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La "Roulette bruxelloise" a encore frappé la pêche artisanal française



Chaque année, au mois de décembre, l'avenir de milliers d'entreprises artisanales de pêche et de milliers de familles du littoral se joue à la "roulette bruxelloise".


Quand vient le temps des négociations entre la commissaire à la pêche et les ministres de la pêche des pays de l'Union européenne, les ports tremblent. Quand la commissaire demande -25% de quota sur la sole en Golfe de Gascogne, c'est la survie de très nombreux armements qui est en jeu, mais pas seulement, c'est aussi l'avenir de nos criées, l'avenir de nos ports, l'avenir d'une économie littorale vivrière fragile qui est déjà largement menacée par par le poids croissant des normes environnementales, des lobbies et des combinaisons politiciennes bruxelloises.


Ce système de décision est inacceptable. Il rendrait fou le plus europhile des députés fédéralistes s'il était lui-même confronté, dans sa vie privée, à ce mécanisme de décision qui aurait le droit de vie ou de mort sur son entreprise.


Quand la roulette bruxelloise s'est arrêtée de tourner ce mardi 17 décembre, au bout de 24 heures, le verdict est tombé, "le coup est parti", les pêcheurs vendéens et leurs confrères du Golfe de Gascogne ont perdu 10% de leur chiffre d'affaires, 10% de leur revenu. Voilà une bien mauvaise nouvelle pour tous les ports de la Vendée littorale, en particulier pour Noirmoutier et Les Sables d'Olonne, mais aussi pour L'Ile d'Yeu et Saint Gilles Croix de Vie.

L'abaissement de 10% de notre quota de pêche à la sole est une très mauvaise nouvelle d'autant plus inacceptable pour nos marins qu'ils avaient entrepris de patients efforts, depuis des années, pour gérer durablement les stocks. Si les efforts ne sont pas récompensés, si l'avenir de nos entreprises de pêche se joue sur un coup de dé alors que les investissements et les emprunts souscrits sont colossaux, il ne faudra pas se plaindre demain si nos pêcheurs désespèrent de l'Europe, désespèrent de nos institutions et de nos gouvernants.


Comment pourrait-il en être autrement alors que ces décisions arbitraires sont prises depuis Bruxelles sans que personne ne leur demande leur avis ? Alors même qu'ils ne sont même pas associés à la table des négociations pour faire valoir leur point de vue, mais aussi leur expérience du milieu et de la réalité des stocks de poissons ?


Cette Europe là fonctionne sans les peuples. Si nous voulons sauver l'Europe, si nous voulons qu'elle reste un idéal de paix et de prospérité mais aussi une institution qui nous écoute et nous protège enfin, alors, en juin prochain, nous devrons changer d'Europe.
Yannick Moreau

Député de la Vendée littorale

www.yannickmoreau.com





Dimanche 22 Décembre 2013
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