. Il ne faut pas se disperser. On en profite pour peaufiner le bateau. De plus, moi je suis d’ici, je connais le coin depuis que je suis gamin, donc je n’ai pas besoin de faire de tourisme. »

François Gabart (MACIF) : « on améliore le confort du bord »
« On va utiliser ces deux jours de plus pour améliorer le confort du bord pour la suite du programme : jusque là on était allé à l’essentiel compte tenu du temps de préparation du bateau. Là, on en profite pour faire des choses qu’on avait mis de côté, par exemple installer des hauts parleurs dans le cockpit pour que l’on puisse écouter de la musique.»

Andrea Fantini (Hip Eco Blue) : « maintenant, c’est l’heure »
« On a encore quelques petites bricoles à faire, mais vraiment pas grand chose. On regar de un peu la météo, on se repose, on mange. Mais on a très envie de partir, c’est l’heure maintenant. On est un peu plus tranquille, maintenant on devrait avoir une vraie régate. Si on était parti dimanche, notre seul souci aurait été de ne pas casser le bateau, ce n’était pas vraiment de la course. »

Gérald Veniard (Akena Véranda) : « Une très bonne nouvelle »
« On ne retarde le départ que de 3 jours. C’est plutôt mieux pour l’ensemble de la flotte. Je me suis préparé à cette transat depuis bientôt un an. Partir dimanche ou mercredi, ça ne change pas grand-chose pour nous à l’éche lle du temps de préparation. La deuxième dépression qu’on devait aller chercher en partant dimanche, on va y aller dedans mercredi… Mais ça s’éclaircit et on aura moins de mauvaises surprises, il devrait y avoir beaucoup moins de dégât. Donc partir mercredi est une très bonne nouvelle. Il faut faire confiance au Directeur de Course qui est là pour prendre ce genre de décision pour l’ensemble de la flotte, qu’on soit amateur ou professionnel. Qu’on ait un petit bateau ou un gros bateau, on suit le mouvement. »

François Scheek (Avis Immobilier) : « faire un break »
« A priori, la route du sud semble s’ouvrir. Ce devrait être du portant, donc p lus confortable que ce qu’on aurait eu en partant dimanche. Nous, on est un petit peu lourd, il y a un peu moins de vent, donc ça nous arrange moins. Pour ma partie, je m’en vais tout à l’heure, faire un petit coucou à mes enfants, car après, je pars travailler aux Antilles cet hiver. »


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