A suivre la Transat La Charente Maritime Bahia.Départ dimanche 13 septembre à 14h17

La voile en Vendée

15 noeuds de vent de NE, mer belle, soleil haut ! Une erreur de parcours pour certains favoris Sébastien Rogues et Juan Carlos Sanchi de retour au port

BON DÉPART À 14H17
A la minute près, soit à 14h17 très exactement, les 85 concurrents de La Charente-Maritime / Bahia
Transat 6,50 se sont élancés ce dimanche, devant la Maison de la Charente-Maritime, pour ce premier
long sprint de 1100 milles en direction de Funchal à Madère, terme de la première étape. Les
conditions climatiques étaient idéales. Un chaud soleil avait réchauffé l’atmosphère. Un vent établi de
15 noeuds de nord-est soufflait permettant ainsi aux skippers de prendre, pour une large majorité,
un ris dans la grand voile. La mer était relativement plate, très légèrement clapoteuse. Presque
parfaite. Mais encore fallait-il lire, avec attention, les instructions de course.
Une erreur pour certains favoris…
Au coup de canon ce fut la ruée des « sprinters » au long cours avec un ris dans la grande voile. Mais
les premiers en action dans le sillage de Pierre Brasseur (« Région Nord Pas de Calais-Ripolin »), ne
prirent pas des vessies pour des lanternes mais… une bouée d’angle de la zone de départ pour la
bouée de dégagement proche de la côté située à 1,6 milles de la ligne de départ.
Un tiers de la flotte environ, à la manière des moutons de Panurge, suivit le sillage de Brasseur avant
que celui-ci, et les autres donc, de se rendent compte de leur bévue. Ils ont perdu dans cette
mésaventure une bonne heure. D’ici Bahia la route est longue. Il va s’en passer d’autres et sans doute
des incidents plus complexes, mais il est regrettable ainsi de se donner un handicap facile à éviter. Les principaux fautifs de ce loupé, outre Pierre Brasseur ? Thomas Ruyant (« Faber France »), Rémi
Aubrun (« AT Children’s Project »), Henri-Paul Schipman (« Maison de l’Avenir Urbatys ») Bertrand
Delesne (« Entreprendre Durablement ») soit autant de favoris.
Retour au port
Dans cette cohue Juan-Carlos Sanchis (« Somni-Gaes ») qui espérait tant de sa troisième transat,
rentrait au port. Sébastien Rogues (« Eole Génération-GDF-Suez ») heurtait Jean-Christophe Lagrange
(« Zoukati »). Lui aussi faisait demi tour avec un trou dans la coque et un énorme cocard au front.
Mais le gamin annonçait : « Je repars à 20h. » Et tandis que les « étourdis » cherchaient leur route,
les autres fonçaient vers la « vraie » bouée de dégagement située devant La Maison de La Charente-
Maritime. Nicolas Boidevezi (Défi GDE) la virait en tête. Il précédait Fabien Despres (Soitec), Laurent
Bourgues (« Prim Soins »), Anna Corbella (« Gaes 385 ») et Stéphane Le Diraison (« Cultisol-Marins
sans frontières »). En série, Davy Beaudart (« Port à Sec Guy Beaudart ») avait été le plus rapide suivi
de Francisco Lobato (Roff Tmn).
Plus d’une heure plus tard, Ruyant, Brasseur et les autres doublaient enfin la bouée. Grand voile et
spi ils « envoyaient » de l’air, histoire de combler ces minutes stupidement éparpillées.
Tous les skippers avaient, alors, tourné le dos à la terre et filaient vers le grand large. Ils n’étaient
déjà plus des terriens mais des marins à la recherche de leurs sensations. La première nuit est
souvent la plus délicate à négocier quand il faut trouver ses marques. Oublier ses soucis quotidiens
pour ne plus se concentrer que sur la marche du bateau. Certains mettent quelques heures pour
réussir ce break. D’autres plusieurs jours.
En ce dimanche, il fallait être très vite dans le rythme. Certains skippers n’espèrent-ils pas être dans
un bon lit à Madère dans la nuit de jeudi à vendredi ?...
Au pointage de 16 heures, on trouve aux avant-postes en prototypes : Nicolas Boidevezi, Laurent
Bourgues, Stéphane Le Diraison… Côté Série, on trouve Andrea Rossi, Francisco Lobato et Davy
Beaudart…


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