418 milles en direction de Brest

La Voile en Vendée

Dernière journée sous le soleil de Gijón. A bord des Figaro Bénéteau 2, les préparateurs démontent les winches, lustrent les carènes et on charge dans les cockpits les premiers sacs de provisions. Quant aux 45 solitaires, après de longues heures de sommeil réparatrices et de nombreux passages sous les mains expertes des kinés, ils révisent leur copie pour le deuxième acte : 418 milles en direction de Brest. 72 heures d'une course mi-hauturière mi-côtière. Départ mardi à 14 heures.



Jérémie Beyou (BPI) :" Il faut bien choisir le point d'entrée dans la dorsale"
« Il faut bien choisir le point d'entrée dans la dorsale, car comme d'habitude cela risque de s'échapper par devant. Il y aura sans doute des petits coups à jouer ensuite, au louvoyage entre SN1 et Penmarc'h, avant une nouvelle rotation du vent qui passera du Nord-Ouest au Sud-Ouest... et donc avantagera cette fois ceux qui seront attardés. A priori donc, le scénario peut permettre de recoller sur la fin en cas de retard. Il n'y a pas de grandes options à jouer, mais de petits coups... et il ne faut pas oublier que les courants du raz de sein, même dans des coefficients de marée faibles, peuvent faire office de passage à niveau. »

.Mathieu Girolet (Entreprendre Lafont Presse) : " un grand bol d'air "
« J'ai l'impression d'avoir beaucoup travaillé cet hiver. J'ai fait un début de saison qui n'était pas très concluant et du coup, je sens que sur la première étape, il y a plein de choses positives. Je la vis comme un grand bol d'air et ça fait du bien. Ca ne se voit pas encore sur le résultat, mais je sens que j'ai changé ma façon de naviguer, c'est la première fois que je le sens, que ça se matérialise vraiment et ça, ça fait plaisir. Dans la deuxième étape, il y a une petite incertitude au départ pour savoir ce que l'on fait en partant de Gijon, après, ce sera un grand bord de vitesse... c'est la première fois depuis que je suis sur le circuit que j'ai les moyens de me payer des voiles neuves, donc, ça va aider ».

Loïc Le Garrec (Société Pouliquen): "La Solitaire me fait rêver depuis longtemps"
« Je me sens un peu plus Figariste malgré toutes les difficultés que j'ai eu à contrer tous les mauvais coups de la première étape. J'ai le sentiment d'avoir appris pas mal de truc sur tous les paramètres du jeu : gestion du sommeil, du bateau. Je ne suis peut-être pas suffisamment resté au contact. Là, on arrive à Brest, c'est chez moi, donc forcément, ça me tient à coeur de réussir cette étape. La Solitaire me fait rêver depuis longtemps. Je connais le solitaire parce que je viens du dériveur : du Laser, du Moth. Ensuite j'ai monté des équipages en Class 8 et en Mumm 30 sur le Tour de France à la Voile. Je suis devenu skipper professionnel il y a 10 ans. La Solitaire était un fantasme depuis de nombreuses années. Mais ce n'est pas toujours facile à monter comme projet car ça demande des financements, de la préparation en amont. Là, j'ai monté un projet original en créant un club de partenaires. J'ai 65 partenaires qui ont tous mis 500 euros. Ensuite, j'ai fait un tirage au sort pour trouver le partenaire titre. »


Commentaires (0)
Nouveau commentaire :