Transat BENODET - MARTINIQUE: baptême transatlantique pour Frédéric Rivet !

La Voile Info

Dimanche 10 avril à 14h00, 17 skippers s’élanceront à l’assaut de la première édition de la Transatlantique Bénodet – Martinique. Si pour certains l’habitude de ce format de course rendrait presque cet événement anecdotique, pour d’autres en revanche ce départ aura une saveur toute particulière. Ce sera le cas pour Frédéric Rivet. Le skipper du Figaro « Vendée 1 », qui fêtera ses 33 ans le 27 avril prochain au milieu de l’Atlantique, participe en effet à sa toute première transat ! Une épreuve qu’il aborde pour autant sans pression excessive et sans appréhension particulière avec l’envie de bien faire et surtout de prendre du plaisir.

Une grande première !
« Même pas en convoyage en équipage à bord d’un bateau de croisière ! » Voilà, c’est dit : Frédéric Rivet se lancera dimanche à l’assaut de sa première transatlantique. Etonnant pour un skipper qui navigue sur tous les supports au plus haut niveau depuis plus de 10 ans… Surprenant pour un marin, sportif certes, mais également officier de marine au long cours… Presque étrange pour un vendéen de 33 ans bercé depuis sa plus tendre enfance par les exploits des skippers du Vendée Globe… Mais en tout état de cause, ni inquiétant, ni stressant outre mesure, pour ce jeune papa bien dans sa tête, bien préparé et qui ne demande maintenant plus qu’à aller en découdre avec ses camarades sur cet immense terrain de jeu océanique : « Je me sens bien. Je n’irai pas jusqu’à dire que je n’ai pas la moindre appréhension, mais en tout cas pas de doute. Bien évidemment, comme tout père, l’idée d’être séparé de mon fils de 6 mois durant 3 semaines tempère un peu mon enthousiasme. Mais savoir qu’il m’attendra à Fort de France à l’arrivée va me motiver à arriver le plus vite possible ! »

Une étape de solitaire de… 3 semaines !

Car arriver le plus vite possible, bizuth transatlantique ou pas, c’est bien le but de tous les concurrents et dans ce domaine, le skipper « Vendée 1 » n’entend pas faire du tourisme en route : « Ma vision de la course : une étape de solitaire du Figaro… de 3 semaines ! D’autant qu’à priori, contrairement à la majorité des départs de Transat à cette période, nous devrions partir dans un flux anticyclonique qu’il va falloir gérer dans le Golfe de Gascogne, un schéma similaire à ceux qu’on trouve en août durant les étapes qui mènent en Espagne. Dans un sens, j’aime autant ça plutôt que de partir dans une bonne grosse dépression casse bateau. En revanche, ça implique d’être tout de suite devant pour ne pas se retrouver décrocher au Cap Finistère quand viendra le moment d’optionner. »

Fin prêt…

Aller vite et bien, tel sera donc le leitmotiv de Frédéric Rivet. Et pour ce faire, le skipper de l’Ile d’Yeu s’est astreint durant tout l’hiver à une préparation méticuleuse : « Avec l’équipe du Pôle Vendée France, nous avons attaqué les navigations dès décembre et dans l’optique de la transat, j’ai multiplié les cessions solo de nuit afin de prendre mes repères. Pour ce qui est de la préparation physique, on a axé le travail sur le cardio avec de bonnes séances de footing. Enfin, avec les différents spécialistes intervenants au Pôle, j’ai beaucoup travaillé la météo tant dans son approche à court qu’à plus long terme, un aspect primordial sur des courses longue durée comme une transat. » Un travail de fond dont Frédéric espère bien qu’il porte ses fruits durant les 3 prochaines semaines mais qui, quoi qu’il arrive, le met d’ores et déjà dans des conditions optimums à l’approche du départ : « Sincèrement, que ce soit au niveau bateau, sur lequel mon préparateur a effectué du super boulot, ou au niveau du bonhomme, je ne vois pas comment on pourrait être plus prêt ! Maintenant, c’est à moi de jouer… »

Le théorème des 3 « O »

Fin prêt à 3 jours du départ, le programme de Frédéric Rivet pour ses 72 dernières heures à terre est simple : « Moi j’applique mon théorème des 3 « O » : dodo, cuistot, météo ! Ca fait 1/3 de travail pour 2/3 de relaxation. Il faut bien ça avec ce qui va nous attendre à partir de dimanche. » Un peu mathématicien, le vendéen l’est encore lorsqu’il évoque l’avitaillement de son bateau : « Pour ce qui est de la nourriture, j’ai prévu 20 kg pour 20 jours. Là encore, c’est 1/3 de « fonctionnel » pas très bon mais léger avec les lyophilisés et 2/3 de « plaisir » avec du frais et des plats cuisinés pour le moral. Pour mon anniversaire le 27, j’ai même prévu 2 ou 3 spécialités de la conserverie de l’Ile d’Yeu : sardines, rillettes et calamars… » Un avitaillement que le skipper vendéen complète avec 120 litres d’eau : « Car autant sur la bouffe, on peut se rationner, autant je pense que ce n’est pas malin de le faire sur l’eau… Dans les derniers jours, avec la chaleur, on a intérêt à être bien hydraté pour rester lucide ! » Enfin concernant l’énergie à bord, là encore, Frédéric a raisonné « utile » : « Même si j’ai tout prévu pour 20 jours de courses, j’ai préféré voir plus large niveau carburant avec 24 jours de réserve plus 2 panneaux solaires. C’est un peu pour la sécurité mais surtout aussi beaucoup pour la qualité de vie à bord : ça me permet d’être moins économe sur le pilote automatique, l’informatique… Ca peut aussi permettre de s’offrir une dernière nuit de course en musique ! Et qui sait si ce n’est pas cet ultime petit remontant psychologique qui fera la différence à l’arrivée… »
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