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Bonus: Sarkozy rappelle à l'ordre les grandes banques françaises

Nicolas Sarkozy a adressé mardi un ferme rappel à l'ordre aux grandes banques françaises



Le président de la République, qui recevait à l'Elysée les patrons des grands établissements financiers, leur a demandé d'appliquer "immédiatement" une série de règles "contraignantes" sur le versement des primes aux traders.Jusqu'au deux tiers des bonus seront versés de manière différée et un système de malus sera appliqué "si les performances ne sont pas au rendez-vous dans la durée", a annoncé le président de la République."J'ai été scandalisé de voir les leçons de la crise si vite oubliées par certains", a-t-il souligné devant les journalistes, "ce n'est pas acceptable". "Je veux que la place de Paris soit irréprochable. J'ai demandé aux banques françaises d'être exemplaires et d'accepter des règles opérationnelles et précises, s'imposant immédiatement", a ajouté M. Sarkozy, qui s'exprimait à l'Elysée.
"En moyenne, 50% des bonus et jusqu'aux deux tiers pour les bonus les plus importants seront versés de manière différée", a-t-il précisé. "Un système de bonus-malus sera mis en place: si les performances ne sont pas au rendez-vous dans la durée, la partie différée du bonus ne sera pas versée".
Le président a aussi indiqué que les banques "qui ne joueront pas les règles du jeu" seront "sanctionnées" en ne se voyant plus accorder de mandat par l'Etat.
Par ailleurs, le chef de l'Etat a annoncé la nomination d'une "personnalité", un "tsar des rémunérations", en la personne de l'ancien directeur général du Fonds monétaire international (FMI) Michel Camdessus, pour contrôler les bonus versés aux traders dans les banques ayant reçu des fonds publics.
Enfin, Nicolas Sarkozy s'est engagé à prendre "une initiative internationale" à l'occasion du prochain sommet du G-20 à Pittsburgh fin septembre pour "poser la question de la limitation des bonus".
En ce qui concerne les encours de crédit, le président s'est contenté de demander aux banques de "respecter leurs engagements".
"Je veux plus de transparence, plus de contrôle, plus de responsabilité. Je veux que les comportements irresponsables puissent être sanctionnés", avait déclaré le chef de l'Etat devant les patrons de banques à l'ouverture de la réunion, selon le discours distribué par ses services. M. Sarkozy s'exprimait en présence du Premier ministre François Fillon, de la ministre de l'Economie Christine Lagarde, du gouverneur de la Banque de France Christian Noyer et du médiateur du crédit René Ricol.
Au premier rang des représentants du secteur bancaire et financier français, Baudouin Prot, directeur général de BNP Paribas et futur président de la Fédération bancaire française, s'est engagé à suivre à la lettre les nouvelles règles en matière de primes. "Les banques françaises ont décidé (...) d'appliquer la réglementation la plus exemplaire et la plus rigoureuse", a-t-il affirmé devant la presse.
Parlant cette fois au nom de BNP Paribas, M. Prot a ajouté qu'"il va de soi que notre groupe appliquera de manière exemplaire les nouvelles règles", ce qui "se traduirait par un versement effectif aux 17.000 salariés (...) en 2010 d'un montant de l'ordre de 500 millions d'euros au titre du premier semestre 2009 en rémunération différée, soit la moitié des montants évoqués par la presse", a-t-il précisé.
Sa banque avait été épinglée début août par le quotidien "Libération" qui avait révélé qu'elle avait provisionné un milliard d'euros pour rémunérer ses traders au début de l'année 2010. Interrogé à ce sujet, M. Sarkozy s'est déclaré "satisfait de la diminution de 50%" de la somme.
Face au critiques des entreprises sur le faible accès au crédit, les dirigeants des banques françaises ont réaffirmé "leur mobilisation au service du financement de l'économie, comme le montre notamment la progression des encours de crédit de +3,5% à fin juin 2009". Pour la FBF, "l'initiative française, suivie récemment par le Royaume-Uni et par l'Allemagne, est le début d'une plate-forme de principes européens que tous les marchés devraient partager. C'est l'un des enjeux majeurs du G20 de Pittsburgh que les banques françaises soutiennent".


Mardi 25 Août 2009
Vendeeinfo
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